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et de le dater de la Chaslière'. Un pareil acte constituait un véritable faux; maître Hennequin, avocat de M. de Laubépin, en fit ultérieurement la remarque au procès de Blois, et Dermoncourt, cité comme témoin, le reconnut d'autant plus volontiers que Solignac, qu'il détestait cordialement, s'était attribué tout le mérite d'une expédition à laquelle il n'avait pris aucune part. (A suivre).

AURÉLIEN DE COURSON.

« Je suis aussi étranger au procès-verbal que ceux qui l'ont signé », déclara le général Dermoncourt devant la cour de Blois.

TOME XIII.

NOTICES.

XIII ANNÉE, 4° LIV.

15

ORIGINES

ET

GÉNÉALOGIE DE LA MAISON DE TROGOFF

(Suite1).

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QUINZIÈME DEGRÉ

François II de Trogoff, écuyer, seigneur de la Villeneuve, de Boisguezennec, etc., mourut en 1660, d'après l'aveu de 1678 dont il sera parlé au degré suivant. D'après un autre aveu, rendu pour la seigneurie de Tonquédec, par René du Quengo, le 6 mai 1659, Tonquédec possédait un « fieff de ligence sur un lieu et mettairye noble appellé Kerriou, << sittué en la frairye de Kerivin, appartenant à messire François de Trogoff, sieur de Boisguezennec, des appartenances duquel lieu sont les maisons, portes, aires, jardins.... >> (Arch. de la Loire-Inf. B. Juron de Lannion pur. de Tonquédec,. François de Trogoff épousa en premières noces Anne de Lanloup, dont issut :

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1o Pierre qui suit;

et en secondes noces Marguerite le Vicomte, dont vint : 2o Marie-Anne de Trogoff, nommée dans l'arrêt du 29 août 1669. Le 22 février 1671, elle est qualifiée dame de Boiguezennec dans l'acte de baptême de Moricette Lesné, fille du second mariage de sa mère, et dont elle était marraine. Elle mourut à Pontrieux le 12 mai 1674, à l'âge de « 14 à 15 ans », et fut inhumée dans l'église de St-Yves, en présence de

Voir la livraison de mars 1897.

dame Margueritte le Vicompte, dame de Penfantan, sa mère, mess" de Boisguezenec, et le sénéchal de Tréguier, * ses parents paternels...» (Reg. de Coatreven et de Pontrieux, Note de Mm la Mse de Chamillart, et Recherches sur la maison de Courson).

La famille de Lanloup, issue en ramage de celle de Coetmen, portait d'azur à six annelets d'argent. Elle comparut aux montres et réformations des fouages de 1423 à 1535, dans les paroisses de Lanloup, évêché de Dol, et de Plélo, évêché de St-Brieuc. Le 18 juillet 1670 et 27 janvier 1671 elle fut déclarée noble d'ancienne extraction chevaleresque, en prouvant douze générations depuis Rolland, vivant en 1266.

Marguerite le Vicomte était fille d'écuyer Vincent le Vicomte, sieur de la Longrais, et de Perronnelle de Kerimel, mariés le 9 mars 1627; petite-fille d'Olivier le Vicomte, sieur du Rumain, et de Françoise de Keremar; arrière petite-fille de François Le Vicomte et de Marguerite du Maugouer.(Cte.de Rosmorduc. Dlles de St-Cyr, p. 494). Après la mort de François de Trogoff, Marguerite le Vicomte épousa en seconde noces écuyer Louis Lesné, sieur de Penfantan, dont elle eut au moins une fille, Mauricette Lesné, baptisée à Coatreven le 22 février 1671, et seconde femme, le 12 septembre 1690, d'écuyer Gilles de Courson, sieur de la Villelio. (Arch. du colonel Robert de Courson de la Villeneuve. Voir aussi son remarquable ouvrage : Recherches historiques sur la maison de l'ourson. Beaurais, 1881)

La famille le Vicomte porte d'azur au croissant d'or. Elle comparut, de 1423 à 1543, aux montres et aux réformations des fouages des paroisses de Cohignac, Landéhen, Plénée, Plédran et Yffiniac, évêché de Saint-Brieuc; Riaillé, évêché de Nantes; Botcazou et Ploégat-Chatelaudren, évêché de Tréguier (Mss. de Nantes). Le 2 avril 1669 et 29 juillet 1670 elle obtint deux arrêts d'ancien ne extraction chevaleresque, en prouvant quatorze générations depuis Juhel le Vicomte, sieur du Rumen, vivant dans le siècle de 1100.

Une fille de cette maison, Marguerite le Vicomte, dame de Keruzanon, fille seconde et puisnée de défunt messire Vincent le Vicomte, et de dame Jeanne du Cosquer, seigneur et dame de Keruza. non, épousa, le 16 septembre 1633, messire Gilles Urvoy, chevalier, seigneur de St-Glen, Bélorient, la Motte et autres lieux, sénéchal et premier magistrat du duché de Penthièvre, pairie de France, au

siège de Lamballe, chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, fils aîné, héritier principal et noble d'autre messire Julien Urvoy, et de dame Rose Urvoy, seigneur et dame de de Duault, St-Glen, Bélorient, la Motte et autres lieux. De ce mariage elle n'eut que trois filles qui prirent alliance dans les maisons: Quemper de Lanascol, Urvoy de Closmadeuc et de Revol.

SEIZIÈME DEGRÉ

Messire Pierre de Trogoff, chevalier, seigneur de Boisguezennec et de la Villeneuve, baptisé le 8 octobre 1654, fut successivement mis, après la mort de son père, sous la tutelle d'écuyer Guillaume de la Boexière, sgr de Restolles, d'écuyer Rolland de Coëtrieux, sgr de Kerguillé, et d'écuyer Pierre de Trogoff, sgr de Kerharan. Il obtint, le 29 août 1669, au rapport de M. Barrin, un arrêt d'ancienne extraction, de concert avec ses oncles et ses cousins (Voir cet Arrêt et les Preuves de 1784 aux Pièces justificatives).

Il mourut le 28 juillet 1680 (Preuves de 1784). Il rendait aveu au roi, le 6 août 1678. « Déclaration et dénombrement «que écuyer Pierre de Trogoff, seigneur du Boisguezennec, «la Villeneufve, Quereharan, etc.,demeurant en son manoir, «de Boisguezennec, paroisse de Louannec, possède et tient prochement du roi nostre sire, soubz son domaine et jurisdiction de Lannion à debvoir de foy, hommage, ventes, rachapts, chambellenage, et tous autres droits et devoirs. seigneuriaux quand le cas eschet......

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Sçavoir, le lieu et manoir de la Villeneufve avecq ses mai<< sons, clos, vergier, jardin, collombier, court, escurye, grange, bois de haute fustaye, taillis, estangs, rabinnes, issues, franchises et autres décorations et marques d'antiquitté, fieff, préminences d'église, le tout situé en la paroisse de Coatrevan, frairie de Mesangazec, duquel << manoir et maitterye depandant celle appellée la petite Villeneufve, avecq ses édifices et terres ci-après.......

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.....

... Le surplus des autres herittages refferés dans l'an<«< cien adveu fourny à la chambre des comptes à Nante par

deffunt nobles homs Rolland de Trogoff, en son vivant seigneur des ditz lieux de Boizguezennec et de la Villeneufve, le 15 juin 1628, ayeul dudit déclarant, appartient à << presant aux cadetz et juveigneurs desdits manoirs du Boisguezennec et de la Villeneufve..

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«Ensuilt le fieff de ligence que le dict seigneur de Boisguezennec a des pendant de ladicte terre de la Villeneufve << relevant prochement du roy, sous sa jurisdiction de Lannion, avec ses cheffrantes esmandables et droict de toucher «les vantes et rachaptz pour raison dudict fieff, quand le "cas escheut, sur les héritages cy après mentionnés conformément aux anciens adveux de ladicte seigneurie, entre autres celluy du 15 juin 1628 au pied duquel est la déclaration de monsieur le procureur du roy audict siège, du 14 septembre 1630, par lequel il y a considéré d'autres adveus et actes pour la justification dudict fieff..

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Et sont les dictes herittages et fieff et domaines sittués en la dicle parroisse de Coatrevan, quitte de rante et chefrante vers Sadicte Majesté, et advenu audict seigneur déclarant, "de la succession de deffunt messire François de Trogoff, seigneur dudict lieu de Boisguezennec, son père, décédé "puis les dix-huict ans' sont, et son rachapt payé au sieur de Runescob le Cordier, par deux quittances, l'une ensuilt de l'autre, les 28 juillet et 15 décembre 1667, lequel François était fils de Rolland qui a fourni l'adveu cy devant refferé "de l'an 1628, et dont on aurait payé le rachapt le 12 febvrier « 1651.

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« Plus ensuilt la description des préminances appartenant audit seigneur du Boisguezennec dans l'église paroishialle dudict Coatrevan, à cause de sa ditte terre et seigneurie de la Villeneufve par les prédécesseurs dudict seigneur advouant acquis par contrat d'eschange passé entre da noiselle "Françoise Estienne et nobles,homs Jan de Trogoff, seigneur de la Villeneufve, le 30 octobre 1670 (sic ?), au regard du «fieff seulement.

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