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en équilibre, & dénués de leur pefanteur, tiennent leur difpofition à l'immerfion, puifque des corps entièrement maffifs en font également fufceptibles dans les mêmes circonftances. L'abforption du verre de montre par l'eau dans une des expériences de l'art. 6, & celles du tube L & du tube D dont les orifices étoient bouchés, aux n°. 178 & 185 de celuici, en font des exemples. En voici d'autres.

Un cylindre de cire jaune, de 4 lignes de diamètre dans l'état d'équilibre, & appliqué fur l'eau, a effuyé une immerfion d'environ demiligne.

Un cylindre de fer bien poli, de 3 lignes de diamètre, en a effuyé une d'une ligne.

Un fil de fer non poli, d'à-peu-près de ligne de diamètre, en a a effuyé une d'un peu plus de 18 lignes, mais peu à peu, & elle n'a été confommée qu'au bout de quelques heures.

CXCVIII. Les immerfions décroiffantes du fil-de-fer, du cylindre de fer, & de celui de cire jaune, dont les diamètres dans cet ordre vont en croiffant, montrent qu'il en eft de même fur ce point à l'égard des cylindres maffifs qu'à l'égard des tubes; & la conformité entr'eux paroît s'étendre au cas de l'égalité des diamètres, même malgré la différence des fubftances: car l'immerfion du fil-de-fer, de 18 lignes, eft prefqu'égale à celle de 17 lignes du tube D, dont le diamètre d'amplitude eft à très-peu de chofe près égal à celui du fil-de-fer. Nous les avons trouvés tous deux d'à-peu-près deux tiers de ligne.

ERRATA pour la feconde partie des Expériences relatives à l'Adhésion imprimées au tome XVI, cahier d'Août 1780.

Page 86, ligne 15, fig. 4, lifez fig. z.
Idem, lig. 41, auxquels, life? duquel.
Pag. 87, lig. 32, airs, lifez aires.

Idem, lig. 36, air, lifeg aire.

27 97

Pag. 38, lig. 9, de 893.0, life 893.06.
Idem, lig. 15, 1, 27, Lifez 47.27.
Idem, même lig. 78, 57, life? 78-57°

45

Pag. 89, lig. 2, >, lifez <

Pag. 90, lig. 10.257-146, lifez 2.57 -1.46.

Idem, lig. 18, après le mot augmentation, ajoutez de différences

Pag. 99, lig. 182}, lifez 14.

Idem, lig. 13, 124, Lifer 13.

Pag. 100, lig. 9. 44, Lifez 47.

Idem, lig. 28, 34, lifez 3.

Pag. 101, lig. 36, fig. 11, lifez fig. 5.

Pag. 103, lig. 25, & l'immerfion de, life & l'afcenfion de.

Idem, lig. 26, fig. 11, lifez fig. 5.

Pag. 104, lig.1, N°, lifez NO.

Pag. 106, lig. 37, après le mot elle, metteg un point,

Pag. 107, lig. 31, contre, lifez comme.

Tome XIX, Part. I, 1782. AVRILANKA

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Pag. 108, lig. 7, de, lifez entre.

Idem, lig. 13, air, lifez aire.

Page 108, lig. 16, dans l'air, lifez dont l'aire.

Idem, lig. 17, 51.00, lifez 71.00.

Idem, lig. 26, air, lifez aire.

Idem, lig. 32, 21.70, Lifez 3.4.4 2.

Idem, lig. 37, 21.70, lifez 34.42.

Pag. 109, lig. 5., 49.66, Lifez 94.66.

Idem, lig. 22, rectifié, lifez raréfié.

Idem, lig. 26, après le mot ligne, ajoutez quarrée:

Pag. 110, lig. 11, caufe, lifez celle.

Pag. 111, lig. 15, l'eau, lifez d'eau.

Pag. 114, lig. 11, après le mot dues, ajoutez les unes.

MÉMOIRE

SUR quelques Trombes terreftres, obfervées en Artois & dans quelques Prob vinces voifines, lu dans la Séance publique de l'Académie d'Arras, le S Avril 1780; par M. BUISSART, Membre de cette Académie.

DEPUIS que la plupart des Phyficiens s'occupent férieusement de la

Météorologie, & qu'ils obfervent & notent tous les jours les différens météores qui paroiffent dans chaque Pays, les Ouvrages périodiques ont plus fouvent inftruit le Public des particularités intéreffantes qui accom pagnent chaque espèce de phénomène météorologique.

La trombe terreftre que l'on regardoit comme fi rare autrefois, a été fréquemment décrite ; je ne parlerai pas ici de celles qui ont paru dans toute la France: mon intention eft feulement de retracer aujourd'hui quelques trombes terreftres que l'on a effuyées dans cette Province (d'Artois), & dans les environs; j'ajouterai à cette defcription le fentiment des Phyficiens fur les caufes de ce météore.

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Le Père Cotte, Prêtre de l'Oratoire, favant Météorologifte, qui ob-ferve à Montmorency par ordre du Roi, nous a donné dans fon excellent Traité de Météorologie, un article à ce fujet... « Il arrive rarement fur * terre, mais très fouvent fur mer, qu'on apperçoit, nous dit-il, un amas » de vapeurs femblable à une nuée épaiffe qui s'alonge de haut en bas,. en partant d'un gros nuage fupérieur, ou qui s'élève de bas en haut, en allant joindre le gros nuage qui eft au-deffus. Cet amas de vapeurs forme » ordinairement une colonne plus large par le haut que par le bas : & » cette colonne qui fait entendre un bruit femblable à celui d'une mer » agitée, jette fouvent autour d'elle beaucoup de pluie & de grêle ; quel-» quefois même il en fort des éclairs, & des coups de tonnerre: & ce ter»rible météore, accompagné le plus fouvent d'un vent très impétueux 2 eft capable de renverfer les vaiffeaux, les maifons} les arbres, & tout

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1

ce qui fe trouve far fon paffage. Les Marins le connoiffent fous le nom
de trombe, puchot, ou typhon; ils font leur poffible pour s'en éloigner :
» mais s'ils ne peuvent éviter de s'en approcher, ils tâchent de
» colonne à coups de canon, & quelquefois ils y réuffiffent ».

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rompre la

Voilà en abrégé les circonftances générales qui caractérisent ce phénomène extraordinaire; il en a paru dans plufieurs endroits de cette Province: les plus anciens ont été recueillis par la tradition; mais tranfmis de bouche en bouche, ils font parvenus jufqu'à nous dans un état d'inexactit tude fi grand, qu'il n'eft guère poffible de faire aucun fond fur les détails merveilleux qu'on en rapporte ; les plus récens feront ceux dont nous nous occuperons.

Je commencerai par la trombe terreftre qui a passé le 9 Avril 1770 près de Pommier, Village peu éloigné du Bourg de Pas; ce météore , qui a eu lieu vers les cinq heures du foir, étoit accompagné d'un orage terrible; le tonnerre grondoit avec force, & à la fuite d'une infinité d'éclairs qui fe fuccédoient fans interruption. Le ciel étoit couvert de gros nuages; au-deffous de ces nuages très-épais, on en appercevoit un autre tout enflammé, & qui rayonnoit de toutes parts; la clarté lumineuse qu'il répandoit, fe communiqua vivement à toutes les maifons & aux arbres du Village de Pommier, au point qu'il paroiffoit entièrement électrifé (1). Les habitans épouvantés s'imaginèrent que tout alloit devenir la proie des flammes; ce fpectacle fut encore bien plus effrayant pour les Villageois,

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2

(1) Cela me rappelle ce que j'ai lu dans les Annonces des Pays-Bas François pour
1762, page 69. C'eft une Lettre adreffée à l'Anteur de cette Feuille périodique, le 26
Février de la même année; elle eft conçue en ces termes:.. Monfieur, le 2
» Février, vers les fept heures du foir, à la fuite d'un coup de tonnerre, accompagné
» d'un éclair confidérable, la flêche du clocher de l'Abbaye de Cyfoing (près de Lille
» en Flandres) fut enveloppée d'une atmosphère lamineule. Cette lumière, femblable
» à celle de l'aurore boréale, difparut peu-à-peu; mais elle fe foutint plus long-temps
» vers l'extrémité de la flêche, furmontée d'une boule de cuivre, d'une croix de fer, &
» d'un coq de même métal que la boule. On vit fucceffivement autour de cette boule
» des couronnes rayonnantes, des aigrettes lumineufes & des étincelles; le coq parut
» chargé de plufieurs étoiles, quoique le ciel fut très-couvert & très-obfcur. Ces phé-
»nomènes jettèrent l'alarme chez nos voifins, qui s'empreffèrent de frapper à la
>> porte de l'Abbaye, dans la perfuafion où ils étoient que le tonnerre avoit mis le feu
» au clocher. On ne tarda pas à fonner le tochin & à vifiter la flêche; mais on fut
» agréablement furpris de ne la trouver endommagée, en aucune façon. Un des Ou
vriers, qui veilla pendant la nuit, m'affura qu'il apperçut encore autour du globe
> de cuivre, plus de cinq heures après, des aigrettes lumineufes, quoique très-foibles
» & très-pâles. Ces obfervations réunies, donnent à croire que les métaux de l'extré-
mité de la flèche ont été éléctrifés par le nuage qui portoit la foudre; mais com
>ment expliquer la clarté dont la flêche entière fut d'abord environnée e C'eft ce qu'on
laiffe à décider aux Phyficiens»,

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qui travailloient dans la campagne ; ils virent au-deffous du nuage en flammé defcendre, entre Souâtre & Pommier, une colonne de vapeurs dont le pied repofoit fur la terre: cette colonne qui fembloit attachée au nuage, en fuivoit la direction, & fe promenoit du fud vers le nord, en roulant dans les champs un globe de feu confidérable, & gros à peu près comme une meule de moulin ; un Berger qui gardoit le troupeau de moutons, dont on parle ci-après, affure avoir vu cette maffe de feu s'élever du fein de la terre.

Il fortoit de ce globe des traits de flamme qui montoient en zig-zag jufqu'au nuage; tantôt il en defcendoit de la même manière fur le globe. Ce volume de feu, qui fe trouva toujours renfermé dans le fein de la trombe, dont le diamètre étoit de 15 à 20 pieds, ferpentoit avec rapidité dans la plaine; ce météore augmentoit l'épouvante des fpectateurs par le murmure & le vent impétueux qu'il produifoit, ainfi que par la pluie & la grêle qu'il verfoit par ondée.

Aucun Village ne s'eft heureufement rencontré fur fa route; if paffa près d'un troupeau de moutons, qu'il couvrit de boue; il alla enfuite dans un champ fur lequel on avoit voituré du fumier qui étoit encore en monceaux, & le fit voltiger & l'étendit de tous côtés. De-là il traverfa un che min planté d'arbres affez gros; il brifa les deux qu'il trouva fur fon paffage, & les enleva au-deffus des autres, de façon qu'ils tombèrent à 20 pas plus loin, & barrèrent le chemin. Cette trombe & le globe de feu passèrent fur un foffé, ils en firent jaillir l'eau à une hauteur prodigieufe enfin on les vit fe perdre & fe diffiper à un demi-quart de lieue du Village de Pommier, entre Berles & Bauillaut-Val, fans avoir caufé d'autres dommages que celui c que nous venons de rapporter.

Les dégâts qui ont été occafionnés par la trombe terreftre, qui a eu lieu en 1777 dans le voifinage de la Baffée, font plus remarquables. En voici quelques détails, d'après une lettre du Curé de Billy - Berclau, écrite le jour du phénomène.

Aujourd'hui fur les deux heures après midi, le ciel étant fort obfcur, un nuage blanchâtre jetta l'effroi dans tout le Village de Billy-Berclau; 5 le bruit était femblable à celui que produifent les grandes eaux: on voyoit » s'élever de la terre une fumée très-épaiffe, qui occupoit environ dix pieds » de large, & qui alloit en diminuant jufqu'en haut; le nuage étoit pouffé » du fud au nord; en paffant fur une maifon il renverfa une muraille de »brique, & découvrit une partie de la couverture; il éleva à huit pieds » de terre une grange qui n'étoit pas encore couverte, & la fracaffa totalement s'il avoit paffé au-deffus du Village, je crois qu'il auroit culbuté » près de cent maifons.

» Ce phénomène dura plus d'une demi-heure; il n'y eut qu'un jeune » homme de bleffé, par une brique qui lui tomba fur la tête, tandis qu'il >> vouloit fe fauver de l'écurie de la maifon dont je viens de parler. Ce

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SUR L'HIST. NATURELLE ET LES ARTS, » nuage renverfa tous les grains qui fe trouvèrent fur la ligne qu'il décri» vit; des colfats mis en chaîne, furent difperfés & jettés très-lcin. Je n'ai jamais vu pareille chofe; tout le monde trembloit. Je ne puis vous dire » ce que c'étoit que ce météore: mais je l'ai très-bien examiné & fuivi, » ce nuage s'eft perdu dans les environs d'Hantay".

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Cette lettre eft du 21 Juillet 1777; un mois après, le Curé du Village de Drouvain m'a écrit ce qui fuit... « Que j'aurois été fatisfait, Monfieur, fi j'avois pu être témoin oculaire du phénomène dont vous me deman» dez le détail! L'efpérance de pouvoir lever un petit coin du voile dont » la nature couvre un fi grand nombre de fes opérations, m'eût donné » comme à Pline, la hardieffe de voir ce météore le plus près qu'il m'eût » été poffible, au rifque d'éprouver le même fort; & alors j'aurois pu vous » inftruire d'une manière plus fatisfaifante mais n'ayant été témoin que

de certains effets qui ont fuivi & accompagné cette trombe, ne fachant » le furplus que fur le rapport de plufieurs perfonnes, qui différemment » affectées voient les chofes tout autrement, les narrent arbitrairement, » & qui à leurs propres erreurs joignent fouvent celles qui naiffent de l'optique même : quel fond puis-je faire fur tant de difcours qui paroiffent - fe détruire voici cependant ce que j'ai pu recueillir de plus certain.

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» Le 21 Juillet 1777, vers une heure & demie après midi, une perfonne » de mon voisinage s'écrioit... Quel bruit on entend? Je fors dans le jardin, & j'entends en effet le bruit que feroit le bled, jetté puiffam≫ment fur an crible de fer. Le temps étoit très-nébuleux; le ciel chargé " de nuages épais & noirs; le baromètre marquoit trois ou quatre lignes au-deffous du variable (1): je pris ce bruit pour les avant-coureurs d'un orage; je rentrai chez moi.

» De la réunion de plufieurs nuages, il fe formoit à une demi-lieue de » ma résidence un globe nébuleux, dont le diamètre paroiffoit à certains » fpectateurs d'environ feize pieds, à d'autres beaucoup plus grand, qui, » fondant tout-à-coup entre le Village de Wingle & celui de Meurchin

forma par fa chûte une colonne dont la bafe, appuyée fur la terre, fembloit par fon autre extrémité s'élever jufques pardeffus les nues; cette colonne qui paroiffoit aux uns comme une fumée épaiffe & noire » paroiffoit à d'autres comme un nuage gris-blanc, du diamètre de vingt » ou trente pieds.

(1) Suivant mon Journal Météorologique pour 1777, le 21 Juillet après-midi, le thermomètre de Réaumur au mercure étoit à Arras à 17 degrés & 8 dixièmes; le baromètre à 27 pouces 7 lignes & dixième. L'hygromètre comparable de mon invention avec lequel le Pére Cotte obferve à Montmorency (Voyez le Journ. des Sçav.), à 17 degrés & 6 dixièmes, déduction faite des effets thermométriques; le vent médiocre placé au fud-oueft; le ciel nébuleux, & verfant de la pluie par intervalle.

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