DU SYSTÈME ÉLECTORAL EN BELGIQUE. ÉLECTIONS GÉNÉRALES DE 1847 ET 1848; PAR M. AUG. VISSCHERS, MEMBRE DE LA COMMISSION CENTRALE. La révolution de février 1848, à part la commotion dans les intérêts et la sécurité des esprits dont on se ressentira longtemps, a donné une impulsion extraordinaire aux théories et aux essais d'organisation politique. De toutes les institutions, malgré quelques tentatives, le pouvoir judiciaire est celui qui en a été le moins ébranlé. L'administration en a reçu quelques atteintes, principalement en France, par l'introduction du système électif dans la composition du conseil d'État. Mais l'attention des novateurs s'est portée surtout sur le système électoral, parce que c'est une arme, un instrument, un moyen; et que, les prémisses concédées, l'on arrive facilement aux conséquences. La Constitution républicaine a proclamé en France le suffrage universel. En Belgique, le contre-coup de la révolution de Février a amené une modification dans le système électoral. Semblables en apparence, ces modifications sont diamétralement opposées l'une à l'autre. On a opéré en Belgique une réforme utile; en France, l'extension donnée au droit de suffrage a remis les destinées de la nation aux hasards d'un système entièrement nouveau. L'Allemagne a essayé de diverses formes d'élections; les Pays-Bas projettent une réforme. Nous-mêmes, sans avoir déjà apprécié d'une manière complète les modifications apportées en 1848 au système électoral, nous allons en faire pro TOME IV. 4 |
