dinis Magifterium unice à Suâ Cæfareâ Majeftate legitimè exerceri poffe atque deberc. - VIII. Debita à Coronâ Hifpaniæ, tamantequam tempore occupationis Regis Philippi V. in Belgio Auftriaco contracta, & in ulum & commodum hujus Regni impenfa tam ærario publico quàm creditoribus particularibus, pariter ac cenfus, quorum omnium tam publicorum quàm privatorum nominum exactæ fpecificationes, & tituli ritè exhibebuntur, integrè refundantur, deque folutione tam fortis quam cenfuum Suæ Cæfareæ Majeftati æquè ac Subditis fuis fufficiens cautio præftetur, Suaque Majeftas perindè erga Fœderatas Belgii Uniti Provincias à conftituta illis ob præfata debita in non exiguos fundos Belgii Auftriaci Hypotheca per Hifpaniam delibere tur, quemadmodum id fibi in nupero etiam fimitum Tractatu, vulgò Barriere nuncupato, per expreffam, atque à præfatis Ordinibus ac+ ceptatam poteftatem in cautelam fuam, profe quendamque actionem fcriptis refervavit.

IX. Refundantur pariter Suæ Cæfareæ & Catholicæ Majeftati à Coronâ Hifpaniæ annui Reditus, Dotales nuncupati, quorum juxta exhibendam defuper defignationem non exigua Summa à tempore ultimò defun&i Regis Caroli II. perfolvenda manet, de eorumque tam circa præteritum quàm futurum tempus exacta folutione Imperatori conveniens Hypotheca ftatuatur.

X. Ædes pro Legatis Hifpanicis Romæ per Camerain Neopolitanam, & Hage Comitum per Belgenfem comparatæ hifque ærariis adfcriptæ Suæ Cæfareæ Majeftati reftituantur aut refundantur.

XI. Res tormentariæ tempore evacuationis Tarragona retenta, juxta Elenchum inter -Commiflarios ex urraque parte defuper confectum, & pariter exhibendum, penitus reftituantur.

XII. Cùm denique rationes publicæ, ip. fæque mutuæ amicitiæ vices exigant, ut poftquam Sua Majeftas Cæfarea fua Catholica fuxcedendi ordinem in Regnis Hifpaniarum, Magnæ Britanniæ, Galliarum & Sardiniæ in Tractatu Londinenfi ftatutum agnovit, verboque fuo firmavit, hoc idem Suæ Cæfareæ Majeftati à Coronis Fœderis illius Sociis circa ordinem in Regnis & Provinciis fuis hæreditariis fuccedendi ftabilitum, atque ab univerfis ejus Subditis recognitum, præftetur, articulufque defuper in iftius Tabulis fub parili fideijuffione uberius inferatur,

XIII. Subditis tam Suæ Cæfareæ Majef tatis, quàm Suæ Regiæ Majeftatis Hifpaniarum indiftin&è libera alterutrius adeundi, ibique tutò commercandi facultas concedatur atque amicabiliter, uti cæteræ amice Natio. nes, recipiantur; donec defuper Suæ Majeftates in reciprocum eorum incrementum, circa ulteriorem Commerciorum Tractatum, fi ita vifum convenerint.

XIV. Quod ultimo Articulo Foederis Quadruplicis de acceffione Principum & Stattuum, de quibus Partes contractantes inter fe convenient, ftatutum eft hujus vigore, Sua Cafarea Catholica Majeftas petit ut acceffio ad hunc Tractatum concedatur Duci Lotharingiæ, utpote Pace Badenfi, quæ hujus Bafis recognita fuit, non tantum nomine tenus comprehenfo, verùm etiam cui plures Fœderato.

rum

rum verbo fuo jam dudum afferuere. De cœteris ex parte Sua Cefareæ Catholicæ Majeftatis huic Tractatui includendis, refervant fibi infrafcripti Suæ Majeftatis Miniftri Plenipotentiarii nuncupationem eorum ulterius adjiciendi, ut & præfata omnia uberius deducendi & interpretandi, nec non poftulata Cæfa rea circa Pacem Romani Imperii Dominis Plenipotentiariis Suæ Majeftatis Hifpaniæ feparatim explicandi.

A&tum Cameraci die 28. Aprilis 1728.

LEOPOLDUS Comes à L. B. A PEN

WINDSCHGRATZ.

TENRIEDER.

Les Demandes du Roi d'Espagne données par fes Ambassadeurs au Congrès de Cambrai.

Left hors de doute que l'objet de tous les Traite de Paix eft toujours de parvenir uniquement à une Paix jufte & durable, & que le Traité de la Quadruple Alliance allant à ce but, toutes les Puiffances contractantes avoient non- feulement eu cette vûe, mais ont entendu de prevenir, & empêcher. tous les accidens, qui dans le progrès du tems avoient pu furvenir au contraire, & com. me le Roi notre Maitre a bien voulu de fa part, & veut concourir à une fin ti falutaire, fon intention non feulement s'y conforme, mais tenant prefent Sa Majefté ce que l'experience a fait connoitre dans les autres Traitez, à favoir, que les matieres qu'on n'avoit

pas

pas entierement expliquées par des Articles bien clairs, ou ayant été remifes après à des Conferences particulieres, ou s'étant trouvées fujettes à differentes interpretations, au lieu d'empêcher les guerres, ont caufé plutôt de nouveaux embaras, fa Royale intention eft, que les Articles du prefent Traité s'expliquent bien, & qu'on ajoute à eux tous les points qu'on reputera neceffaires, & pour ce qui regarde la Paix particuliere entre fadite Majefté Imperiale & le Roi notre Maitre, entend que l'on termine ici entierement les chofes qui font encore indecifes entre l'une & l'autre Majefté, efperant à cet effet, moyennant la mediation & bons offices de Leurs Majeftez les Rois Mediateurs, que le fuccès fera tel qu'on le defire, & que nous Ambafladeurs Extraordinaires & Plenipotentiaires de Sa Majefté Catholique expofons dans ce Memoire, en vertu dequoi nous prefentons à Meffieurs les Ambaffadeurs Extraordinaires & Plenipotentiaires defdites Couronnes Mediateurs les Demandes fuivantes.

I. Que fuivant le contenu & la Difpofition de la Quadruple Alliance Sa Majesté Imperiale ait à poffeder la Sicile avec les mêmes conditions qu'on l'a cedé à Monfieur le Duc de Savoye dans le Traité d'Utrecht, excepté le Droit de Reverfion, & que cette explication fe faffe fur l'Art. V I. dudit Traité de la Quadruple Alliance.

II. Qu'on annulle une Proclamation quc fit publier le Duc de Monteleon étant ViceRoi de Sicile, dans laquelle ce Miniftre abo-lifloit les graces faites par Sa Maj. Cath, du tems que fadite Majefté poffedoit ledit Royau

me

me, & que cela foit exprimé en confequence de l'Art. V I.

III. Que l'Ordre de la Toifon d'Or ait à i refter à Sa Majefté Catholique, & qu'en confequence de cela on reftitue à Sa Majesté tout ce que l'on apelle Trefor dudit Ordre, confiftant en differentes Reliquies, Ornemens Vafes, & autres chofes de la Chapelle, & l'Archive des papiers originaires & autres concernant ledit Ordre, qui refterent à Bruxelles, & que tout cela foit ftipulé dans la Paix particuliere entre Sa Maj. Catholique & S. M. Imperiale.

IV. Qu'on reftitue à Sa Majesté Catholique le Palais qu'elle tient à Vienne pour l'habitation de fes Ambaffadeurs, & que cela foit ftipulé auffi dans ladite Paix particuliere.

V. Qu'on reftitue à S. M. l'Artillerie qui du tems de la prife de la Sicile fe trouva fur le Vaiffeau Sancta Rofalia, qui apartenoit au Roi. de Sicile, & qui refte en depôt dans ledit Royaume par un accord fait entre le Marquis de Lede & le Comte de Merci, & que cela foit auffi ftipulé dans la Paix particuliere.

VI. Que l'Empereur ne fe donne point le Titre de Roi d'Efpagne, cela devant s'expliquer en confequence de l'Art. III. de la Quadruple Alliance.

VII. Que les Garnisons que l'on doit mettre dans les Places de Tofcane, Parme & Plaisance pour la fûreté de la Succeffion de l'Infant Don Carlos, foient reglées & établies.

VIII. Qu'on conferve à Sa Majesté Catholique le Patronage de Sainte Marie Ma

jeure