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Le conseil de perfectionnement délivre chaque année un diplôme de capacité aux élèves qui ont subi leurs examens définitifs, et qui trouvent habituellement, au moyen de ce titre, des emplois avantageux dans la carrière industrielle et commerciale.

Déboursés.

Le prix de la pension est fixé à 1,400 fr. par année, à raison de 500 fr. pour le premier trimestre de chaque année; 400 fr. pour le second; 300 fr. pour le troisième, et 200 pour le quatrième, payables d'avance, sans déduction pour absence, vacance, maladie ou renvoi de l'élève en cas d'inconduite. Le premier trimestre court à dater du jour de l'entrée.

Les élèves âgés de moins de quinze ans payent 1,200 fr. par an dans la même proportion; les demi-pensionnaires 1,100 fr., et les externes 500 fr.

Le prix de la pension comprend la fourniture du lit complet, la nourriture, le blanchissage, le chauffage, l'éclairage et tous les cours indiqués à l'article enseignement, excepté le dessin linéaire et le cours de chimie, qui coûtent chacun une somme de 5 fr. par mois, pour frais de modèles et de produits chimiques.

INDUSTRIE.

«< Il fut, dit-on, un temps où les hommes mangeaient du gland; le pain alors était du luxe, et ce luxe n'est plus pour l'homme civilisé que la première des nécessités. Sans doute aussi il fut un temps où, comme encore de nos jours chez les sauvages, les hommes marchaient nus; ils ne s'en affligèrent guère probablement tant qu'ils furent incertains de leur subsistance. Voyez le progrès! Nourris, les hommes se vêtissent; vêtus, ils songent à se parer. Autre perfectionnement: vêtus, ils veulent s'abriter; il façonnent les creux d'arbres, les cavernes ; puis viennent les huttes en terre, les chaumines; ensuite la maison de bois, l'édifice en pierre, les palais, le Panthéon et le Louvre. Mais quoi! dans ces murs où l'homme défie l'intempérie des saisons, il faudra que l'homme ou reste debout ou s'allonge à terre ? Non : déjà l'homme s'est créé des besoins que naguère il ne soupçonnait pas les siéges, le lit, le carrelage, les tentures, sont successivement imaginés, puis la pierre spéculaire qui tient lieu de vitres. Que d'embellissements les uns à la suite des autres, jusqu'aux mosaïques, aux riches tapis, aux tentures de velours, aux bas-reliefs, aux incrustations de marbre, aux statues, aux bronzes, aux fresques! etc. Et jamais l'amélioration précédente, qui, quelques années plus tôt, semblait un rêve ou une folie, n'a fait tort à la suivantė; jamais la dernière imaginéc ne peut se flatter d'être la dernière.

"

Que les immenses progrès de l'industrie, du commerce et des exploitations du sol n'effraient donc pas ceux qui veulent s'élancer dans cette carrière, divisible en mille autres, chacune plus vaste que toutes les professions libérales! Quels que soient les perfectionnements auxquels on arrive, il en restera toujours à faire ! A quelque richesse que parvicnnent les sociétés ou les individus, on se créera des goûts nouveaux, de nouveaux besoins! De quelques secrets que nous dérobions la connaissance à la nature, elle en gardera bien d'autres pour les générations et les capacités à venir! L'espace qui s'ouvre devant l'industriel est donc vraiment indéfini, puisqu'en résumé les besoins d'une part n'ont point de bornes, les possibilités de l'autre n'ont point de limites. Chaque amélioration peut donner naissance à des améliorations nouvelles, comme le flambeau qu'on vient d'allumer peut, sans rien perdre de l'intensité de son éclat, en allumer un second, auquel s'en allumera un troisième, et ainsi de suite indéfiniment.

AJASSON DE GRANSAGNE.

INDUSTRIE.

FABRICANTS ET MANUFACTURIERS.

CONSIDÉRATIONS DE CLASSE ET DE FORTUNE. - L'étude de la mécanique, de la chimie et de la physique, que nous avons mise au nombre des connaissances obligées de l'instruction élémentaire gratuite, ne peut manquer d'avoir une heureuse influence dont toutes les industries se ressentiront, et particulièrement l'industrie manufacturière. Ce que nous avons dit pour les négociants et commerçants s'applique également aux manufacturiers et fabricants. La classe riche et la classe moyenne tendent à s'associer pour les exploitations dont le développement a besoin de grands capitaux.

Cette alliance ne saurait être trop encouragée dans l'intérêt du pays. Ce sera un grand pas de fait vers le bienêtre général que de détourner de l'agiotage, en faveur de l'industrie, les grandes fortunes flottantes.

Nul en Angleterre, même le paresseux, ne rougit du travail : l'aristocratie britannique regarde comme un honneur de faire valoir ses terres, elle se plaît à prendre part, de toute façon, aux entreprises manufacturières et commerciales, les plus humbles comme les plus élevées; elle n'y fait pas de pertes, car elle n'y fait pas de fautes, ainsi qu'il est arrivé si fréquemment en France à de hauts personnages, après la chute de l'empire. Autant ceux-ci sont peu au fait de tout ce qui touche ces opérations, autant les grands seigneurs anglais connaissent la banque, les manufactures, les assurances, la mécanique, la géo

graphie commerciale et la tenue des livres. Aussi n'hésitent-ils pas à confier des capitaux à des entreprises dont ils sont capables d'apprécier les chances, et dont ils comprennent la marche et les phases. C'est ainsi que chez eux toute idée utile et grande est sûre de trouver accueil et argent. En France, au contraire, ces mêmes idées ne sont reçues qu'avec défiance : qui prête un sou sur elles le hasarde et fait presque une charité, car il ne sait s'il prête ou s'il donne. Aussi, la plupart du temps, est-ce le charlatanisme qui soutire les capitaux, tandis que l'idée utile, peu adulatrice de sa nature, cherche infructueusement des gens qui la comprennent, l'aident et s'enrichissent à l'aider.

Ce qui fait qu'en France la grande majorité des familles tient encore ses enfants à l'écart de la carrière industrielle, c'est l'idée fausse que l'agriculture, l'industrie et le commerce n'exigent pas d'études spéciales approfondies, qu'un peu d'expérience ou d'intelligence suffit à leur pratique. Cette erreur profonde a de graves conséquences: elle retarde le développement de la richesse publique; elle laisse au travail le boulet que l'ignorance le condamne péniblement et honteusement à traîner; elle laisse subsister, entre le pauvre et le riche, une inégalité trop grande et conséquemment dangereuse. L'espèce humaine s'élève toutes les fois qu'elle parvient à faire accomplir, par une force autre que la sienne, un travail pénible ou répugnant; le progrès industriel consiste à réduire le plus possible la part de la force corporelle et à étendre au contraire davantage celle de la puissance intellectuelle.

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· Minéra

logie. Chimie et physique appliquées et approfondies. — Législation de l'industrie et des douanes. — Machines.

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