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rations, jusqu'à François des Hayeux mentionné, en 1513, à la réformation des fouages de la paroisse de Campénéac, évêché de SaintMalo. A la fin du XVIIIe siècle ils étaient dans l'évêché de Quimper, où ils possédaient les terres de Restinois, de Saint-Thurien et de Kerennevel, paroisse de Melgven. Ils portaient de gueules à trois coqs d'or, armés, crêtés, becqués et barbelés d'argent.

DIX-NEUVIÈME DEGRÉ.

Messire Frédéric de Trogoff, chevalier, naquit à Elven, Le 27 janvier 1788, les bans de son mariage avec Marie-HélèneJulienne de May, fille majeure de « deffunt écuyer Olivier< Claude de May, chevalier, sgr de Kerjénétal, Pénallé, la Villeneuve, etc., chef de nom et d'armes, et de Marie« Jeanne Thoribé, originaire de Plouvorn» furent publiés à Quemper-Guezennec. (Notes de M la Miso de Chamillart, et de M. le C de Rosmorduc).

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De ce mariage issurent :

1° N. de Trogoff tué en duel en 1823.

2o Armand de Trogoff, comte de Trogoff après la mort du général,capitaine au 5 régiment de ligne,démissionnaire en 1830. Il épousa, en cette même année, Ernestine de Rostaing, dont il n'eut qu'une fille, Louise de Trogoff, femme du comte de Rostaing.

3o Hyacinthe-Marie-Marc-Antoine de Trogoff, comte de Trogoff après son frère, naquit au château de Penlan le 26 juillet 1798, et mourut à Guiscriff le 22 mars 1879. Il servit dans les gardes du corps de Louis XVIII et de Charles X, du 19 octobre 1816 au 11 août 1830. Il fit avec ce corps la campagne d'Espagne de 1823-24, et accompagna son roi sur la route de l'exil, jusqu'à Cherbourg. A cette époque il avait rang de capitaine (Voir les Pièces Justificatives). Il testa le 1er mars 1879, et légua à son cousin, Charles de Trogoff de Coatalio, le titre, les armes, décorations, brevets et archives du général de Trogoff.

4 Victoire-Aimée de Trogoff, morte en 1872, avait épousé

22 ORIGINES ET GÉNÉALOGIE DE LA MAISON DE TROGOFF

Louis-Henri-Aimé de Courson de Kerleau, né en 1796, mort à Scaef en 1850, ancien chef d'un parti de royalistes dans les Côtes-du-Nord en 1815.

Les May portaient: D'argent à deux fasces d'azur accompagnées de six roses de gueules.

Les Rostaing, originaires du Forez, portent : D'azur à la roue d'or surmontée d'une fasce de méme.

Les Courson portent: D'or à trois chouettes de sable becquetées, et membrées de gueules. Louis-Henri-Aimé de Courson de Kerleau, mari de Victoire-Aimée de Trogoff, était fils d'écuyer Pierre-Guillaume de Courson de Kerleau et de Rosalie du Bourblanc de Beaurepaire; il avait pour aïeul, écuyer Jean-Pierre de Courson de Kerleau, époux de Marie-Hélène Quintin; pour bisaïeul, écuyer René de Courson de Kerleau époux de Yvonne le Rozec; et pour trisaïeul, écuyer Vincent de Courson de Kerleau marié à Marie le Gonidee.

Du mariage de Louis de Courson et de Victoire-Aimée de Trogoft issurent huit enfants:

1° Frédéric-Charles-Marie, né le 30 août 1817, mort à la NouvelleOrléans en 1856.

2° Camille, né le 24 novembre 1818, fusillé par l'ennemi dans l'expédition américaine du comte de Raousset-Boulbon, où il était l'un des principaux chefs.

3° Félicité-Fernande-Aimée, née le 20 février 1821, mariée à Edmond de Kergariou du Cosquer, habitait Edimbourg en 1880.

4° Henriette-Augustine-Louise, née le 23 mai 1823, habitait SaintPol-de-Léon en 1880.

5° Victoire-Sophie-Aimée, née le 23 juin 1825, morte le 30 octobre 1869.

6o Louise, née le 16 septembre 1827, habitait Carhaix en 1880. 7° Joséphine-Marie-Hyacinthe, née le 10 août 1829, épousa Charles Urvoy.

8 Louis-Henri-Aimé, né le 23 juin 1831, célibataire, habitait les Etats-Unis en 1880. (Recherches historiques sur la maison de Courson, en Bretagne et en Angleterre par le colonel de Courson de la Villeneuve Beauvais 1881).

(A suivre).

V LOUIS URVOY DE PORTZAMPARC.

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L'hôpital général dit de Saint-Antoine était l'asile consacré aux vieillards et aux enfants trouvés. Le nom de saint Antoine lui avait été enlevé, et il était devenu l'hôpital de la Charité.

Nous avons vu le comité en chasser les religieuses, dès le 11 novembre 1793, avant même d'avoir pourvu à leur remplacement et essayer d'amadouer les ursulines de PontCroix pour les déterminer à venir remplacer les religieuses expulsées. La ridicule phraséologie du comité resta, à ce qu'il semble, sans effet.

Voir la livraison de novembre-décembre 1896.

Ci-dessus, p. 443 et suiv. Ces religieuses étaient des dames de SaintThomas que le comité avait enfermées à Kerlot, comme « fanatisées ». Ci-dessus, p. 448. — L'hôpital Saint-Antoine est aujourd'hui la maison d'arrêt.

Or trois vieilles ursulines de Quimper, Mes de Rospiec, des Salles et de la Boissière, avaient seules consenti à prêter serment. Les voilà libres! Malgré leur âge, elles vont se mettre au service des pauvres à l'hospice de la Charité.

Six mois plus tard (27 mai 1794) le comité prit à leur égard l'arrêté suivant :

« Cons' que ces filles ex-nobles ci-devant religieuses ursulines sont les seules religieuses qui se soient constituées et (aient) prêté serment; que dès leur bas âge elles ont été mises dans ce couvent (des ursulines) composé de roturières ; que les supérieures mêmes de ce couvent ont toujours été de cette dernière classe ;

<< Const encore que ces trois mêmes citoyennes sont sorties de leur couvent de leur propre mouvement pour aller porter des secours dans l'hôpital de la Charité, pour y remplacer des nobles qui avaient la cruauté de laisser gémir de misère et de malpropreté les vieillards et les enfants; que depuis ce changement les vieillards et les enfants trouvés sont infiniment mieux traités; qu'enfin (on est) embarrassé de pouvoir remplacer ces trois citoyennes déjà avancées en âge:

« Le comité arrête de les tenir en arrestation dans la dite maison de charité et de les y consigner, parce qu'elles continueront leurs soins aux vieillards et enfants trouvés...

«Mention de cette décision (sera faite) à l'état à envoyer au comité de Salut public. »

Ainsi voilà trois vieilles religieuses qui, voyant des vieillards et des enfants privés de soins, par la faute du comité, n'écoutent que leur zèle et vont remplacer les expulsées; la tâche devient lourde à leur âge et à leurs infirmités; tant pis pour elles ! Le comité, « est embarrassé de les remplacer', » il les met en arrestation dans l'hôpital

Délectable raison! Il faut les remplacer « par des citoyennes connues par leur attachement à la Révolution », comme il aurait fallu faire si elles n'avaient pas prêté le serment. Décret du 3 octobre 1793, que nous allons voir).

qu'elles desservent, et, d'ordre du comité, elles continueront leurs services !

L'arrestation, voilà la récompense du zèle religieux que célèbre le comité! dussent-elles mourir à la peine!

Auprès des trois vieilles ursulines, il y avait à l'hôpital de la Charité quelques sœurs du Saint-Esprit, dites alors comme aujourd'hui, Soeurs Blanches, de la couleur de leurs vêtements, et que, du nom nouveau de l'hôpital, le comité ap pelait filles de la Charité.

Le 14 juin, un membre du comité représenta que « les filles de la Charité ne pouvaient suffire à leur double tâche, soigner les malades à l'hospice et visiter les pauvres en ville» et il appuya une pétition déposée sur le bureau par laquelle les sœurs réclamaient l'aide de la sœur Bodet, leur ancienne compagne que nous avons vue entrer à Kerlot. - Cette pétition(qui l'eût jamais cru ?) déchaîna une tempête au sein du comité... Pourquoi ? - Parce que les sœurs ont pris la dénomination de Sœurs Blanches !

Dans la pétition le comité ne veut voir que ce mot... Mais les besoins urgents des vieillards et des enfants !... Qu'il attendent! Le plus pressé c'est que les pétitionnaires viennent à la première séance pour qu'il leur soit enjoint de changer la dénomination de Sœurs Blanches et de se conformer exactement aux lois. »>

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Y a-t-il donc une loi qui interdit aux humbles sœurs de prendre le nom ou l'amical surnom que le public leur donne ?.. Le comité a donné un ordre grotesque il va prendre le ton tragique, et soulever contre les sœurs un bien autre grief.

Le lendemain, deux sœurs comparaissent devant le comité; et il leur est annoncé que les citoyens et citoyennes doivent le serment à la patrie; que cependant elles n'ont pas rempli

La visite des pauvres en ville était (comme elle est aujourd'hui) une condition de la fondation faite par la dame Cardé par acte du 27 mars 1749. Pour plus de détails, voir ma notice sur Les Soeurs du Saint-Esprit à Quimper, au dernier siècle 1888.

Ci-dessus, p. 692 et suiv.

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