Page images
PDF
EPUB
[ocr errors]

DICTIONNAIRE

HISTORIQUE.

IAMB

IA (Mythol.), fille d'Atlas, cou

IASI

* I. IAMBLICHUS, roi d'Arabie,

vrit de laine Achille, étant à l'ex-à qui Auguste ôta ses états après la trémité. La fable rapporte qu'elle fut changé en violette.

IACCHUS (Mythol.) étoit fils de Cérès. Cette déesse, en cherchant sa fille Proserpine, arriva à Eleusis chez la vieille Baubo, où lacchus consola sa mère et lui fit oublier, pour un peu de temps, sa douleur, en lui faisant boire d'une liqueur appelée Circéon, qu'il avoit composée; et c'est pour cela que dans les sacrifices qu'on faisoit à Eleusis on invoquoit Iacchus avec Cérès et Proserpine. C'est aussi un des noms de Bacchus. Les bacchantes prononçoient ce mot parmi les cris qu'elles poussoient en célébrant les orgies; ce qui a donné lieu aux poëtes de l'attribuer à ce dieu.

[ocr errors]

IAMBE (Mythol. ), fille de Pan et d'Echo, fut servante de Métanire, femme de Céléus, roi d'Eleusine. Personne ne pouvant consoler Cérès, affligée de la perte de sa fille Proserpine, elle sut la faire rire par ses bons mots, et adoucir sa douleur des contes plaisans dont elle l'entretenoit. On lni attribue l'invention des Vers iambiques.

T. ix.

bataille d'Actium, pour le punir d'avoir donné des secours à Marc Antoine. Mais le même empereur remit le fils de ce prince sur le trône de son père l'an 22 avant J. C.

[ocr errors][merged small][merged small][ocr errors]

IBATZES. Voyez DAPHNO

MÈLE.

IBARRA (Joachim), impri- | Ibas avoit eu beaucoup à scuffrir de meur de la chambre du roi d'Es- la part de son clergé. On intenta pague, né à Saragosse et mort contre lui plusieurs accusations; le 23 novembre 1785, à 60 ans, mais divers conciles le lavèrent, parporta la perfection de son art àticulièrement le concile général de un point qui étoit inconnu en Es-Chalcédoine, en 451, qui reconnut pagne Ses presses out produit les l'orthodoxie personnelle de cet aubelles éditions de la Bible, du Mis-teur, et non celle de sa lettre. sel Mozarabe, de l'Histoire d'Espagne par Mariana, du Dou Quichotte et du Salluste espagnol, 1772, in-fol. Cette traduction faite par l'infant dou Gabriel est très-rare, parce que ce prince fit des présens de toute l'édition. Ibarra étoit inventeur d'une encre dont il augmentoit ou diminuoit à l'instant l'épaisseur. C'est lui qui, le premier, a fait connoître à ses compa-ligion chrétienne, il s'appliqua dans triotes le moyen de lisser le papier imprimé pour en faire disparoitre les plis et lui donner un coup-d'oeil plus agréable. Il dut presque tous ces secrets à lui-même; car il n'étoit pas sorti de son pays.

*IBBOT (Benjamiu ), né en 1680 à Beachamwell dans le comté de Norfolck, se fit une réputation par ses Ecrits et par ses Sermons. En 1715 et 1714, appelé à remplir la fondation faite par Robert Boyle pour la défense de la re

la suite des discours qu'il prononça à cette occasion à combattre les sophismes insidieux de Collins dans son ouvrage sur la Liberté de penser; il y établit avec autant de jugement que de sagesse jusqu'à quel point elle doit être admise en maIBAS, évêque d'Edesse, dans tière de religion. Il mourut en 1725 le cinquième siècle, d'abord nesàgé de 45 ans. Son ami le docteur torien, et ensuite orthodoxe, écri- Samuel Clarke publia après sa mort vit, dans le temps qu'il étoit hététreute de ses sermons sur divers rodoxe, à un Persan nommé Ma- sujets de pratique choisis dans ses ris, une Lettre, qui fut quelque manuscrits, 1726, en 2 vol. in-8°. temps après une source de disputes. Ibbot est l'auteur anonyme de la Il y blamoit Rayulas, son prédé- traduction d'un traité de Puffeucesseur, d'avoir condamné injuste-dorf, intitulé De habitu religioment Théodore de Mopsueste, au- nis christianæ ad vitam civitem, quel il prodiguoit les louanges. Dans in-8°, 1719. le siècle suivant, Théodore, évêque de Césarée en Cappadoce, con- *I. IBEK (Cothedin-Ibeck), esscilla à Justinien, pour donner la clave de Shehabeddin, sultan de paix à l'Eglise, de condanmer les l'lude, qui, à la mort de son maître, écrits de Théodore de Mopsueste, usurpa le trône, et soumit à sa doles anathèmes que Théodore de Cyrmination, beaucoup de provinces de avoit opposés aux anathèmes de l'Indostau. On a composé une relasaint Cyrille, et la lettre d'lbas. Ce tion de ses conquêtes en un volume, prince les fit condamner dans le intitulé Tage al mather. cinquième concile général, tenu à Constantinople l'an 553. C'est ce qu'on appela l'Affaire des trois Chapitres, qui causa un schisme dans Eglise pendant plus d'un siècle.

* II. IBEK ( Azzeddin-Ibek ou Ibeg), premier sultan des Mamelouks en Egypte, étoit d'abord un des officiers de Malek-al-Saleh, sul

lan d'Egypte. A la mort de son
maître il épousa sa veuve,
et par-
tagea son trône ; mais elle le fit as-
sassiner l'an de J. C. 1257.

* III. IBEK, auteur arabe, mort en 1348, a écrit un Livre sur les devoirs et les qualités exigibles d'un secrétaire.

⭑ I. IBNU-THOPHAIL, connu aussi sous le nom d'ABUBR-EBNTHOPHAIL, né à Séville de pareus nobles, s'appliqua à la philosophie et à la médecine avec tant de succès, que sa réputation engagea Averroès, Rabbi Moses, et beaucoup d'autres à venir prendre ses leçons.

sirent cette occasion pour soulever contre lui les janissaires, qui s'attroupèrent au nombre de cinq mille, et vinrent investir le sérail le 22 avril 1590, demandant qu'on leur livrat Ibrahim pour en faire justice, et qu'on réformât la monnoie. Amurat parut pour tacher de les apaiser; mais quoi qu'il pût leur dire, tous ses discours ne purent contenir cette soldatesque impé→ rieuse et courroucée. Ils étoient

même près d'en venir aux dernières extrémités, lorsque le sultan, par le conseil de ses ministres, se fit violence, et leur abandonna à regret son favori, qui eut aussitôt la lète tranchée en présence d'une foule innombrable de peuple; ce meurtre rétablit le calme.

On met la mort de ce médecin à l'an 571 de l'hégire. On a de lui un ouvrage ingénieux et bien écrit, que le docteur Pocock a publié en II. IBRAHIM, empereur des arabe et en latin, sous le titre de Philosophus..... Il fut imprimé à Turcs, fut tire de prison le 8 février Oxford en 1671, et il a reparu phu-1640, pour être mis sur le trône sieurs fois depuis; il a même été traduit en d'autres langues.

* II. IBNU-ZOHAR ou vivoit dans le 12 siècle

médeciu de Mansor, calife et roi de Maroc. Il a laissé pluieurs ouvrages, parmi lesquels on remarque un Traité sur les maladies des yeux. Il mourut à Maroc en 1197, agé de 74 ans.

après la mort de son frère Amurat IV, dont il eut tous les vices, avec plus de foiblesse, sans nul courage. ZOR,(Voy. HUSSEIN.) Ce fut cependant et fut sous son règne que les Turcs conquirent Candie. Une aventure singulière attira les armes ottomanes sur cette île. Dix galères de Malte s'emparèrent d'un grand vaisseau turc, et vinrent avec leur prise mouiller dans un petit port de l'ile nommée Calismène. On prétendit I. IBRAHIM, favori d'Amu- que le vaisseau turc portoit un fils rat III, et gouverneur de la pro- du grand - seigneur ce qui de fit vince de Romélie, causa des cha-croire, c'est que le kislar-aga, chef grins au sultan son maitre. Le pår- des eunuques noirs, avec plusieurs venu s'attira, par son trop grand officiers du sérail se trouvoient crédit, l'envie et la haine de tous dans le navire, et que cet enfant les ministres ottomans, qui con- éloit élevé par lui avec des soins et jurèrent sa perie: car outre le des respects. Cet eunuque ayant été malheureux penchant qu'il avoit tué dans le combat, les officiers aspour s'emparer du bien d'autrui, il surèrent que l'enfant appartenoit à avoit encore trouvé l'invention de Ibrahim, et que sa mère l'envoyoit rogner et d'altérer les inonuoies ; en Egypte. Il fut long-temps traité ce qui dimimuoit considérablement à Malte comme fils du sultan, dans la solde des troupes et les appoin- l'espoir d'une rançon proportionnée temens des officiers. Ses ennemis sai- à sa naissance. Le sultan dédaigna

[ocr errors]

* VI. IBRAHIM, fils de Massoud,

de leur en faire proposer une. Ce | troisième calife de la race des Omprétendu prince, négligé enfin parmiades, succéda à son frère Jezid, les Maltais, se fit dominicain. On l'au de J. C. 748 mais Marran, l'a connu long-temps sous le nom gouverneur de Mésopotamie, se rẻde P. Ottoman; et les FF. prê- volta contre lui, prit Damas, et cheurs se sont toujours vantés « d'a- trois ans après réduisit Ibrahim à la voir le fils d'un sultan dans leur vie privée. Un auteur prétend que ordre. » La Porte ne pouvant se ce prince fut mis à mort trois ans venger sur Malte, qui de son ro-après avoir été déposé. cher inaccessible bravoit la puissance turque, fit tomber sa colère sur les Vénitiens Elle leur repro-huitième calife de la dynastie des choit d'avoir, malgré les traités de Gaznevides, mort en 1098, succéda paix, reçu dans leur port la prise à son frère Ferokzad. Il se fit la réfaite par les galères de Malte. La putation d'un prince pieux et juste, flotte turque aborda en Candie. On et y joignit celle de conquérant, par prit la Cauée en 1645, et peu après les guerres qu'il soutint et les vic-toute l'ile. Ibrahim, livré à la mol-toires qu'il remporta sur ses voisins. lesse et aux plaisirs du sérail, n'eut Son règne fut de 42 ans. Ibrahim, aucune part à cette conquête. Les fondateur de beaucoup de villes, de janissaires, ne pouvant plus souffrir mosquées, d'hôpitaux, fut toujours un maitre si foible, le déposèrent, protecteur libéral des arts et des et le firent étrangler le 17 août 1648 lettres.

[blocks in formation]

IV. IBRAHIM - EFFENDI, Polonais d'origine, élevé par son courage et ses lumières aux plus hautes dignités de l'empire ottoman, établit la première imprimerie turque, en 1728. Le comte de Bonneval lui en fournit, dit-on, l'idée et les caractères. Le premier ouvrage qui en sortit fut un traité sur l'art militaire. Elle publia ensuite une relation de l'expédition contre les Aghuans, une histoire et une grammaire turques. Cet établissement utile disparut bientôt sous les attaques de la superstition. On prétendit dans le divan, suivant M. Peignot dans son savant Dictionnaire de bibliologie, qu'en imprimant l'Alcoran, on pourroit trop aisément y glisser des fautes, et que d'ailleurs if seroit inouï de voir tracer le nom de Dieu avec une encre dans laquelle il entre du fiel de bœuf.

* VII. IBRAHIM, fils du calife Mahadi, frère de Haroun Raschid, et oncle d'Amin et Mamon, mort en 839, fut également bon poëte et musicien, et le premier orateur de son temps. Ibrahim, à la mort de son neveu Amin, en 617, fut proclamé calife à Bagdad. Mais Mamon marchant sur Bagdad à la tète d'une puissante armée, Ibrahim crut prudeut d'abdiquer. Il mourut

à Samara.

* VIII. IBRAHIM-IMAM, chef des prêtres de la religion de Mahomet, descendant de l'illustre maison des Abbassides. Sa réputation et son autorité étoient telles que Marvan ou Hemar, dernier calife des Ommiades, redoutant sa puissance, erut devoir le faire mourir. Il lui fit plonger la tête dans la chaux vive.

IBYCUS, poëte lyrique grec florissoit vers l'an 540 avant J. C. On dit qu'il fut assassiné par des * V. IBRAHIM, fils de Validé, voleurs, et qu'en mourant il prit

« PreviousContinue »