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<< tambour. Ce fut mon oncle qui gagna ou perdit, attendu < qu'il lui donna son nom, mais il n'a jamais vécu avec <<< elle1. >>

René-Jean du Breil de Rays, sgr de Penlan, père de madame de Trogoff, était fils de Charles Sébastien, sgr de Penlan, et de AnneAgnès Favigot, demoiselle du Bouexis, qu'il avait épousé à Néant le 2 mai 1693. (Lettre de M. le Vte du Breil de Pontbriant, rectifiant sa remarquable Histoire généalogique de la maison du Breil). Mme de

On peut rapprocher de ce souvenir les idées du général au sujet du mariage des officiers. Voici la curieuse lettre qu'il écrivait à M. LudovicPierre-Marie de Trogoff de Coatalio, peu de mois après la bataille de Navarin.

Mon cher Trogoff, nous vous attendions avec impatience. Le plaisir de vous recevoir est retardé, et le motif ne nous permet que d'applaudir. Faites la route que vous avez prise. Vous marquez déjà, quoique bien jeune, dans votre carrière. On m'avait dit que vous pensiez à vous marier, je n'ai point de conseil à vous donner, votre père et madame votre mère doivent vous guider. Je me borne à vous dire que le métier des armes rend le mariage difficile. Il faut, à la guerre, ne laisser derrière soi aucune de ces causes d'inquiétude qui sont inséparables du ménage. Il faut que les cris de joie qui annoncent l'instant du combat ne soient point décolorés par des souvenirs et des regrets. Je me suis marié pendant une des guerres les plus sanglantes que puisse citer l'histoire, mais j'étais déjà d'un certain âge, et l'émigration imposait des devoirs. Croyez que je suis souvent occupé de vous, et que je suis fière de vous avoir pour successeur dans la carrière des armes.

Toute ma famille vous dit mille choses. Edmond de Kerzoret est officier au 2me régiment de carabiniers en garnison à Pont-à-Mousson, il a très bien pris dans son corps, il aimé son état et le fera bien, j'en suis sur. Votre amiral a éte vu et reçu ici avec un grand intérêt, il a déjà une place distinguée dans l'histoire. Il a cette richesse dont on dote ses descendants, et dont on jouit sûrement soi-même. Songez, mon cher Trogoff, que si vous vous mariez, ce ne sera probablement que dans notre province et vous ne réunirez peut-être pas plus de 8 ou 10000 1. de rente, les enfants viendront grever ce noble, mais modeste patrimoine, les longs voyages vous paraîtront des exils, votre intérieur deviendra votre patrie. Brûlant pour elle, vous ne ferez plus que simplement votre devoir; l'enthousiasme si nécessaire dans le métier des armes ne sera plus le même. Ne donnons pas des entraves à ce cœur qui doit tout oublier pour la gloire. Vous allez me croire bien dur, hélas ! mon mon cher ami, c'est parce que je l'ai jamais été que je ne puis vous parler des inconvénients attachés à cette situation conjugale. Voilà mes idées. Adieu mon cher Trogoff, croyez à l'inaltérable attachement que je vous ai vouć. (Signée :) C DE TROGOFF,

Saint Cloud le 25 mai 1829,

(Arch. de M. le Cto de Trogoff-Lanvaux)

Trogoff avait deux sœurs, Louise et Françoise, mariées dans la maison de Derval, comme nous allons le voir.

Les du Breil portent d'azur au lion morné d'argent. Le 21 novembre 1668 ils ont obtenu un arrêt d'ancienne extraction chevaleresque, en prouvant leur filiation depuis Guérin du Breil vivant avant 1300.

Les Derval portaient: d'azur à la croix d'argent frettée de gueules. Comme cette famille, outre l'alliance qui nous occupe, était aussi apparentée aux Trogoff de Kerelleau (fin du XVIIIe siècle), et aux Trogoff de Boisguezennec (XIXe siècle), nous croyons utile de donner ici un extrait de sa généalogie, d'après les manuscrits de la Réformation de 1668-71, les titres des archives de la Loire-Inférieure, et les renseignements que nous devons à l'obligeance de MM. A. de Bréhier, Ch. de la Lande de Calan et Bon de St-Pern.

I. Georges de Derval, sgr de Lanceulle, par. de Janzé, mort en 1496, capitaine de Fougeray et de Derval, épousa Marie Bonne-Enfant, du Plessis en Piré, dont issut :

II. René de Derval, gr de Lanceulle, marié à Charlotte de la Vallée, et père de :

III.

--

René de Derval, sgr de Lanceulle, qui épousa en 1565 Peronelle de Carmené de Brondineuf, qui le rendit père de

IV. — Guillaume de Derval, qui fut mis sous la tutelle de Guillaume de Carmené, sgr de Brondineuf, son oncle, auquel il succéda. Il épousa Gillette des Déserts, dont il eut trois enfants :

I° Gilles, auteur de la branche de Brondineuf, que nous ne suivrons pas ;

2o François, sgr de Vaucouleurs, qui suit;

3o Guillemette de Derval.

V. François de Derval, sgr de Vaucouleurs, inhumé le 23 avril 1664, épousa en premières noces, le 24 novembre 1625 Guyonne Boschier, morte en 1636, dont il eut cinq enfants :

1° Louis-Claude de Derval sgr de Coetbilly (17 septembre 162818 février 1668) marié à Hélène d'Aiguillon, dont il eut pour fils : Pierre de Derval sgr de Bellouan, baptisé le 13 août 1654, marié en 1684 à Renée de Saint-Gilles-Perronay, dont issurent deux enfants: René-Joseph, baptisé le 28 janvier 1686, et mort sans alliance; et Anne de Derval, dame de Bellouan, mariée en 1715 à Georges de Talhouet-Keravean.

2° François, sgr d'Espinefort, qui suit;

3o Suzanne de Derval, mariée en 1658, à Michel de Larlan ;

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4o Guillemette de Derval, mariée en 1658 à Gilles le Tenours;

5o Anne de Derval, mariée par contrat du 9 mai 1656 à François le Douarain s de la Tieullays (C1o de Rosmorduc. Delles de Saint-Cyr, p. 127),

François de Derval épousa en secondes noces Gillette de l'Estang, dame de la Ramée, dont il eut un fils: 6° François-René, sgr de Vaucouleurs, auteur de la branche de Vaucouleurs et de la Ramée, qui suivra.

VI. François de Derval, sgr d'Espinefort, épousa en 1659, Jeanne de la Brousse, dame de la Haye-Eder, dont il eut trois fils :

1o Jean-Louis qui suit;

2° François de Derval, sgr du Bot, mort en 1711.

3o Vincent de Derval, aussi sgr du Bot, mort en 1724.

VII. Jean-Louis de Derval, sgr d'Espinefort, conseiller au parlement, épousa en premières noces, le 19 octobre 1688, Louise le Jacobin, fille de Hamon le Jacobin et de Marie-Anne du Bois; il en eut deux fils:

1° Jean-Claude, qui suit;

2o François-Joseph de Derval, auteur du rameau de Kerminaouet, qui suivra.

Et en secondes noces à Chantenay, près Nantes, le 28 avril 1732 (Arch. de la L.-Inf., E. supp 3375) Françoise-Eulalie Bonnier de la Coquerie, dont une fille :

3° Marie-Eulalie-Salomon de Derval, femme, le 19 novembre 1759, de Jean-François-Bertrand de Saint-Pern sgr de la Tour.

VIII.

Jean-Claude de Derval, sgr d'Espinefort et de la HayeEder, conseiller au parlement de Bretagne, épousa N. de Perenno de Penvern, dont deux fils:

1° Joseph-Claude qui suit;

2o N. de Derval marié à N. le Chauff de Kerguennech, sœur de la seconde femme de son frère.

IX. Joseph-Claude, comte de Derval, sgr d'Espinefort et de la Haye-Eder, mort le 23 août 1780, épousa 1o Laurence-Antoinette de Becdelièvre du Bouexic, dame de Théhillac; 2° N. Le Chauff de Kerguennech. Du premier lit issut:

X. François-Marie Laurent, comte de Derval, marié au commencement du XIXe siècle, à Adélaïde-Marie-Charlotte du Bourgblane, dont quatre filles :

1 Olympe de Derval, femme de Louis Huchet, marquis de Cintré, et mère de Mme la baronne d'Antin ;

2° Bonne de Derval, sans enfant de son mariage avec Louis Michel de Monthuchon ;

3 Elisabeth de Derval, femme de Stanislas Michel de Monthuchon, dont elle eut trois enfants: un fils nommé Stanislas, et deux filles, Ma de Saint-Meleuc, et Elisabeth-Marie-Adélaïde Michel de Monthuchon mariée le 12 octobre 1869 au comte Charles-Auguste-Marie de Trogoff de Boisguezennec (22° degré de la branche de Boisguezennec); 4o Louise de Derval, morte sans alliance.

Branche de Kerminaouet.

VIII. François-Joseph de Derval, sgr de Kergoz, deuxième fils de Jean-Louis, et de sa première femme, Louise le Jacobin, épousa Jeanne-Françoise de Toulboudou, dame et héritière de Kerminaouet, dont il eut trois enfants :

1 Joseph-Marie qui suit; 2o Jean-Marie de Derval.

3o Marie-Anne de Derval, morte en 1776.

IX. Joseph-Marie comte de Derval, sgr de Kergoz, Kerminaouet, Guidfos, etc., épousa Angélique-Jeanne Fleuriot de Langle, fille de Sébastien Fleuriot de Langle et de Marie-Jeanne de la Monneraye, et sœur de Paul-Antoine-Marie, le célèbre navigateur, et de CélesteCatherine, femme de Louis-Anne-Yves de Trogoff, chef de nom et d'armes, comte de Kerelleau (Voir 20° degré de la branche de Kerelleau). De ce mariage issurent cinq enfants :

1° Joseph-Jean-Marie-Hyacinthe de Derval, lieutenant au régiment du roi, puis lieutenant en du Dresnay, né au château de Kergos, en Plomeur, le 11 décembre 1765, fusillé à Vannes le 15 thermidor an III (de la Gournerie. Débris de Quiberon);

2o Jeanne ;

3° Pauline-Jeanne de Derval, femme en 1800, du chevalier de Bonafos, et mère de madame de la Lande de Calan;

4° Angélique;

5° Agathe, mariée en 1799 à N.

Branche de Vaucouleurs et de la Ramée.

VI. François-René de Derval, sgr de Vaucouleurs, baptisé le 13 décembre 1640, fils de François et de sa seconde femme, Gillette de l'Estang, épousa Claude-Thérèse Troussier, fille de François et de Jeanne de Gouysac, de la paroisse de Grandchamp. Il en eut cinq enfants :

1 François-Gabriel de Derval, qui épousa: 1 Claude-Françoise Daën de Keramenan, fille de Jean-François Daën de Keramenan et de N. de Perenno de Kerduel; 2o Marguerite Foucaud. Du premier lit il eut cinq enfants, dont deux seulement se sont mariés, savoir :

A. François-Marie de Derval, marié en 1724 à Pélagie Oyde du Chesnaye, dont entre autres enfants, Marie-Eugénie de Derval, femme, le 7 octobre 1751, de Jean-Baptiste de Talhouet de Brignac.

B. Anne-Françoise-Elisabeth de Derval, demoiselle de Vaucouleurs, qui épousa, le 29 mai 1725, son cousin Jacques-Mathurin de Larlan du Cosquer.

2° Jean-Baptiste de Derval, qui suit ;

3o Marin-Joseph de Derval, sgr de Kerbrat, né en 1669, capitaine de grenadiers dans le régiment de Lannion, mort sans alliance, en novembre 1746.

4o N. de Derval, dit le chevalier de Derval, capitaine dans le même régiment, mort sans alliance;

5° N. de Derval, époux d'Anne Madeuc et père d'une fille mariée à N. de Bellouan.

VII. Jean-Baptiste de Derval, sgr de Gouysac, baptisé le 6 mars 1667, épousa N. d'Allérac, il en eut quatre enfants :

1° Nicolas-Troussier (?) de Derval, sgr de la Ramé, qui suit;

2o Jean-Louis dit le chevalier de Derval de Vaucouleurs, mort officier de marine. Il avait épousé Françoise du Breil de Rays de Penlan, sœur de Claire et de Louise;

3° et 4° Deux filles mortes sans alliance.

VIII.

Nicolas-Troussier (?) de Derval, sgr de la Ramé épousa Louise du Breil de Rays, fille de René-Jean du Breil de Rays, sgr de Penlan, et de Julienne de Kerhoent de Coetanfao et sœur de ClaireRenée, femme de Joachim-Simon de Trogoff de Kerdrogon (voir cidessus). De ce mariage issurent deux filles :

1° Yvonne de Derval, objet de cet article, femme de Gabriel-René de Trogoff, sgr de Penlan, son cousin-germain.

2o N. de Derval, morte sans alliance.

Les Pontual portaient : "De sinople au pont de trois arches d'argent, trois canes de méme, membrées et becquées de sable, passant sur le pont.

Les Hayeux obtinrent, le 3 avril 1669, un arrêt d'extraction, au rapport de M. Salliou, en faisant remonter leur filiation, par six génė

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