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cette connance nous lommes avec toute forte de confideration,

EXCELLENS SEIGNEURS,

Vas très-abéissans,

Les Deputez ordinaires & Administrateurs du College d'Ooftfrite.

quorum nomine

A. B. VON APPELL.

J. BUDDE.

COOP IBELING VON REHDEN.

Embdeni in Collegio Provinciali.

12. Febr. 1725.

A la Commiffion fubdeleguée

de l'Empereur.

Cette Soumiffion n'eut aucun effet ; & les Renitens craignant tout de la Commiffion ,, Imperiale implorerent le fecours de Leurs Hautes Puiffances, qui s'expliquerent le 22. Fevrier dans la Refolution ci-jointe prife fur ,, des Memoires de l'Agent du Prince d'Ooftfrife.

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Extrait du Regitre des Refolutions de Leurs Hautes Puiffances les Seigneurs Etats Generaux des Provinces-Unies, Jur les differens dans le pais d'Ooftfrife, & les Decrets Imperiaux émanez à ce sujet, de même que fur la Commiffion, & l'execution decretées.

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Jeudi 22. Fevrier 1725.

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UI le Raport des Sieurs Singendonck & autres Deputez de Leurs Hautes lefFuittances pour les affaires d'Ooftfrife quels en conformité & pour fatisfaire à leurs Refolutions Commifforiales du 12. du pallé & 20 du courant, ont examiné les Memoires prefentez par le Sr. Becker, Miniftre & Con1ciller de la Regence de Son Altefle le Prince d'Ooftfrife, par lefquels il demande que Leurs Hautes Puiflances veuillent à l'avenir ne plus écouter, pour les raifons y alleguées, le Bourguemaître & Magiftrat d'Embden, de même que les Adminiftrateurs congediez de la Caitle publique, qui fe tiennent dans ladite Ville, mais de les renvoyer & de leur recommander la foumiffion à Sa Majefté Imperiale & à leur Prince legitime comme ledit Sr. Becker a reprefenté plus amplement dans lefdits Memoires, & fur tout dans le dernier, où en même tems il a fait part à Leurs Hautes Puiffances de fon deflein de retourner en Ooit

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frise en prenant congé d'elles. Sur quoi ayant été déliberé; il a été trouvé bon & refolu, de faire audit Sr. Becker fur ces Memoires préfentez, la réponse fuivante.

Que Leurs Hautes Puiffances depuis quelque tems, & depuis que les differends qni regnent en Ooftfrife étoient parvenus à leur connoillance, avoient temoigné à diverfes reprises l'interêt qu'elles prenoient, pour plufieurs raifons, à la confervation du repos, & au bien de cette Principauté.

Comme en premier lieu à caufe du voifinage, en fecond lieu à caufe de la Mediation à quoi elles s'étoient prêtées, & du maintien qu'elles avoient promis de plufieurs Accords & Conventions faites; plus à caufe de la Garnifon qu'elles ont depuis plus d'un tecle dans les Villes d'Embden & de Leerohrt, & enfin en confideration des Capitaux que quelques Habitans de l'Etat avoient avancez, fous leur garantie, au païs d'Oostsrise fur plufieurs de fes revenus.

Que fur ce fondement elles n'avoient pas pû rebuter tout d'un coup ceux qui s'étoient adreflez à elles fur ce fujet, mais qu'elles s'étoient crû obligées d'écouter les griefs qu'on leur raportoit de part & d'autre, & de tâcher de faire ceffer, s'il étoit poffible, ccs differens par un accommodement amiable. Que Leurs Hautes Puillances s'étoient aflurées d'en avoir ufé avec tant de prevoyance & de circonspection, que leur conduite n'avoit porté aucun prejudice à perfonne. Et comme elles avoient toujous été du fentiment , que cette affaire fe pourroit terminer à la fatisfaction réciproque des deux parties, Tome IV. Bb

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fi feulement l'on vouloit mettre pour bafe & pour fondeinent les Accords & les Conventions precedentes, qui compofent les loix fondamentales de l'Ooftfrife, elles avoient apris avec plaifir dudit Sieur Becker, que non-feulement l'intention de Son Alteffe n'étoit nullement d'y faire aucun changement, & qu'elJe ne cherchoit qu'à s'opofer aux abus qu'on en faifoit; mais auffi que dans le procedé de Sa Majefté Imperiale & de la Cour Aulique, ces Accord & Conventions étoient pofées pour fondement, & que les Decrets Imperiaux fe fondoient là deflus. Qu'au refte Leurs Hautes Hautes Puiffances n'entreroient pas en matiere pour repondre à tous les points compris dans lefdits Memoires, attendu que par les copies des Ades de Soumillion, des Administrateurs congediez que du Magiftrat d'Embden, que ledit Sr. Becker a communiquez à plufieurs Membres de la Regence, elles ont vû, que lesdits Adminiftrateurs & Magiftrat s'étoient declarez de fe foumettre à l'égard des differens d'Ooftfrife à l'intention & à la volonté de Sa Majefté Imperiale; de forte qu'on peut efperer que par là l'union entre Son Alteffe & fes Etats, y compris la Ville d'Embden fera retablie, à quoi l'on pourra s'attendre plus fûrement

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tant

par une execution moderée des Decrets Imperiaux, on fait voir par effet, que l'intention de Sa Majefté Imperiale & de Son Alteffe n'eft pas, d'enfreindre en aucune maniere les Privileges & Droits des Etats & de la Ville d'Embden, fondez fur les Accords & Conventions precedentes, mais plutôt de les maintenir; à quoi Leurs Hautes Puiffan

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ces prient ledit St. Becker de contribuer à fon retout autant qu'il fera poffible, par fes bons offices. Outre cela il a été refolu de faite expedier pour ledit Sr. Becker des Lettres de creance ch bonne & due forme, lefquelles lui doivent être remifes, conjointement avec l'extrait de cette Refolution de Leurs Hautes Puiffances par l'Agent de Baatle, &c.

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En confequence de ces difpofitions Leurs Hautes Puiffances écrivirent au Prince pour le ,, porter à fe reconcilier avec les Etats de fon ,, païs, & aux Subdeleguez pour les engager à ,, employer les voyés de la douceur. Entre au,, tres le Prince s'étant plaint à Leurs Hautes Puiflances de quelques voyes de fait, L. H. P. lui repondirent.

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Qu'elles étoient très mortifiées d'aprendre que les troubles augmentation jufqu'à ce point, qu'elles l'avoient aprehendé, & que pour cette raifon elles avoient confeillé à Son Alteffe Sereniffime d'employer les voyés de la douceur pour ramener les Renitens à la Soumiffion, lui offrant leur Mediation pour un accommodement amiable, que quoique Son Altefle Sereniffime n'ait pas jugé à propos de l'accepter, Leurs Hautes Puiffances n'avoient ceffé de tems en tems de lui reprefenter les fuités qui étoient à craindre fi elle pourfuivoit fes pretentions à la rigueur, puifqu'elle jetteroit fes Sujets dans le defef poir que Leurs Hautés Puiffances defaprouvoient abfolument la revolte & les voyes de fait dont Son Alteffe Sereniffime fe plaignoit, & que les regardant comme le commencement des plus grands defordrés, cllés

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