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Quittance de la somme de deux mille francs d'or, donnée par Charles de Rohan, seigneur de Guémené, à Alain, vicomte de Rohan, pour l'acquisition du château de Guémené.

Titre de Blein.

Bibl. nat. mss. fonds. franç. 22332. Cop. Pap.

13 octobre 1409.

Par nostre court de Ploërmel, etc... Noble homme et puissant Charles de Rohan, seigneur de Guémené-Guimgamp, counut avoireu et receu et, de fait, receut en nostre présence de nobles et puissans homes messire Alein, viconte de Rohan, par la main de maistre Jean Le Maçon et de Jean de Loiant, la somme et quantité de dous mil francs d'or, tant par escus d'or à la couronne du coin royal de France que par nobles d'Angleterre, que ledit vicomte luy devoit pour cause du mé dernier dou payement de l'acquisition que firent feus les vicomte et vicomtesse de Rohan derrains déceddez, que Dieus absoule, dou chasteau et chastelenie de Quémené, et en laquelle somme celi vicomte li estoit obligé par certains composition et traittés de ce fez entre eux; de laquelle somme de dous mil francs celi Charles se tint à bien payé et satisfié du dit vicomte et le quitta etc.... Ce fut fait le XIIje jour du mois d'ottoubre l'an mil quatre cens et neuf. Signé : Passe Alain Belesve, et: Troussier passe.

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4409.

Récompensation des maisons qui furent prises pour l'édification et fortification du château de l'Hermine de Vannes. Inventaire de Turnus Brutus; Chambre des Comptes.

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1409.

Accord et transaction entre Alain, vicomte de Rohan, et Charles de Rohan, seigneur de Guémené-Guingamp, touchant certains débats et paiements de partage d'apanage.

Arch. des Forges de Lanouée.

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4409.

Comptes rendus par Perrot Lemounier, receveur du temporel de l'évêché de Vannes, montant en recettes, pour 1409, à 341 l. 17 s., 19 tonneaux de froment, 26 chapons, 19 gelines, 4 tonneaux et 1 perrée de seigle, 5 tonneaux 7 perrées d'avoine grosse, 1 perrée de fèves et 3/4 de perrée de pois; en depenses à 273 1. 9 sous.

Extrait de l'Inv. des Arch. de la Loire-Inférieure, E. 71.
Trésor des Chartes.

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Bulle du pape Jean XXII, par laquelle il approuve et confirme la fondation de Saint-Michel du Champ.

Arch. dép. fonds de la Chartreuse d'Auray.
Orig. parch. Traces du sceau.

25 mai 1410.

Johannes episcopus, servus servorum Dei, ad perpetuam rei memoriam. Rationi congruit et convenit honestati ut ea que de romani Pontificis gratiâ processerunt, licet eius superveniente obitu littere apostolice confecte non fuerint super illis, suum consequantur effectum. Dudum siquidem felicis recordationis Alexandro papæ V, predecessori nostro, pro parte dilecti filii, nobilis viri, Johannis, ducis Britannie, exposito quod olim quondam Johannes, dux Britannie, eius genitor, zelo pie devotionis accensus et cupiens terrena in eclesia et transitoria in eterna felici commercio commutare, habens ad hoc a bone memorie Johanne episcopo venetensi specialem potestatem, ecclesiam collegiatam Sancti Michaelis de Campo prope Elrayum venetensis diocesis, ad laudem et gloriam omnipotentis Dei divinique cultus augmentum, et in honorem et sub vocabulo dicti sancti, de bonis a Deo sibi collatis, cum cimeterio, domibus et al is necessariis officinis, pro certo numero personarum tunc expresso, quarum una decanus, ut caput aliarum, et alie canonici, ac alie persone huiusmodi perpetui beneficiati choriste nuncupate ipsius ecclesie, existerent et perpetuo ibidem Domino

deservirent laudabiliter in divinis, fundaverat, et construxerat, ac edificari fecerat, et eam pro ipsis decano, canonicis et choristis sufficienter dotaverat, ac pro parte dicti Johannis moderni ducis eidem predecessori humiliter supplicato ut fundationi et dotationi huiusmodi, et quibuscumque inde secutis, robur apostolice confirmationis adjicere de benignitate apostolica dignaretur, idem predecessor, huiusmodi supplicationibus inclinatus, III kalendas Maii, pontificatus sui anno primo, easdem fundationem et dotationem, ac alia inde secuta, rata et grata habens, illa auctoritate apostolica confirmavit; ne autem, pro eo quod super huiusmodi confirmatione dicti predecessoris, eius superveniente obitu, littere apostolice confecte non fuerint, de confirmatione huiusmodi valeat imposterum hesitari, volumus et eadem auctoritate decernimus quod huiusmodi confirmatio perinde a dicta die, videlicet IIl kalendas maii, valeat plenamque obtineat roboris firmitatem ac si super ea dicti predecessoris, littere sub ipsius diei data confecte fuissent, prout superius enarratur, quodque presentes littere ad probandum plene confirmationem huiusmodi ubique sufficiant, nec ad id probationis alterius adminiculum requiratur. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre voluntatis et constitutionis infringere vel ei ausu temerario contraire; si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum eius se noverit incursurum. Datum Bononie, VIII kalendas junii, pontificatus nostri anno primo.

(Au bas ) Oct. Ix. - P. de Paucillione. - Gerlacus. (Sur le repli :) Pro B. de Pistorio, B. Labroa...

(A suivre).

CHRONIQUE

PETITE TRIBUNE HISTORIQUE

DEMANDES

Quelles sont les armes de familles des Kerourhin, du Lestė, du Gahil et de Blancfossé, toutes les quatre originaires de Bretagne aux diocèses de Vannes et Nantes ?

RÉPONSES

LES REGISTRES DE LA HOUSSAYE.

R. E.

Les registres dont il a été

au

question dans la première série de la Petite tribune historique, sont bien ceux d'une église protestante qui a existé en Plénée-Jugon, château de la Moussaye, et c'étaient ceux-là que visait la note d'Habasque que j'ai reproduite.

L'ABBAYE DE BOSQUEN. Avant le menuisier dont parle M. de Palys, M. Lecourt de la Villethassetz avait fouillé l'endroit où l'on présumait que se trouvait la tombe de Gilles de Bretagne, et il y avait découvert un crâne qu'il m'a montré chez lui, au manoir de la Rougeraye. Autant qu'il m'en souvient, il était en bon état de conservation et la boîte crânienne était d une grosseur au-dessus de la moyenne. Comme j'étais fort jeune à cette époque, je ne l'examinai pas avec tout le soin que j'y aurais apporté quelques années plus tard. P. S.

BIBLIOGRAPHIE

Pierre

LOUIS AUDIAT. - Deux victimes des Septembriseurs. Louis de la Rochefoucauld, dernier évêque de Saintes, et son frère évêque de Bauvais. Société de Saint-Augustin, Lille-Paris, 1897, in-8°, 451 pp. A Saintes, chez l'auteur ; à Paris.

Nommer M. Louis Audiat, dans toute la partie Ouest de la France, c'est citer un nom auquel est largement acquise la sympathie de tous ceux qui ont l'avantage de le connaître, et ont pu parcourir

une des œuvres nombreuses qui contribuent à placer si haut la réputation de l'éminent président, fondateur de la Société des Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis.

Ses œuvres, on ne les compte plus! Historien érudit du premier évêque de Saintes, dans une savante biographie, où il établit. sans réplique, l'apostolicité de l'Eglise Santonne dans la personne de saint Eutrope il consacre ensuite un volume à Bernard de Palissy, puis raconte l'établissement et les progrès de l'imprimerie en Saintonge et Aunis, etc., etc...

Il vient de retracer, avec l'autorité qui le distingue, l'existence de piété, de dévouement fraternel, et de grands enseignements du dernier évêque de sa ville, Mgr de la Rochefoucauld, massacré au Carmes. le 2 septembre 1792. Quelle vie ! que celle de ces deux prélats unis par une amitié si étroite, remplie de faits religieux et chrétiens.

Souvenirs, traditions de famille, récits historiques, anecdotes, sous la plume du laborieux écrivain, prennent une saveur littéraire, une élégance de style, un parfum d'érudition qui reposent agréablement et utilement de tant d'autres publications futiles ou légères.

Puisé à des sources sûres et souvent inédites, son récit est appuyé, commenté, pouvons-nous dire, par des notes qui en relèvent singulièrement la valeur, et prouvent une connaissance profonde du sujet et de l'histoire locale.

Après avoir donné succinctement l'origine des La Rochefoucauld et de la branche des La Rochefoucauld-Bayers, non sans rectifier plusieurs erreurs, M. Audiat reproduit le texte de l'acte de baptème du futur évêque de Saintes. Pour le retrouver au Péyrat, pauvre bourg abandonné du Périgord, il lui a fallu une patience égale à sa persévérance.

« Un masureau qui servait de salle d'archives à la mairie de Blanzaguet, contient un tas de papiers amoncelés, de tout âge et de toute provenance. C'est dans ce fouillis indescriptible que gisent les anciens registres paroissiaux de Saint-Cybard-le-Peirat. Et parmi ces feuillets épars, sur une pauvre page détachée, isolée, on lit non sans quelque émotion ces simples lignes......

Le treizième du mois d'octobre de l'an mil sept cent quarante quatre, a été baptisé par moy soussigné un enfant de messire Jean de la Rochefoucault, seigneur de Momont Manzac (sic), Barros, le Vivier et autres places, chevalier des ordres militaires de Notre-Dame du Mont-Carmel, Saint-Lazare de Jérusalem, et de dame Marguerite des Esco, mariés, demeurant en leur château du Viviè, paroisse de St-Cibard d'Eyrat, icelui né le jour d'hier, auquel nous avons donné le nom de Pierre-Louis. A été parrein Pierre Galet; marraine Marguerite Bernier, domestiques du sieur et dame de Momont. Le tout en présence de Pierre Saben et François Dussidant, vignerons de Saint-Cibard, qui n'ont sceu signer, ni le parrain et marraine de ce interpellés.

Genesll, curé de Saint-Cibard.

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