«< chouant, sgr de Morisur, Mescoez, etc., et pour marraine demoiselle Florimonde-Vincente de Kerlech-Kergadiou. 3° Yvon de Trogoff, sgr de Kermorant, puis de Kerlessy, né le 9 décembre 1683, baptisé le 11, dans l'église de SaintJean-du-Doigt, ayant pour marraine damoiselle Jeanne de Trogoff, dame de Kergrec'h, cousine issue de germains de son père. Parmi les témoins de ce baptême on trouve R. de Tuongoff, sans doute René de Trogoff, sgr de Chef-du-Bois, frère de Jeanne. Le 29 novembre 1719 Yves de Trogoff était parrain də Barbe-Louise de Gasmoal née le 25.

Le 22 septembre 1729 il partagea sa sœur Jeanne-Olive. « Partage en gouvernement noble donné par Yves de Trogoff à dame Jeanne-Ollive de Trogoff, sa sœur juveigneure, tant « dans les successions directes desdits Marc de Trogoff et de << Marie de Kerlec du Chatel, leurs père et mère communs, que « dans la succession collatéralle de écuyer Rolland de Trogoff, leur frère aîné. » (Mém. de Kerlessy).

Il mourut sans postérité le 30 mai 1730 (Note de M. le comte de Rosmorduc).

4° François de Trogoff, seigneur de Kerlessy après ses frères, religieux dominicain, né à Kerlessy en 1886, décédé au même lieu en 1734. Il mourut en odeur de sainteté, et plusieurs miracles furent constatés au moment de ses obsèques. Il est le dernier représentant mâle de cette branche qui ne pouvait mieux finir. On trouvera sa biographie dans « Sou«<venirs dominicains dans le diocèse de Saint-Brieuc, par Fr. << Marie-Dominique Chapotin, des Frères-Prêcheurs. » (Revue historique de l'Ouest, 1887-88 p. 536).

50 Marie-Claude de Trogoff décédée à l'âge de trois semaines le 7 août 1685, et inhumée dans l'église de Plougasnou, «< en présence de son père et du sieur du Carpont. »

6o Jeanne-Olive de Trogoff, dame et héritière de Kerlessy, naquit le 4 juin 1638, et fut baptisée le 6 à Plougasnou. Elle est citée comme marraine à Plougasnou les 22 octobre 1721 et... 1726. Elle fut partagée noblement par son frère Yves le 22 septembre 1729 (Voir plus haut).

Etant âgée de 42 ans, elle épousa, le 31 juillet 1730, messire Yves-René de Kerdaniel, chevalier, sgr de Keryas, du Goaslein, etc., âgé lui-même de 35 ans, dont elle n'eut pas d'enfant. Elle mourut le 14 décembre 1768,et fut inhumée le lendemain en l'église tréviale de Mousterrus, paroisse de Bourbriac, évêché de Saint-Brieuc (Note de M. le C de Rosmorduc). Sa succession, disputée à son cousin Marc-Louis de Trogoff, par Joseph-Louis Heussaf d'Oixant, fut définivement attribuée, pour l'estoc Trogoff, audit Marc-Louis.

20 février 1769 « Main levée obtenue par ledit Marc-Louis « de Trogoff, en la juridiction ducale de Guingamp, de la « succession noble et collatéralle de Jeanne-Olive de Trogoff, « dame en son vivant de Kerdaniel » (Mém. de Kerlessy).

14 août 1773 « Arrêt du parlement de Bretagne, au proffit dudit Marc-Louis de Trogoff, comme héritier principal et << noble de dame Jeanne-Ollive de Trogoff, sa cousine, contre messire Joseph-Louis Heussaff d'Oixant et sa nièce » (Ibid). 7° Louise de Trogoff née le 11, baptisée le 15 juin 1691, ayant pour parrain « escuyer Jan de Kermerc'hou, sgr du « Cosker, de Keruriaud, etc., et pour marraine damoiselle « Louise Concer, dame du Carpont.

>>

Marie de Kerlec'h était petite fille de François de Kerlec'h et de Françoise de Trogoff, dame et héritière de Kercadio, dont il sera question au § IV de ce chapitre. Elle avait pour frère messire JeanBaptiste de Kerlec'h du Chastel, chevalier, seigneur de Kercadio, du Cun, etc., marié le 13 février 1697 à demoiselle Gillette de Kergariou dame et héritière de Portzamparc, dont nous avons déjà parlé au 10° degré, à l'article Cazin.

Marie de Kerlec'h mourut le 28 janvier 1724, et fut inhumée, le 29, dans l'église de Plougasnou. Elle était âgée de 65 ans, et s'était confessée à messire Jean Braouzec, sr curé de St-Jean-du-Doigt. Les Kerlec'h portaient : Fascé d'or et de gueules.

Messire Yves-René de Kerdaniel, chevalier, sgr de Keryas et de Goaslein, était fils de messire Jean-François et de dame Marie-Anne de Lezormel, sgr et dame de Keryas. L'acte de mariage est signé : < Jeanne de Trogoff, Yves-René de Kerdaniel-Kerdaniel, Jean-Fran

çois de Kerdaniel de Keryas, Henry-Maurice de Kerdaniel du << Goueslin, Jeanne-Françoise de Kerdaniel, Marie-Anne de Guicaz< nou de Kerguz Trofagan, Mathurine-Armande de Bonnens, Cathe<«<rine de Kerhoent, Claudine-Ohine de Kerguz, Jeanne-Marguerite <des Fages de Kerprigent Kermabon, Isabelle de Kerdaniel de Keryas, Marie-Jeanne de Bonnens, Catherine de Kerguz-Mezambé, << Barbe de Trogoff du Gourvinec, Louise Pastour, Gabriel de Kerguz << Trofagan, Claude-François de Coattarel, Yves-Joseph de Pestivien, Jean-Joseph Pastour, et J. O. du Garzpern, recteur. »

«

Les Kerdaniel portaient d'argent à deux vautours de sable déchirant un cœur de gueules.

(A suivre).

Vt. LOUIS URVOY DE PORTZAMPARC.

- Du Rois

Premier envoi de colons à Saint-Christophe. - Voyage déplorable. Les Anglais déjà installés. - Partage des terres. Traité entre les deux nations. Levasseur à la Tortue. Guerre des Caraïbes. Situation malheureuse de la colonie Française. sey passe en France chercher des secours. Incident mystérieux de son voyage. Revient dans l'ile avec un groupe de colons parmi lesquels Guillaume d'Orange. Difficultés avec les Anglais. Niévis. Ils empiètent sur les terrains français. D'Esnambuc, obligé d'aller en France pour traiter cette affaire avec Richelieu. - Trente passagers dévorés par les crabes. Horrible spectacle. Secours envoyé aux Antilles avec l'amiral de Cahusac. Anglais battus rendent les terrains.

Saint-Eustache.

- Les

Flotte

espagnole aux Antilles. Les Français surpris obligés de quitter Saint-Christophe. Leur odyssée. Fuite de du Roissey.

arrivée en France, il est enfermé à la Bastille.

des Français à Saint-Christophe.- Liénard de l'Olive.- Excursion de Guillaume d'Orange en plusieurs îles. Passe en France et s'y

1 Voir la livraison de Septembre 1897.

-

marie. << Amplification de la Compagnie. » Ses nouveaux membres, son président, ses directeurs. Prises de possession de la Guadeloupe avec les capitaines Fel et Michel; de la Martinique avec le capitaine Drouault; de la Dominique avec le capitaine Baillardel. Lettre de d'Esnambuc à Richelieu. Lettre de Louis XIII à d'Esnambuc. Registre des délibérations de la Compagnie de 1635 à 1648. Importance de ce document inconnu à Dutertre. D'Orange passe de Saint-Christophe à la Guadeloupe et s'y établit. Sa nombreuse famille. Première mission de Dutertre aux Antilles en 1640.

I

Quels premiers soins aurait dû prendre la Compagnie avant de procéder à un envoi de colons à Saint-Christophe ?

En fixer modérément le nombre d'après la surface naviguante dont on pourrait disposer pour leur embarquement; fournir les vivres au moins en double, afin de parer aux éventualités du voyage et de permettre d'attendre la maturité des plantages auxquels on pourvoirait dès l'arrivée; vêtir chaudement les engagés; faire confectionner en bois légers des maisonnettes facilement démontables; en munir chaque vaisseau, afin que les émigrants puissent s'abriter dès leur descente en la colonie. Qu'offraient-ils à la Compagnie ces hommes aventureux qui pour la plupart ne reverraient pas la France? Leur existence, pas autre chose. Or, à ne la considérer que matériellement, est-il rien de plus précieux ? Mais pour conserver cette existence et la faire produire; il faut l'entourer d'une constante sollicitude, ce à quoi la Compagnie omit de penser.

Loin de songer à ces élémentaires mesures de prévoyance, que l'humanité seule aurait dû conseiller, on engagea hâtivement tout ce qui se présenta de pauvres diables inoccupés au Havre et à Port-Louis. Comme un troupeau que le berger passe en bac d'un bord de rivière à l'autre, ils furent pressés sur les trois navires de la Compagnie, pour entreprendre un voyage de 1700 lieues.