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Marie, capucins du Croisic, par laquelle ils déclarent ne pouvoir se rendre au chef-lieu du département, attendu leurs infirmités;

< Le directoire, ouï le procureur général syndic, arrête que les pièces seront communiquées au district de Guerrande qui y fera ses observations et mettra, s'il y a lieu, à exécution contre les réclamans, l'arrêté du vingt deux mars dernier. »

Le département oubliait donc qu'exactement un an auparavant, le 12 avril 1791, il avait ordonné conformément à la loi la conservation du couvent du Croisic et qu'en laissant le district de Guérande libre de forcer ces vieillards et ces infirmes à se rendre à Nantes, il commettait, en outre d'un acte barbare et inhumain, une flagrante illégalité. Les sentiments de justice et de commisération semblent avoir été inconnus aux administrateurs du district de Guérande car ils s'empressèrent d'enjoindre aux cinq religieux de se rendre à Nantes, les menaçant de les y contraindre, au besoin par la force. Le 25 avril au matin, ils quittèrent donc le Croisic' et se rendirent au chef-lieu du département. Là un triste sort les attendait; nous le verrons bientôt.

(A suivre).

H. GLOTIN.

Une délibération de la municipalité du 25 avril 1792 nous apprend ce départ ce document contenant l'inventaire du mobilier de l'infirmerie sera publié plus bas.

ORIGINES

ET

GÉNÉALOGIE DE LA MAISON DE TROGOFF

(Suite1).

QUATORZIÈME DEGRÉ

Pierre IV de Trogoff, écuyer, sgr de Kerlessy, de Kermorant, de Langle, etc., fit des transactions avec sa mère et ses frères les 12 octobre 1572, 1er août 1574 et 16 décembre 1576 (Mém. de Kerlessy, voir plus haut).

Le 15 septembre 1581 « Aveu fourni au sgr de Plougasnou, « par nobles homs Pierre de Trogoff, sieur de Kerlessy, et « demoiselle Louise de Tréouret, son épouze, savoir, le dit << Pierre de Trogoff pour les héritages lui échus de la succes<<sion dudit feu Raoul de Trogoff, son père, et laditte Tréou<< ret pour les héritages lui échus de la succession de François « de Tréouret, sieur de Kermadoret, son père. Le dit aveu << signé par de Tuongoff et C. Flammanc. » (Mém. de Kerlessy).

Il testa ainsi que sa femme le 25 février 1589 « Acte de « de testament fait par ledit Pierre de Trogoff, et laditte

Voir la livraison de septembre 1897.

«Louise de Tréouret, son épouse, par lequel on voit qu'ils «< ont légué à perpétuité une pièce de terre au proffit de l'église de saint Jean du Doigt. Le dit acte signé par de « Tuongoff, F. Marrec, C. Flamanc, et Y. Callonnec « (Mém. de Kerlessy). M. le Ct de Rosmorduc date ce testament du 15 février 1589.

Pierre de Trogoff est mentionné comme décédé dans les actes des 21 janvier 1597, 25 août 1600, 5 juillet 1612, 8 septembre 1613, 30-juillet 1617 et 4 avril 1648. (Mém. de Kerlessy).

Il avait été parrain à Plougasnou, le 1er juin 1557 de Pierre Barazer, le 3 octobre 1573 de Pierre Regnier et le 2 février 1579 de Pierre Herlan.

Il avait épousé Louise de Tréouret, dont issurent :

1 François qui suit.

2o Bernard de Trogoff, baptisé le 17 novembre 1579, ayant pour parrain maistre Bernard Parinis, sieur de Kerouslar, juge suprême des reguaires, et Hervé de Goesbriand, sgr de Kersaliou; et pour marraine, Marguerite Tréouret, dame de Kervescontou.

3o Olivier de Trogoff, sgr de Kermorant, baptisé le 26 janvier, 1580, ayant pour parrain noble et discret..... recteur de Plougasnou, et pour maraine Anne Anscer, dame de Kermabon. Le 3 octobre 1611 il était témoin d'un mariage et signait « Oliverio de Tuongoff d° de Kermorant ». Il fut partagé le 5 juillet 1612. « Acte de partage en gouvernement « noble donné par écuyer François de Trogoff, aîné, à Allain « de Trogoff, sieur du Cosquer, Pierre de Trogoff, sieur de «Kervéguen, Ollivier de Trogoff, sieur de Kermaran, ses << frères juveigneurs, stipulant tant pour eux que pour demoi«selle Françoise de Trogoff, dame de Pennanec'h, leur sœur, << dans la succession déjà échue de noble homme Pierre de « Trogoff, et celle future de Louise de Tréouret, père et "mère communs des parties. Ledit partage signé au délivré : « H. Queinec, notaire. » (Mém. de Kerlessy).

Le nom de sa femme n'est pas connu; mais nous savons qu'il eut cinq filles':

A Marguerita partagée, le 4 avril 1648, par son cousin
Rolland, s de Kerlessy, Le 20 décembre 1653 elle
avait succédé noblement à ses sœurs Louise,
Françoise et N. de Trogoff.

B Isabelle, femme d'écuyer Gabriel de Quilivéré, par-
tagée en 1648, et vivant encore en 1653.

C Louise partagée en 1648, morte avant 1653.

D Françoise partagée en 1648, morte avant 1653.

E N. morte avant 1653.

Ces faits généalogiques sont prouvés par les deux actes suivants :

Acte de subrogation et partage en gouvernement noble << passé le 4 avril 1648, entre demoiselles Marguerite, Isabelle, << Louise et Françoise de Trogoff, filles d'escuyer Ollivier de

Pendant la correction des épreuves nous recevons de M. le comte de Rosmaduc un relevé des registres paroissiaux de Saint-Mathieu de Morlaix, qui complète cet article.

Olivier de Trogoff épousa Elizabeth (alias; Isabelle) Quintin, dont il eut au moins neuf enfants, en, comptant Marguerite que nous avons déjà citée, et dont nous n'avons pas l'acte de baptême. Les huit suivants ont été baptisés dans l'église de Saint-Mathieu de Morlaix :

1o Jacob, baptisé le 23 juin 1613, par. noble homme Pierre Quintin, mar. dame Perrine Senechal;

2o Marie, baptisée le 26 mars 1615, par. noble homme Pierre Quintin, seigneur de Rochglas, mar. demoiselle Marie Jacobin, dame de Kerouarch; 30 Louise, baptisée le 14 juillet 1616, par. noble homme Yves Kerloaguen, mar. demoiselle Louise Tréouret, dame de Kerlessy.

4o Catherine, baptisée le 31 juillet 1617, par, noble homme Alexandre Toul. coat, mar. Catherine Bernart.

5° « Christiana » baptisée le 11 janvier 1620, par. noble homme Guillaume Perrot, mar. demoiselle « Christiana » Nouel;

6o Autre: Catherine, baptisée le 31 janvier 1621, par. François Noblet, mar. Catherine Pinart.

70 Françoise, baptisée le 23 janvier 1624, par. vénérable seigneur Jean le Chesnay, recteur de Garlan, mar. demoiselle Françoise de Trogoff, dame de Penannarches ».

80 Isabelle, baptisée le 28 août 1625, par. noble homme Guillaume Marant, seigneur de Penaruern, mar. demoiselle Isabelle de Trogoff, dame de Ledruec. Les Quintin portent d'argent au lion morné de sable, accompagné de trois molettes de même, 2, 1.

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Trogoff, sieur de Kermorand, d'une part, et écuyer Rolland << de Trogoff, sieur de Kerlessy, fils aîné, héritier principal « et noble de nobles homs François de Trogoff, sieur de Kerlessy. Ledit François frère aîné dudit Ollivier, sieur de Ker«<morand, et d'écuyer Pierre de Trogoff, sieur de Kerveguen; par lequel on voit que ledit Rolland de Trogoff, sieur de Kerlessy, pour demeurer quitte de droit avenant des dittes « demoiselles de Trogoff, dans les successions de leur père et ayeul, ce dernier leur auteur commun, leur assoit trentesix livres de rente en fond de terre remboursable toties quoties. Le dit acte signé par de Trogoff, Jean Clech, « M. Landonni, Grossetête no" royal et Pierre Thomas nг royal registrateur. » (Mém. de Kerlessy).

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Acte passé le 20 décembre 1653 entre écuyer Gabriel de Quilivéré, époux d'Isabelle de Trogoff dénomé dans l'acte précité de 1648, et écuyer Rolland de Trogoff, sieur de Kerlessy, par lequel on voit que laditte Isabelle de Trogoff a été remboursée, par ledit sieur de Kerlessy, de sa part de 36 1. ⚫ mentionnées aud. acte de 1648, et que sa sœur aînée a suc« cédé noblement à trois de ses autres sœur. Ledit acte signé «< par de Quillivéré, R. de Trogoff, Ph. Geffroy, Salaun notaire royal et J. Diouguet no royal (Ibid.)

4o Pierre de Trogoff, auteur de la branche cadette de Kerlessy, qui suivra au § II de ce chapitre.

5° Allain de Trogoff, seigneur du Cosquer, partagé le 5 juillet 1612 (voir plus haut) et le 31 juillet 1617 «< Sentance « émanée du siège royal de Lanmeur entre nobles gents Al<< lain de Tuongoff, sieur du Cosquer, Pierre de Tuongoff, « sieur de Kerveguen, et Françoise de Tuongoff épouse de nobles homs Guillaume Perrot, sieur de Pennanec'h, de<< mandeurs, et écuyer François de Trogoff, sieur de Kerlessy, << deffendeur, tous enfans d'écuyer Pierre de Trogoff leur père « commun, qui juge le partage en gouvernement noble entre « lesdits juveigneurs et ledit sieur de Kerlessy, leur aîné. » (Mém. de Kerlessy).

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