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reçu comme une branche néceffaire de l'éducation Jittéraire, il a occupé les plumes de plufieurs au teurs anglois tant du fiecle dernier que de celuici: cependant, à l'exception de M. Stanley, au cun ne l'a traité ex profefo, & avec la même étendue que les étrangers. Il est vrai que nous avons divers traités eftimables qui les concernent, tels que ceux que le docteur Cudworth a donnés, & d'autres pieces détachées, ou des abrégés de la philofophie des anciennes écoles grecques; mais comme ces productions, quel que foit leur mérite, font confondues dans des ouvrages plus ou moins connus du public, il paroit encore toujours qu'il manque un écrit qui préfeute un tableau.complet & lié de ce fujet abondant, fans qu'on en élague, comme M. Stanley a fait, la naiffance de la philofophie grecque dans les âges des plus ancieus poëtes. Faute d'avoir compris cette partie du fujet, le début, outre qu'il n'est pas préparé, eft privé d'un poiut curieux & inftructif d'infor mation, concernant les premieres & les plus anciennes traces de la littérature & de la philofophie chez un peuple auffi diftingué que l'ont été les Grecs, par leurs progrès fucceffifs & les fuccès finguliers qu'ils ont eus dans l'une & dans l'autre. u

Cet écrit eft divifé en 9 fections dont les fujets particuliers font 1. les fept fages de la Grece. 2. Pythagore. 3. La philofophie atomique & celle des Sophiftes. 4. Socrate, Ariftippe, les Cyrénaïques & les Cyniques. 5. Platon. 6. Ariftote. 7. Arcélilas & l'académie moyenne. 8. Epicure. 9. Zénon & les Stoïciens.

AN effay on the art of dying, &c. Essai fur l'art du teinturier; par Jacques Martin, teinturier en foie. A Londres, chez Martin, 1792.

Cet effai eft deftiné à fervir de manuel aux dames. qui veulent s'amufer à la teinture. M. Martin leur indique les meilleures couleurs, & celles qui font les plus fufceptibles de varier les nuances, en même tems il laiffe, pour ainfi dire, échapper plufieurs réflexions qui méritent l'attention des chy miftes.

ARCHEOLOGIA Cornu-britannica, &c. Effai pour conferver l'ancien langagh cornish; contenant les rudimens de ce dialecte dans une grammaire cornish & un vocabulaire cornish-english, compile d'un grand nombre de fources inacceffibles à tout autre auteur; par Guillaume Price, docteur en médecine à Redruth en Cornwall, auteur de la Mineralogia cornabienfis. In-410. de 236 pages. A Londres, chez Dilly, 1792.

L'auteur adoptant le fentiment des plus éclairés inveftigateurs des langues anciennes, croit que l'hébreux eft la fource générale d'où nos idiomes découlent; il penfe que le phénicien même en tire fon origine; que de ce langage, le grec & l'an-" cienne langue latine dérivent, & que c'eft de ces deux dernieres qu'eft venu l'ancien & véritable cornish. Sans entrer dans le détail des langues af filiées du cornish, nous traduirons feulement une anecdote qui prouve que le Bas-Bréton a beaucoup d'analogie avec lui L'auteur, après avoir fait cette obfervation, ajoute : Si je n'avois pas été autrement certain de ce fait, mon opinion auroit été confirmée par ce que m'a dit un vieillard très-âgé, vivant actuellement à Moushole, près Penzance, qui, à ce que je crois, eft dans ce tems-ci la feule perfonne capable de fournir à une converfation d'une demi-heure, en langue cornish, fur des fujets familiers. Il me dit qu'étant à Morlaix, il y a plus de 60 ans, à bord d'un cutter faifant la contrebande, & la feule fois qu'il y fut, on le détacha à terre avec un autre homme pour acheter quelques herbes, & ne fachant pas un mot de françois, à ce qu'il croyoit, il étoit bien étonné d'entendre une partie de la converfation que repoient quelques garçons occupés à jouer dans les rues, & qu'enfuite il trouva qu'il pouvoit faire entendre ce qu'il vouloit en cornish, encore mieux là que chez lui, en fe fervant de ce dialecte. Je suis très-certain du fait, attendu que cet homme est tout-à-fait illettré, & qu'il ne pouvoit avoir intention, ni affez d'intel

ligence

ligence pour inventer nne hiftoire dont il ne ponvoit lui revenir aucun profit.

OBSERVATIONS on the politics of France, &c. Obfervations fur les politiques de la France, & de leur progrès depuis l'automne de 1791, faites dans un voyage de Spa à Paris pendant ce terme, par T. F. Hill, in-8vo. 2 sh. 6 f. HookJam, 1792.

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(Critical review..)

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DESCRIPTION abrégée de la mythologi e flavonne. Ouvrage tiré de plufieurs auteurs, & arrangé felon l'ordre alphabétique; par Michel Popoff. Traduit. du ruffe. Pétersbourg, de l'imprimerie du corps des cadets nobles.

Le peu de connoiffances que nous avons des antiquités flavonnes, nous rend attentifs à tout ce qui peut y avoir rapport; & ce petit livre eft lu avec un plaifir particulier de ceux qui connoiffent déja l'ouvrage de M. Anton fur le même fujet, & auquel il peut fervir de fupplément. Dans la préface, l'auteur indique les fources d'où il a puifé; outre les ouvrages des hiftoriens du pays, il a encore tiré beaucoup de lumiere des coutumes confervées parmi le peuple, & des anciennes chanfons héroïques que les habitans des campagnes apprennent de pere en fils. Avec autant de peine que l'auteur s'eft donné il auroit peut-être pu faire un ouvrage encore plus utile, s'il l'avoit rédigé d'après une méthode fyftématique, au- lieu de cet ordre alphabétique dans lequel les articles font arrangés. Sans compter un grand nom. bre d'antiquités particulieres à la Ruffie, on trouve ici des éclairciffemens fur plufieurs anciennes coutumes des pays voifins, comme, par exemple fur le feu de St. Jean, connu en Allemagne, fur la vénération qu'on porte dans l'ifle de Rugen, à Swetovid, &c. Mais une peine dont l'auteur auxoit pu fe paffer, c'est le parallele, d'après LomoTome X. S

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noffow, entre plufieurs divinités flavonnes & celles des anciens peuples de la Grece & de l'Orient. Quelle reflemblance en effet entre le Morphee des Grecs & l'idée terrible qu'on fe forme eu Rufie d'un prétendu spectre nocturne connu fous le nom de Kikimora? Et quelle apparence y a-t-il que le nom d'Efculape ait été changé en Korch, & celui d'Ariman en Tschernebog? Mais ces petites fingularités n'empêchent pas que le livre ne foit très-bien fait dans fon genre, & digne de la protection de M. le comte d'Anhalt, Buquel il est dédié par le traducteur M. Chirokoy. (Jen. allg. litt. zeitung.)

SUEDE.

KONGL. MAYTS. Nådiga forordning angående tryckfriheten, &c. Ordonnance du roi, concernant la liberté de la preffe. Stockholm, de l'imprimerie royale, 1792.

Cette ordonnance eft un chef-d'oeuvre de ftyle aufli bien que de raifonnement. Sans jetter de l'ombre fur la mémoire de Guftave III, qui s'étoit vu plufieurs fois dans la néceflité de mettre des entraves à la liberté de la preffe, le nouveau gouvernement rend à la nation fuédoife un droit dont elle est maintenant digne de jouir. Toutes les divifious politiques entre les citoyens, toutes les jaloufies contre l'autorité conftituee out ceffé, & un peuple de freres ne regarde plus le trône que comme un point de réunion, le plus ferme appui du bien général. Dans une pareille difpofitiou des efprits, des défenfes qui rappelloient le fouvenir d'autres tems ne font plus néceffaires, & c'est avec ne douce fatisfaction que le gouvernement voit enfin l'inftant de pouvoir rendre aux citoyens une pleine liberté de fe communiquer leurs idées & feurs lumieres par la voie de l'impreffion, fans autres entraves que celle que tous les honnêtes. gens s'impoferont volontiers à eux mêmes, c'est. A dire, de refpecter la religion, les bonnes mœurs

la forme de gouvernement établie, comme aufi

1

de s'abstenir des calomnies contre des particuliers,
de toute expreffion injurieufe contre des puiflan-
ces étrangeres. Pour que le langage perfide du
menfonge ne fouille jamais des preffes qui, dé-
formais, doivent être confacrées à la vérité, il
eft enjoint à tout auteur de figner de fa main le
manufcrit qu'il donne à imprimer, & d'en être ref-
ponsable devant les tribunaux en cas de récla
mation.

Cette ordonnance, publiée au nom du jeune.
roi, date du 1 juillet 1792; elle eft fignée par le
duc régnant, & plus bas, M. Rofenblad.

REPERTORIUM Benzelianum Catalogue raisonné des
manuferits & de la collection de lettres du feu
docteur Eric Benzelius le fils, archevêque d'Up-
fal, confervés dans la bibliotheque de Linkoping.
Ouvrage de M. le profeffeur Lidén. Stockholm,
chez Norftrom, 1791, in 8vo.

Les manufcrits font pour la plupart de la propre
main de l'archevêque. On remarque principale-
ment fon catalogue des manufcrits & livres rares
de la bibliotheque d'Upfal, P'hiftoire des dietes
de Suede, depuis 1719, jufqu'à la fin de celle de
1756, avec les actes qui y ont rapport; une col-
lection de mémoires hiftoriques & topegraphiques
pour fervir à l'explication de l'ouvrage publie par
le comte Dahlberg, connu fous le titre de Suecia
antiqua & hodierna, une autre collection de mé◄
moires pour fervir à l'hiftoire eccléfiaftique & lit-
téraire de la Suede. Notitia audo um qui fcripfe und
hiftoriam Sueciæ; Index bulla i romani Suzo Gothi
ci; Catalogus conciliorum & fynodorum Sueciæ cum
ftatutis fynodalibus; Acta Johannis Mathiæ, epifcopi
Stregnefenfis, Antiqua qued m inftrumenta fcrifi-
calia; Cogitationes de reformanda lingua Suecica,
&c.
Parmi les autographes de quelques autres favans,
on remarque la vie de l'évêque Swedberg, par
ui-même; Johannis Schefferi adverfaria; Meurfu bi-
bliotheca attica; Helladii Chreftomth.; Plini cons
jecture & ftricture in textum græcum Ammonii;
Arnhielmii apograph, diarii`minoritorum. La relation
Sa

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