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faire autorité par eux-mêmes. Quant aux objections de la critique, on l'a vu semblablement, elles n'ont aucune solidité, ou plutôt elles se retournent contre ceux qui les ont mises en avant. Enfin, j'avais montré dès mon début que la bonne foi d'Odon de Glanfeuil, et son zèle pour la vérité avaient été révoqués en doute un peu trop à la légère. La certitude de cette assertion ressort avec un nouvel éclat de ce qui vient d'être dit des traditions du Mont Cassin. Il y aurait donc témérité à prétendre de nouveau que le moine Fauste du Mont Cassin est un apocryphe décrié, et Odon de Glanfeuil, un odieux faussaire, comme il y aurait erreur, ce semble, à continuer à avancer que le fondateur de Glanfeuil et saint Maur du Cassin ne sont pas un seul et même personnage. C'est la critique moderne qui a été trop hardie sur ces deux points: le bon droit et la vérité se trouvaient du côté de Mabillon et des premiers Bollandistes.

Telle est la conclusion logique de la présente étude.

Qu'il me soit permis d'ajouter deux mots en guise d'épilogue.

La vie latine de saint Maur de Glanfeuil, interpolée au IX siècle par l'abbé Odon, offrait, j'en ai fait l'aveu, certaines difficultés contre lesquelles la critique pouvait et devait se tenir en suspicion. Mais c'était aussi le cas d'appliquer le proverbe si souvent invoqué en philosophie comme en théologie: «Non sunt neganda vera propter quædam obscura. »

Au lieu de tenir compte d'un axiome aussi sage, on s'est porté aux extrêmes en traitant de personnage fictif le premier biographe de saint Maur, et de faussaire un simple interpolateur du IXe siècle. C'est pourquoi, en dépit de ma faiblesse, j'ai dû relever le gant pour venger l'honneur de mon Ordre, rétablir les droits méconnus de la vérité, et mettre hors de cause l'authenticité de la venue dans les Gaules de saint Maur, disciple immédiat de saint Benoît.

DOM FRANÇOIS PLAINE, O. S. B.

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Jean I de Trogoff, écuyer, deuxième fils de Jean, sgr du Pellinec, et de Marguerite de Rocumelen, mourut avant le 1er décembre 1540, époque à laquelle « damoiselle Marguerite «<le Moal, dame de la Villeneuve, veufve de Jehan de Tuongoff, son mary » fournit aveu au Roy. Cet acte est signé par deux notaires du nom de Trogoff que l'absence des prénoms nous empêche de reconnaitre. L'un signe de Trongoff, passe, l'autre, de Tuongoff, passe. (Arch. de la Loire-Inférieure, B. Jon de Lannion, par. de Coatreven).

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De son mariage avec Marguerite le Moal, dame de la Ville

Voir la livraison de janvier 1897.

neuve, il eut un fils nommé Yves, qui suit, et autre Yves, peut-être le même, auteur de la branche de Govellic (§ VIII).

Marguerite le Moal était fille et héritière de Charles le Moal et de Jeanne de Crec'hriou, sgr et dame de la Villeneuve, en Coetreven. Elle portait d'azur à deux cygnes d'argent, becqués et membrés de sable. On peut consulter, pour cet article, l'aveu du 6 août 1678, donné au 16 degré.

ONZIÈME DEGRÉ

Yves I de Trogoff, écuyer, sgr de la Villeneuve, épousa Marie le Barzic, dont il eut pour fils: Jean, qui suit.

La famille le Barzic, originaire des évêchés de Cornouailles et de Léon portait d'azur au chevron d'argent accompagné de trois contre hermines de méme.

DOUZIÈME DEGRÉ

Jean II de Trogoff, écuyer, sgr de la Villeneuve, mourut, ainsi que sa femme, vers 1553 (Voir l'aveu de 1603 à l'art. suivant). Il avait épousé Françoise le Marant, dont issut François qui suit.

Les Marant portaient d'azur à la tête d'aigie arrachée d'argent, accompagnée de trois molettes de même, au franc canton parti de Bretagne et de Rohan. Le 21 février 1671 cette famille a obtenu un arrêt d'extraction, en prouvant cinq générations.

TREIZIÈME DEGRÉ

François I de Trogoff, écuyer, sgr de la Villeneuve, donna quittance, le 27 septembre 1601, de quarante escuz, sur le compte de 200.000 escus, présenté, à la Chambre des Comptes, par la veuve de Gabriel Hus, en son vivant trésorier des Etats. (Voir ce compte, fo 28 recto, Arch. d'Ille-et-Vilaine. C 2922).

Le 5 avril 1603 « nobls homs François de Trogo, sieur de

<< la Villeneuve, le Gouellic, Kerabingant, etc, demeurant en << son manoir de la Villeneuve » rend aveu au roi, pour son manoir de la Villeneuve, qu'il tient de la succession de « nobls <«<homs Jan de Trogo et de damoiselle Françoise Lemarant, «ses père et mère, décédés il y a environ 50 ans..... signé : François de Trogoff, Jean et Françoys de Trevou, ces « deux derniers nottaires jurez et royaux à la court royalle « de Tréguier. » (Arch. de la Loire-Inférieure, B. Jou de Lannion, par. de Coatreven).

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François de Trogoff mourut en 1626, d'après l'aveu du 15 juin 1628, qui sera mentionné à l'article suivant. Il avait épousé 1° Marguerite de Coëtmen, 2° Jacquette Cillart. Du premier lit issurent :

1° Rolland qui suit.

2o Nous plaçons ici, avec vraisemblance, mais sans que sa filiation soit prouvée par des actes: Françoise de Trogoff, dame de la Villeneuve, mariée à Yves de l'Isle, fils de Pierre et de Catherine de Kerprigent, et mère de deux fils A. Jacques de l'Isle, s' de Clusdon, époux de Jeanne de Quelen, dame de Kerbaven, B. Robert de l'Isle, s' du Croissant.

Marguerite de Coëtmen ayant porté la seigneurie de Boisguezennec dans la maison de Trogoff, nous croyons utile, pour l'étude de cette terre, de donner ici la généalogie sommaire de la branche cadette de cette illustre famille. Nous l'établissons d'après 1° les mss. de la réformation de 1668-71; 2° une généalogie manuscrite de Coëtmen, trouvée dans les archives des le Coniac, par M. Henri le Hir de Rumeur; 3o et plusieurs actes qui seront cités.

:

I. — Geffroy I, vicomte de Coetmen, mort avant 1399, eut deux fils 1o Rolland, vicomte de Coetmen, qui tenait pour Charles de Blois, et prit, en 1392, les villes de Guingamp et de la Roche-Derrien. Il est l'auteur des vicomtes de Coëtmen, éteints à la cinquième génération dans la personne de Gillette, dame de Coëtmen, mariée en 1497, à Jean VI, seigneur d'Acigné.

2o Geffroy, qui suit :

II. Geffroy II de Coetmen, partagé noblement par son frère, le 31 mars 1399, eut le manoir de Boisguezennec, paroisses de Louannec et de Kermaria Sular, la ville de Kerouriou, paroisse de Ton

quedec, le manoir de Lezerec, paroisse de Pleumeur Gautier, et tout ce que son père tenait paroisse de Plouballa, au diocèse de SaintMalo (Voir ci-dessous). Il laissa pour fils aîné, héritier principal et noble :

III. Bonhours de Coetmen, seigneur de Boisguezennec, qualifié sire de Boisguezennec dans la réformation des fouages de Louannec en 1427 (Mss. de Nantes). Il fut père de :

IV. Tristan de Coetmen, seigneur de Boisguezennec, marié à Anne de Robien, dont issut :

V. Olivier de Coetmen1, sgr de Roisguezennec, mort en juin 1498, marié à Marie Arrel, fille de Jean, seigneur de Kermarquer et de Lezardrieuc. Elle le rendit père de :

VI. - Noble et puissant François de Coetmen, seigneur de Boisguezennec, mentionné dans une réformation des fouages de la paroisse de Louannec (Mss. de Nantes), épousa Catherine Loz, héritière de Kermaister et douairière de Kergouanton. De ce mariage issut Louis qui suit.

Le 24 novembre 1498, François de Coetmen rendit aveu au roi : « C'est le mynu et déclaration des heritages, terres et rantes des<quels nobles homs Olivier de Quatmen,; sgr en son vivant de Bois<guezennec decebda possesseur....... au fié proche et lige de la reyne duchesse, notre souveraine dame, en sa juridiction de Lannyon... <quel mynu noble escuyer François de Quatmen, sieur dudit lieu de Boysguezennec, fils aisné, principal héritier noble dudit def<funct, produict, baille.... pour le rachat du par le dessais dudit ‹ deffunt, arrivé au moys de juyn derrain, jour la Magdalene.... <par ledit François de Quatmen, procureur de noble damoiselle Marie Arrel veufve dudict deffunct. » (Arch. de la Loire-Inf. B. Jon de Lannion, par. de Perros-Guirec).

VII.

Louis de Coetmen, sgr de Boisguezennec « vieux et caduc en 1582 », mentionné dans la réformation des fouages de Louannec en 1543, comme sgr de Boisguezennec (Mss. de Nantes), épousa Margilie de Kermelec, dont il eut trois fils :

1 Louis de Coetmen, sgr de Boisguezennec, époux d'Hélène de la Haye, et père de Marguerite de Coetmen, dame de Boisguezennec, femme de François de Trogoff, et objet de cet article.

2o Guy qui suit 3° N. de Coetmen.

VIII.

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Guy de Coětmen devint chef de nom et armes de la maison

'M. de Courcy (3° vol. de la 3o éd.) dit qu'il était grand maître d'hôtel du duc, en 1506. Cette date n'est pas exacte puisqu'il mourut en 1438.

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