du confirmoit la fuppreffion des quatre » fols pour livre, accordée par l'Arrêt 29. Janvier précedent, à ceux qui payeroient en Billets de Banque les » droits qui y étoient fujets; & qu'en », outre lefdits Billets de Banque feroient reçus fur le pied de cent dix » pour cent, dans tous les bureaux & » recettes de la Taille, Capitation & » autres Impofitions non fujettes aux » quatre fols pour livre ; & que les Prépofés pour la recette defdites Impofitions, feroient mention dans leurs » Quittances & Journaux, des fommes » qu'ils auroient reçues en Billets de Banque & de celles en Efpece. " II étoit défendu par cet Arrêt aux Notaires, &c. " de recevoir aucune Quit„tance pour payement en Efpeces mon,, noyées au-deffus de cent livres, & ,, aux Gens de Justice, de faire aucu,,ne fommation ni exploits, contenant "offres de femblables payemens, à » peine de trois - mille livres d'amende. » A l'égard des rembourfemens & au» tres dettes payables par S. M. que » les payemens continueroient d'être faits en recepiffés, qui feroient déli,, vrés par les Gardes du Tréfor fur le Caiffier de la Compagnie, qui les D 4 >> ac Les Réali de ce nou " acquitteroit en Billets de Banque. En,, fin l'Article XII. ordonnoit l'exé,,cution de l'Article X. de l'Arrêt du » 23. Février précedent, qui permettoit à la Compagnie des Indes, de conftituer fur elle pour dix millions de livres de Rentes, à deux pour " cent, faifant cinq-cens millions de » capital; lefquelles feroient regardées » comme des immeubles fufceptibles de » faifie, ou comme des meubles, au choix & à la volonté des Rentiers; & que le produit des Fermes & au ་ tres revenus de Sa M. cedés à la » Compagnie des Indes, feroit employé " par préférence au payement de ces ,,rentes, & que les Actions qui feroient » apportées à la Caiffe pour l'acquifi» tion des rentes, feroient fupprimées. Il paroît clairement par les Articles feurs fe de cet Acte, qu'on vouloit donner famoquent yeur aux Billets de Banque, pendant vel Arran- qu'il y avoit tout lieu d'appréhender les gement, variations de l'Efpece monnoyée. Tout & vont cela cependant n'influa rien fur la circulation. Ceux qui avoient de l'or & de l'argent, étoient fi ténaces & fi durs, que les promeffes ni les menaces ne purent rien fur eux. Il y eut même des Réalifeurs affez hardis pour fe moquer leur train. publiquement de tout ce qu'on tentoit De la Banque à Paris l'on admire fans La Beauté; Mais pour la nouveauté, certains, de La Rareté; Et j'ai de voir la fin de toutes ces fineffes, Ces mal-intentionnés ne s'en tinrent trous profes de Lettre. une fecon- trouvant directement attaqué par ces étourderies, eut un foin particulier à faire examiner, fi par les fonds qui fe confommoient journellement à la Banque, & par l'inspection qu'on auroit fur ceux qui venoient préfenter leurs Billets, on ne pouvoit pas découvrir quelque chofe qui pût conduire au principe qui alteroit la circulation des Efpeces monnoyées: mais après avoir reconnu qu'il lui feroit impoffible de ramener à la bonne-foi les Miffiffipiens & autres Commerçans qui s'en étoient tout-à-fait écartés; & fur la maxime, qu'aux maladies violentes il faut apporter des remedes violens, il dreffa un Mémoire qu'il communiqua au Duc Régent. Les motifs en paroiffoient d'autant plus juftes, que ce Prince les fit paffer au Confeil par un acte autentique, qui abolisfoit pour toûjours l'ufage des Efpeces d'or & d'argent: mais avant qu'il fût publié, le Controlleur général voulut juftifier fes intentions fur la conduite qu'il avoit tenue jufqu'alors, & fur les principes qui les feroient agir dans la fuite. Il le fit par une Apologie en forme de Lettre anonyme, que je vais rapporter tout au ong. LET LETTRE DU Sr. LAW AU PUBLIC. MONSIEUR, L'Explication du Crédit & de fon ufage que je vous donnai, lorf » que j'eus le bonheur de calmer l'inquiétude où vous étiez au fujet des Rembourfemens de vos rentes, vous ,, a fait voir, que l'expofition des princi"pes fur lefquels tout le Syftême étoit fondé, devoit infiniment plus vous » inftruire, que tout ce qu'on pourroit ,, vous dire fur chaque fujet particulier, Je vous ai déja dit, qu'avant que de ,, recevoir ce Systême, le Prince Régent l'avoit fait paffer par toutes les épreu ,, ves d'examens, d'objections, d'ex» périences plus ou moins étendues, dont on a pu s'avifer. Ce Syftême, », en le propofant, a brillé aux yeux » des Confultans: il a été fatisfait à », toutes leurs demandes & à toutes » leurs repliques; il a eu des fuccès fupérieurs à ce que la confiance la plus hardie en ofoit attendre. Il ne » refte contre lui que la fermeté ordi ,,naire du vieux préjugé, qui se préfente fous l'afpect de la nouveauté. Ce. D 6. » vieux " |