Histoire de Savoie, Volume 1

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Popular passages

Page 17 - Qu'on ne dise pas que je n'ai rien dit de nouveau ; la disposition des matières est nouvelle. Quand on joue à la paume, c'est une même balle dont on joue l'un et l'autre ; mais l'un la place mieux.
Page 416 - Pourquoi me tuez-vous? Eh quoi! ne demeurez-vous pas de l'autre côté de l'eau? Mon ami, si vous demeuriez de ce côté, je serais un assassin, et cela serait injuste- de vous tuer de la sorte; mais, puisque vous demeurez de l'autre côté, je suis un brave, et cela est juste ». 4.
Page 64 - A six cents lieues de distance, les idées de famille, les souvenirs de l'enfance me ravissent de tristesse. Je vois ma mère qui se promène dans ma chambre avec sa figure sainte, et en t'écrivant ceci je pleure comme un enfant.
Page 145 - Le trait fondamental de cette relation était l'attachement de l'homme à l'homme , la fidélité de l'individu à I individu , sans nécessité extérieure , sans obligation fondée sur les principes généraux de la société. Vous ne verrez dans les républiques anciennes aucun homme attaché spécialement et librement à un autre homme ; ils étaient tous attachés à la cité. Parmi les Barbares, c'est entre les individus que le lien social s'est formé , d'abord par la relation du chef au compagnon,...
Page 411 - Qui adulterium fecerit solum Deum habeat ultorem, et qui rappelle la parole sublime du Christ : Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre. A côté de ces sentiments chrétiens, de ces vues larges, se rencontrent des prescriptions prohibitives de tout développement industriel et qui, sous prétexte de moraliser le peuple, n'eurent d'autre résultat que de supprimer en Savoie tout essai des inventeurs ou des artistes.
Page 197 - ... ainsi de ces esperons de bois , parce que pour cette heure , quand les jeunes gens de ce royaume vont par la ville , leur page met une petite broche dedans le soulier ou pantoufle, et sont sur leurs mules , branlans les jambes , et peu de fois ont pris le harnois de nos gens , en faisant ce voyage ; et ne mit le Roy depuis Ast à entrer dedans Naples que quatre mois dix-neuf jours. Un ambassadeur y en eût mis une partie. Parquoy je conclus ce propos , disant , après l'avoir ouy dire à plusieurs...
Page 413 - On a donc fait revoir le jour aux anciennes plaisanteries de Rabelais sur les cloches de cette cathédrale, et le fameux mot : « Si l'on m'accusait d'avoir volé les tours de Notre-Dame, je commencerais par prendre la fuite...
Page 399 - Burgondes, traités en alliés, ne réagirent pas avec violence sur les institutions de leurs hôtes. Les deux civilisations vécurent côte à côte en se modifiant par un échange insensible d'idées et de principes. Ce mélange a fait dire à Laferrière ' : Le droit de ces provinces a porté de bonne heure sur les successions une empreinte profonde de droit romain qui le distingua également du droit féodal de l'Empire et du droit féodal de la France coutumière. Chez tous les peuples, le pivot...
Page 287 - Les principes de droit naturel qui, joints aux souvenirs de l'ancienne liberté civile, avaient inspiré aux classes bourgeoises leur grande révolution, descendirent dans les classes agricoles, et y redoublèrent, par le tourment d'esprit, les gênes du servage et l'aversion de la dépendance domaniale. N'ayant guère eu jusque-là d'autre perspective que celle d'être déchargés des services les plus onéreux, homme par homme, famille par famille, les paysans s'élevèrent à des idées et à...
Page 392 - Et après un long éloge de ce prince, il ajoute « qu'il ne portait d'habits que ceux qui étaient nécessaires pour se garantir du froid , et ne mangeait que ce qu'il fallait pour ne pas mourir de faim (4).

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