à 16 ans n'est plus que de 18; celui des hommes de 50 à 51 ans de 9; et ainsi de suite. Ces différents nombres se trouvent très-peu modifiés en passant d'une province à l'autre 1. On voit qu'au moment du recensement de 1846, c'étaient les deux Flandres qui avaient proportionnellement le moins d'enfants, Anvers et le Limbourg se rapprochaient de cet état; les provinces wallonnes en comptaient le plus. Après l'âge de 20 ans et jusqu'à 55 ans, les provinces wallonnes au contraire comptaient proportionnellement un peu moins d'adultes; puis, de 60 à 70 ans, elles reprenaient un faible avantage sur les provinces flamandes. La marche des choses devient ensuite très-uniforme pour tout le royaume, en laissant cependant un faible avantage à la province de Namur. Les tables suivantes nous apprennent donc que, bien que la mortalité ait sévi dans plusieurs de nos provinces et notamment dans les deux Flandres, elle n'a cependant pas modifié sensiblement l'homogénéité des populations dans leur classification par âges. Les différentes catégories d'habitants ont été décimées à peu près également par plusieurs fléaux; et, par suite, leurs rapports numériques sont restés les mêmes. 1 Pour un œil exercé et habitué à lire dans les nombres, il est facile de reconnaître, par la succession régulière des chiffres, que le dénombrement de 1846 doit avoir été fait dans des circonstances très-favorables. On peut juger que, pour chaque nombre, le plus grand écart ne doit guère être de plus d'une ou de deux unités. Or, les erreurs d'une unité, en plus ou en moins, sur ces nombres proportionnels, peuvent provenir, moins du recensement même, que de ce qu'on a pris des nombres ronds en négligeant les fractions, et de ce qu'ensuite ces nombres ont été combinés par voie de soustraction. Cette remarque confirme que les omissions du recensement ne doivent guère, terme moyen, être évaluées à plus de 1 sur 60 (Introduction au volume du Recensement général de population, page 42). Table de population pour les provinces de la Belgique, d'après le recensement général du 15 octobre 1846. CAISSE DE PENSIONS EN FAVEUR DES VEUVES ET DES ORPHELINS DE L'ORDRE JUDICIAIRE. MÉMOIRE SUR LES MODIFICATIONS APPORTÉES AUX STATUTS DE CETTE CAISSE; PAR M. AUG. VISSCHERS, MEMERE DE LA COMMISSION CENTRALE DE STATISTIQUE 1. MESSIEURS, Plusieurs d'entre nous se sont occupés, à différentes reprises, de la loi générale des pensions et des caisses instituées en faveur des veuves et des orphelins des divers ordres de fonctionnaires. La commission qui avait préparé la loi, qui a ensuite rédigé les statuts des caisses, comptait dans son sein MM. Jules Malou, Quetelet, Quoilin, Stevens, Visschers; les commissions qui, dans les départements ministériels, avaient été appelées à donner leur avis sur les projets de statuts, comprenaient MM. Bareel, Ducpetiaux, Partoes et Putseys, qui tous, ainsi que les précédents, font ou ont fait partie de la Commission centrale de statistique. L'œuvre de la commission générale des pensions a été sanctionnée par la Législature; les statuts des caisses de veuves et orphelins, rédigés par elle, ont été arrêtés par le 1 Ce mémoire, en forme de lettre, est adressé à la Commission centrale de statistique. L'auteur reconnaît n'avoir fait qu'un travail de critique fort imparfait pour juger de la situation et de l'avenir des caisses, il faut avoir accumulé des renseignements que les simples comptes publiés annuellement par le Moniteur ne fournissent pas. Cette considération l'avait fait hésiter à donner de la publicité à ce travail, présenté à la Commission le 18 octobre 1850; mais la crainte de voir apporter de nouveaux dérangements à l'économie des caisses a prévalu sur ses scrupules. TOME IV. 13 |
