Page images
PDF
EPUB

2.

pos de faire part aufdits Srs. Ambafladeur & Envoyé Extraordinaire, de l'embarras où elles fe trouvent par ces troubles d'Qoftfrife, elles fuplient Leurs Majettez de France & de la Grande-Bretagne, d'employer les moyens qu'elles jugeront les plus efficaces pour prevenir ces troubles du dehors; requerant lefdits deux Minif tres d'apuyer la priere de L. H. P. auprès de Jeurs Maîttes, & de leur temigner que Leurs Hautes Puiflances s'attendent, en defendant leurs droits, que Leurs Majeftez leur donneront, en cas de befoin, les fecours ftipulez dans leur Alliance..

.

Les fufdits Deputez reprefenteront particu lierement à Mr. Finch, combien Sa Majesté Britannique eft intereflée au repos de l'Ooltfrife à caufe du voilinage de fes Etats dans l'Empire; comme fes bons offices ne peuvent manquer d'être d'un grand poids dans cette occation, Leurs Hautes Puiffances la supplient de les employer de la maniere la plus efficace pour faire fortir d'Oottfrife les Troupes Danoi ies, & empêcher qu'on n'y en faffe entrer d'autres, & que Sa Majesté Danoife conjointement avec Sa Majefté Britannique, engagent le Prince à entrer dans des fentimens plus moderez, à terminer à l'amiable fes differens avec lc Magiftrat d'Embden, & à éviter les voïes de fait.

A

Lefdits Deputez feront part auffi à Mr. Gantinot Refident de l'Electeur de Cologne, Evêque de Munfter, des raifons qui ont engagées Leurs Hautes-Puiffances a envoyer encore deux Bataillons à Embden, & le prier d'employer fes bons offices auprès de S. A. S. à ce qu'elle n'envoye point de Troupes dans P'Ooit

l'Ooftfrife, & qu'au contraire, elle tâche d'en gager le Prince à entrer dans des fentimens plus moderez, à terminer à l'amiable fes diffe rens avec la Ville d'Embden, & à éviter les voies de fait.

[ocr errors]

On envoyera un Extrait de cette Refolution au Sr. Hamel-Bruyninx à Vienne, au Sr. Borel en France, & au Sr. Hop en Angleterre, pour leur fervir d'Inftruction, &c.

[ocr errors]
[ocr errors]

Par une Refolution du 23. Juillet Leurs Hautes-Puiffances ordonnerent qu'il feroit red ,, pondu à la Lettre du Prince d'Ooltfrife, que nous avons raporté ci-detlus.

[ocr errors]

Que l'intention de Leurs Hautes Puiflances n'étoit pas d'entrer en difcution fur les Articles contenus dans fa lettre, & qu'elles n'ont autre chofe à dire, finon que quoiqu'elles auroient pû, pour plus d'une raifon, fe mêler des demêlez de l'Ooftfrife, elles ont jugé qu'il valot mieux qu'elles ne s'en mêlailent pas, & qu'elles fe contentaffent de confeiller un accommodement amiable, fans chan ger de conduite, quoiqu'il foit arrivé des cho. fes que la Ville d'Embden & fes adherans fou tiennent, avec vraisemblance, être contraires aux Accords dont Leurs Hautes Puiffances; font garantes, & ne font point parti des diffe rens qui font en litige par devant le Con> feil Aulique, entre le Prince & fes Etats, & que L. H. P. ne peuvent voir d'un ceil indifferent, relativement aux interets de leur Etat. Mais L. H. P. fe font toujours flatté de l'efperance que le Prince confiderant da. vantage fes propres interêts que ceux de fes Sujets, & temoignant quelques égards pour

les

les bons confeils & l'interceffion de fes voifins & amis, qui ont donné tant de preuves de leur paffion pour la tranquillité & le bonheur, en un mot pour la confervation d'Oofttrife. qui feroit à prefent en proie aux flots, fi Leurs Hautes Puiftances ne l'avoient affifté de leur credit & l'argent de leurs Sujets, auroit enfin prêté l'oreille à un accommodement amiable, & n'auroit fait d'autre ufage du fuc-. cès de fon procès, que de retablir la paix, le repos & la concorde dans l'Ooftfrife; en donnant occasion à L. H. P. de faire ou d'apuyer de propofitions acceptables, dans lesquelles. Son Alteffe auroit trouvé toute fatisfaction & fareté.

[ocr errors]
[ocr errors]

en

Que Leurs Hautes Puiffances font fâchées d'apprendre pas la lettre de Son Alteffe, réponse à la leur, qui avoit pour but une fi bonne œuvre, non-feulement que Son Altefle n'eft pas portée à donner cette occation à Leurs Hautes Puiffances; mais qu'elle leur ôte toute efperance d'atloupir par un accommodement les démêlez qui ont donné lieu aux nouveaux troubles, & leur fait craindre au contraire des fuites, qui entraîneront après elles la perte de tout le païs, & feront long-tems fouvenir l'infortunée Ooftfrife, que les bons Confeils de Leurs Hautes Puiflances n'ont pas été écoutez', & que Son Alteile n'a pas voulu fe laiffer perfuader de donner lieu à Sa Majefté Imperiale, par un accommodement amiable, de faire fentir les effets de fa clemence, par l'interceffion de Son Alteffe & des autres Puiffances qui s'intereffent au repos de l'Oofttrife à ceux qui fe font opofez jufqu'aprefent à l'execution des Decrets du Confeil Aulique ;

[ocr errors]

que

que Leurs Hautes Puiffances ne peuvent s'empécher de réiterer leurs prieres & d'ajouter qu'elles s'y trouvent engagées en ce que leurs droits & interêts fouffrent & font en danger de fouffrir encore davantage par la continuation des trou. bles prefens, fur-tout parce que les payemens qui devoient être faits conformement aux obligations, font fufpendus par ces demêlez, & qu'on fe trouve en arriere de 444125. fl. en interêts échus, au grand prejudice des Sujets de L. H. P. qui ont prêté leur argent à la recommandation & fous la garantie de Leurs Hautes Puiffances. Cette dette augmentera tous les jours, fur-tout fi le païs fe trouve ruiné par l'intrufion des Troupes étrangeres logées dans le plat païs.

Que non feulement Leurs Hautes Puiffances n'ont point prêté la main aux anciens Adminiftrateurs, quoiqu'ils euffent offert tous les jours d'avoir foin que les obligations fuffent regulierement payées, bien loin de là elles ont ordonné aux Receveurs Damm & Ritzius d'affifter à l'Adjudication des Fermes, qui a dû fe faire à Aurick par le nouveau College, quoique faifant attention aux Accords precedens, à leur garantie & à d'autres raifons, elles euffent pû s'exempter de donner ces ordres qu'après tout Leurs Hautes Puiffances s'étoient flattées que les nouveaux Adminiftrateurs n'auroient pas moins de foin des payemens aufquels ils font obligez par ferment, que les anciens en avoient eû, ne croyant pas que l'empêchement que les anciens Adminiftrateurs en la Ville d'Embden peuvent mettre dans quelques endroits à la perception des droits, eut fervi de pretexte pour ne pas fournir au Comptoir ge

neral

neral de Leurs Hautes Puiflances le Revenu dè la Taxe réelle & personnelle qui fe leve dans toute l'Oottftife, quoique l'on en eut fouvent fait des plaintes. Enfin que Leurs Hautes Puiffances prient le Prince de faire enforte qu'il y foit pourvû fans plus long délai, afin que Leurs Hautes Puiffances ne foyent pas obligées de prendre des mesures pour pour voir aux interêts dé leurs Sujets, nonobftant les differènds du Prince avec fes Etats.

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

Leurs Hautes Puiflances ayant reçu une let tre des Subdeleguez de la Commiffion Imperiale, refolurent le 19. d'Août qu'il leur feroit repondu.

Que Leurs Hautes Puiflances avoient reçu lear Lettre où elles voyoient avec fatisfaction qu'ils leur font la juftice d'être perfuadé que Leurs Hautes Puiffancès n'aprouvent en aucune maniere les voyes de fait que l'on a employé. Mais Leurs Hautes Puiffances ont remarqué d'un autre côté que lefdits Subdeleguez ont mal compris le fens de la derniere lettre qu'elles ont écrite au Prince d'Ooftfrife, puifqu'ils en concluent que l'intention de Leurs Hautes Puiflances eft de ne pas fe mêler de ces affaires là. Leurs Hautes Puiffances ont reçu un extrait de leur derniere lettre au Princé, lequel a été imprimé & publié, & dans lequel on trouve des phrafes entieres & effentielles obmifes, pour donner à la lettre de L. H. P. un fens tout different de leur intention; qu'aparamment Mrs. les Subdeleguez n'auront la que cet extrait mutilé, ils auroient vû que L. H. P. s'expriment tout autrement dans leur lettre au Prince, où elles tâchent de lui faire comprendre, que quoique

car

pour

« PreviousContinue »