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1445. Plougasnou «Me Pierre de Tuomgoff, s' de Kerprigent. » (Pitre de Lisle du Dreneuc. -Armoiries et prééminences, etc). Cette dernière réformation se trouve aussi dans le mss. de Nantes, sous la date « 1427 ou 1445. »

Par transaction du 27 avril 1412, signée « Hervé passe et Jehan le Noir passe » il partagea noblement Meriadec de Guicaznou (note de M le Co de Rosmorduc; et mémoire de Kerlessy, v. aux pièces significatives). Un manuscrit des archives de M. Alain Raison du Cleuziou donne la note suivante sur cet acte « Selon projet de partage de 1412 entre dame « Aliz de Quenquizou et la dite Jeanne de Keraudi, ledit par<«<lage devait se faire de l'avis de noble dame Margueritte de « Léon, dame de Tuongoff, et d'Yvon de Kermelleuc, et, en cas de discord, Jean de Mercadeuc devoit les départager. »> Le 9 août 1415, il traita encore avec Mériadec de Guicaznou, sur le même sujet, par devant Jean de la Haye et Jean le Noir passe. Le 31 août 1481, il fit un contrat d'échange, signé Thomas Guingamp passe, et scellé, avec Jehan de Quelen (mémoire de Kerlessy).

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Pierre de Trogoff est rapporté décédé dans la transaction du 19 septembre 1445, signée Lampezre passe et P. Clocheur passe, faite entre Yvon de Trogoff, son fils aîné, et Jean, fils de Meryadec de Guicaznou (mémoire de Kerlessy).

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Le mss. de M. Alain Raison du Cleuziou cite cet acte: 1445, vel 1449 selon transaction sur procès en demande de partage, le 19 septembre, Jehan, fils aîné et seul hoir de Meria«dec de Guicaznou, et Jeanne Keraudi, sa femme, fille Hervé «Keraudi et Alice de Treveznou, vers et contre Yvon de Tuongoff, chevalier, et dame Alice du Quenquizou, sa compagne « (sic, lire sa mère), qui fille aisnée et principale héritière fut « de feu Jean du Quenquizou, que fils aisné et principal « héritier avoit été de la dite Alice de Treveznou, quel « Jean et Jane étoint frère et sœur. - Nota: Jeanne Alice

-

<< avoit pour frère Jan qui mourut sans hoirs ».

De son mariage avec Alice de Quenquizou, Pierre de Trogoff eut trois enfants :

1° Yvon, qui suit ;

2 Charles de Trogoff, auteur de la branche de Kervidern, qui suivra au § V de ce chapitre;

3 Jeanne de Trogoff, femme de messire Guillaume de Quelen, dont elle eut une fille, Marie de Quelen, qui épousa messire Philippe de Kergariou, seigneur de Keraël. Philippe de Kergariou fit deux transactions sur partage avec Yves de Trogoff. La première, en date du 1er août 1448, est signée : Jehan du Fou passe, et Jehan Scan passe. La seconde, du 5 octobre 1450, est signée: Guillouart passe, et Jehan du Quinquizou passe (Mémoire de Kerlessy).

Alice de Quenquizou, héritière des terres de Kerprigent, de Treveznou, de Quenquizou, et de la Noë-Verte, qu'elle porta dans la maison de Trogoff, était fille de Jean de Quenquizou, et petite-fille de N. de Quenquizou et d'Alix de Treveznou. Sa famille, éteinte avant la réformation de 1668-71, est mentionnée, de 1427 à 1543, dans les montres et les réformations des fouages des paroisses de Plougasnou, de Plouezoc'h et de Lanmeur. Elle portait de sable fretté d'or.

Une branche de la maison de Quelen, originaire de Quelen en Duault, s'était établie, à une époque indéterminée, dans la paroisse de Plougasnou; mais les titres font défaut pour la relier au tronc principal. Aux 13° et 15° degrés de la branche de Kerelleau nous avons déjà parlé de deux autres branches de cette famille qui porte: Burelé d'argent et de gueules de dix pièces.

Philippe de Kergariou, seigneur de Keraël, était fils d'Even marié, en 1386, à Catherine Gourmelon, et petit-fils de Rolland et d'Alix du Ponthou. Il était frère aîné d'Yvon qui partagea à viage, en 1456, et qui, par son mariage avec Marie de Kersulguen, est l'auteur de toutes les branches de cette famille qui porte d'argent fretté de gueules, au franc canton de pourpre chargé d'une tour d'argent.

NEUVIÈME DEGRÉ.

Yves ou Yvon de Trogoff, écuyer, seigneur de Kerprigent, de Treveznou, de Quenquizou, de la Noë-Verte, etc., est cité

dans les actes des 9 septembre 1445, 11 août 1448 et 5 octobre 1450 mentionnés à l'article précédent (Mémoire de Kerlessy). Son nom se trouve dans les réformations des fouages:

1427. Par. de Langoat... « le métayer à Yvon Tuongoff <<< en son manoir de Treveznou. » (Mss. de Saint-Brieuc et Mss. de Nantes).

1427. Par. de Plougasnou.... parmi les gentilshommes qui s'arment : « Yvon de Tuogoff..... cinq metaiers à mess. «Yvon de Tuogoff. » (Ibid.).

1475 (Il faut peut-être lire 1465). - Plougaznou.... « nobles << sans dificulté: Yvon de Tuongoff, s' de Kerprigent.... ma«noirs et metaeries... les metaers au s' de Kerprigent en son «manoir de Kerili.... les metaers au s' de Kerprigent audit «lieu de Kerprigent.» (Mss. de Saint-Brieuc).

Le mémoire de Kerlessy (Pièces justificatives) cite les réformations de Plougaznou de 1427 et de 1443.

Yvon de Trogoff mourut le 6 avril 1469, d'après le minu fourni au roi, le 26 janvier 1470 « pour le rachapt de feu Yvon « de Trongoff, sgr en son temps de Kerprigent, décédé le « sixième jour d'App" derein, que noble escuyer Pierre de Trongoff, fils aisné et ppl her et noble dudit Yvon de « Trongoff, baille à Alain Pinart, receveur por le duc. » (Arch. de la Loire-Inf. B. J de Morlaix, par. de Plouégat-Moysan). Il avait épousé Marie de Kerouséré, dont issurent :

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1. Pierre, qui suit;

2o Alix de Trogoff, femme d'Arthur de Boiséon.

Marie de Kerouséré était fille de Jean de Kerouséré, chevalier Mémoire de Kerlessy) échanson du duc Jean V, qu'il contribua à délivrer en 1420, et de Constance le Barbu, dame de Trevehy; et petite-fille d'Eon de Kerouséré, président universel de Bretagne en 1390. Sa famille, éteinte avant les recherches de 1668-71, était originaire de l'évêché de Léon, et portait de pourpre au lion d'or. Elle a possédé les terres de Kérouséré et de Kersauson, en Sibiril, et la seigneurie et haute justice de Trogoff, en Plouescat. D'après Guy le Borgne, cette seigneurie venait d'une famille de Trogoff, fondue dans Kerouséré, et portant de gueules au lambel à trois pendants d'or.

Nous n'avons trouvé aucun lien entre ces Trogoff de l'évêché de Léon, et les Trogoff dont nous nous occupons.

Les Boiséon portent d'azur au chevron d'argent accompagné de trois tétes de leopard d'or » Ces armes sont brisées d'une fasce sur le sceau encore joint à l'aveu du 6 avril 1407 cité ci-dessous.

Arthur de Boiséon, époux d'Alix de Trogoff, était fils d'Hervé de Coëtedrez, sire de Boiséon, et de Béatrix de Penhouet, fille de Guillaume, dit le Boiteux, capitaine de Rennes, et de Jeanne d'Albret, vicomtesse de Fronsac, et sœur de Jean de Penhouet, amiral de Bretagne; et petit-fils d'autre Hervé de Coëtedrez, et de sa seconde femme, Margylie de Lanmeur, dame de Boiséon, sœur de Jean de Lanmeur, époux de Marguerite de Trogoff (Ch. I, § VII).

Arthur de Boiséon avait trois frères: 1° Guillaume, sire de Boiséon, chevalier, chambellan du duc de Bretagne en 1439; 2o Alain de Boiséon, chevalier de Rhodes, commandeur de la Feillée, de Palacret, de Pontmelvé, etc., d'un grand âge en 1460; 3° Perceval de Boiséon, continuateur de sa maison par son mariage avec Anne de Coatoursault, héritière du Guerrand, fille de noble N. de Coatoursault, et d'Aliette de Pluscallec.

Du mariage d'Arthur de Boiséon et d'Alix de Trogoff issut un fils unique, Jean de Boiséon qui, en 1467, se trouvait sous la curatelle de son oncle Pierre de Trogoff, sgr de Kerprigent. Il mourut sans hoirs, et la terre de Treveznou, que sa mère avait eu en mariage, revint audit Pierre de Trogoff.

Comme ces faits généalogiques sont en désaccord avec la généalogie publiée par la Chesnaye des Bois, nous donnons ici les extraits suivants de l'arrêt de noblesse des Boiséon, du 23 mars 1671. Nous les devons à l'obligeance de M. le comte de Rosmorduc.

15 avril 1439. « Jugement d'évocation fait par Jean, duc de Bretagne, du procès et différant pendant entre son bien amé et féal <escuyer Allain de Boyséon, en son nom et comme procureur ⚫ spécial d'Artur et Perceval de Boyséon, ses frères, et son bien amé <et féal chevallier et chambellan Guillaume, sire de Boyséon, leur frère aisné, enfans de deffunts Hervé de Boyséon et dame Béatrice de Penhouět, leur père et mère, et desquels ledit sieur de Boyséon estoit aisné, héritier principal et noble.

10 cal. sept. 1460. Lettres du pape Pie, octroyées à messire • Allain de Boyséon, chevalier de Rhode et commandeur de la Feillée, « de Palacret, Pontmelvé, etc., par lesquelles il le dispense, à raison. qu'il est recommandable, et de son grand âge, d'aller aux chapitres < provinciaux.

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<< 21 avril 1467. Arrest donné par François, duc de Bretagne, en << son Parlement, sur le différant d'entre messire Pierre de Trogoff, curateur de Jean de Boyséon, fils et seul héritier de deffunt Arthur « de Boyséon et Guillaume de Boyséon, chevallier, seigneur de Boyséon, touchant le partage demandé par led. de Trongoff, aud. « nom, aud. Guillaume de Boiséon, frère aisné d'Arthur, père dud. Jean, iceux Guillaume et Artur enfans de deffunts messire Hervé de Coëtedrez et dame Béatrice de Penhouët, sa compagne. sieur et «dame dud. lieu de Boiséon, leur père et mère, de la succession << desquels estoit question entr'eux.

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14 août 1482. Partage noble et aventageux donné par nobles homs François de Boyséon, sieur dud. lieu de Boyséon, fils et héritier << principal et noble de feu messire Guillaume de Boyséon, chevallier, << sieur de Boyséon, à noble escuyer Jean de Boiséon, sieur du Guer«rand, fils et principal héritier noble de feu Perceval de Boysẻon, << dans les successions de feuz nobles gens Hervé de Couëtredrez, chevallier, et dame Béatrice de Penhouët, sieur et dame de Boyséon «père et mère desd. feuz messire Guillaume et Perceval de Boyséon, « par lequel led. François donne aud. Jean de Boyséon, son cousin, << en partage, certains heritages par usufruict et bienfait, pour en jouir pendant sa vie seullcment, et à la charge de luy payer un << denier d'hommage et ramage. »

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Nous ajoutons ici extraits de cinq aveux du XVe siècle (Arch. de la Loire-Inf. B. Jon de Morlaix, par. de Lanmeur) qui aideront à fixer la généalogie des Boiséon.

« 1407. Mynu de ce que Madelayne Duboiseon tenoit soubz la juri<< dion de Lanmur baille par Hervé de Couettedrez son principal hea ritier le vj dauril an MIIII, vij scelle et non signé. Sceau: Un « chevron accompagné de trois... à la fasce brochant.

⚫ 1452. C'est le mynu des terres rentes et htages de la succes<<sion de deffunt Jehanne de Boiséon... decebdée au moys de mars << derrain... quel mynu Jehan de Quoitgoheden fils aisné et prin" ah. dicelle noble de baille... requeste dud. Jehan de Quoitgourheden le vingt-sixme d'aoust an mill IIIJe cinqnte-deux - Henry passe - Boterel passe.

« 1472.

C'est le mynu des héritaiges terres et rentes dont et ⚫ desquelz deceda saisy et possesseur feue noble dame Beatrix Pean • en son vivant dame de Boyseon et quelle tenoit au temps de son << decez advenu le xxvjme jour dauril lan mil CCCC soixante-douze ou « fye et tenu du duc ñre souverain sr en la chastellenie de Mourlaix....... • quel mynu nobles homs Françoys de Boyseon seign' dud. lieu de

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