Actes de l'Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, Volume 31

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Popular passages

Page 371 - Qui ne sait être pauvre est né pour l'esclavage. Qu'il serve donc les grands, les flatte, les ménage; Qu'il plie, en approchant de ces superbes fronts, Sa tête à la prière, et son âme aux affronts, Pour qu'il puisse, enrichi de ces affronts utiles, Enrichir à son tour quelques têtes serviles.
Page 378 - Auprès d'un noir foyer, seul, je me plains du sort. Je compte les moments, je souhaite la mort; Et pas un seul ami dont la voix m'encourage, Qui près de moi s'asseye, et, voyant mon visage Se baigner de mes pleurs et tomber sur mon sein Me dise :
Page 373 - Souvent, las d'être esclave et de boire la lie • De ce calice amer que l'on nomme la vie"; Las du mépris des sots qui suit la pauvreté , Je regarde la tombe, asile souhaité ; Je souris à la mort volontaire et prochaine : Je la prie, en pleurant, d'oser rompre ma chaîne.
Page 391 - ... la plaine , Les vierges aux belles couleurs Qui le baisaient en foule , et sur sa blanche laine Entrelaçaient rubans et fleurs, Sans plus penser à lui, le mangent s'il est tendre. Dans cet abîme enseveli J'ai le même destin.
Page 381 - Julie, amante faible et tombée avec gloire; Clarisse , beauté sainte où respire le ciel , Dont la douleur ignore et la haine et le fiel, Qui souffre sans gémir, qui périt sans murmure; Clémentine, adorée, âme céleste et pure, Qui, parmi les rigueurs d'une injuste maison, Ne perd point l'innocence en perdant la raison 1 : Mânes aux yeux charmants, vos images chéries Accourent occuper ses belles rêveries ; Ses yeux laissent tomber une larme.
Page 392 - L'espoir que des amis pleureront notre sort Charme l'instant suprême et console la mort. Vous-mêmes choisirez à mes jeunes reliques Quelque bord fréquenté des Pénates rustiques, Des regards d'un beau ciel doucement animé, Des fleurs et de l'ombrage, et tout ce que j'aimai. C'est là, près d'une eau pure, au coin d'un bois tranquille, Qu'à mes mânes éteints je demande un asile...
Page 382 - Mon âme vagabonde, à travers le feuillage, Frémira ; sur les vents ou sur quelque nuage Tu la verras descendre , ou du sein de la mer, S'élevant comme un songe, étinceler dans l'air, Et ma voix , toujours tendre et doucement plaintive, Caresser, en fuyant , ton oreille attentive.
Page 120 - BRIVES-CAZES. Le Parlement de Bordeaux et la Chambre de justice de Guyenne en 1582 ; par E.
Page 107 - Extrait des travaux de la Société centrale d'agriculture du département de la Seine-Inférieure, année 1873.
Page 379 - Les poètes anglais, trop fiers pour être esclaves, Ont même du bon sens rejeté les entraves. Dans leur ton uniforme, en leur vaine splendeur, Haletants pour atteindre une fausse grandeur, Tristes comme leur ciel toujours ceint de nuages ; Enflés comme la mer qui frappe leurs rivages Et sombres et pesants comme l'air nébuleux Que leur île farouche épaissit autour d'eux...

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