à la même église, ont reconnu que le mal n'a pas fait de sensibles progrès et que la restauration de cet ouvrage peut ètre ajournée sans inconvénient. M. le Ministre de l'Intérieur annonce que le conseil de fabrique de l'église et l'administration communale d'Aerschot sont disposés à intervenir dans les frais à résulter de la restauration du jubé qui se trouve dans l'église primaire de cette ville. La Commission fera dresser le détail estimatif de la dépense que la restauration projetée nécessitera. Comme les fonds nécessaires pour la restauration du retable de l'église de Schoonbroeck (Anvers) sont réunis, le College fait connaitre à M. Van Genechten, membre correspondant, que rien ne s'oppose plus à l'exécution immédiate des travaux projetés. Elle rappelle qu'elle désire examiner le premier compartiment aussitôt que la restauration sera terminée. Le Secrétaire de la Commission royale des Monuments, Vu en conformité de l'article 25 du règlement. Le Vice-Président, Baron DE ROISIN. COMMISSION ROYALE DES MONUMENTS. SÉANCE PUBLIQUE DU 15 JANVIER 1864. (Présidence de M. le baron DE ROISIN.) MEMBRES EFFECTIFS PRÉSENTS. MM. Balat, Cluysenaar, De Curte, baron de Roisin, Piot, Portaels, Simonis, Wellens; Jules Dugniolle, secrétaire. MEMBRES CORRESPONDANTS PRÉSENTS. Province d'Anvers. MM. De Keyser, Génard, Gife, Van Flandre orientale. Hainaut. Liége. Limbourg MM. Béthune, Canneel, De Busscher, Raepsaet, Serrure, Siret. MM. Bruyenne, Cador, Carpentier, MM. Capitaine, Chauvin, Cralle, de Bouvette, Helbig, Vierset- MM. De Borman, de Corswarem, Driesen, Gérard, Jaminé, Rei nartz, Schuermans. Luxembourg MM. Bouvrie, Jamot. MM. Bequet, Borgnet, Cajot, De greny, Del Marmol, Hauzeur. MM. les Gouverneurs de la Flandre occidentale et de la province de Liége prennent place au bureau. La séance est ouverte à dix heures. MM. les Gouverneurs de la province d'Anvers et du Hainaut, Partoes, vice-président, de Brou, l'abbé Kuyl, le baron Leys, Moreau, Perreau, Schadde et le chanoine Voisin expriment, par écrit, le regret qu'ils éprouvent de ne pouvoir assister à la réunion. M. le président. Messieurs, très-honorés collègues et collaborateurs, Mon intention première était d'ouvrir cette séance par un rapport verbal sur les progrès de l'archéologie, c'est-à-dire sur le degré de solution auquel sont parvenues les ques tions vitales de cette science si utile et si féconde. J'estimais le précédent bon à poser, à charge des présidents futurs de vos assemblées générales; mais, vous le comprenez, un premier compte rendu cût absorbé trop de temps; j'avais d'ailleurs le recours de l'insertion au Bulletin, sauf, bien entendu, le consentement de qui de droit. L'opportunité de ce rapport était pour moi de toute évidence. C'est, en effet, avec raison qu'un archéologue français, M. Hucher du Mans, disait récemment : « La science marche, l'expérience mùrit le diagnostic, de sorte que l'archéologue est aujourd'hui réellement plus compétent qu'il y a dix ans pour décider, de visu, de l'àge d'un monument (1). » Or, Messieurs, vous êtes appelés à classer les monuments et les objets d'art, à apprécier leur âge et leur style, en vue des restaurations et des inventaires. On pourrait me répondre, je le sais, par un aphorisme assez en vogue depuis quelque temps : « L'archéologie n'est pas l'architecture. » Mais si, à certains égards, il est la vérité, il n'est pas toute la vérité, et dès lors il confine au paradoxe. Aussi était-ce en prévision de l'avénement de cet aphorisme que, l'année dernière, je vous résumais de mémoire l'opinion de deux architectes dont les noms font autorité entre tous, MM. Lassus et Violet-le-Duc. Lorsqu'un architecte, dit M. Lassus, est chargé de la restauration d'un monument, c'est de la science qu'il doit faire. Dans ce cas, l'artiste doit s'effacer complétement: oubliant ses goûts, ses préférences, -ses instincts, il doit avoir pour (1) Bulletin monumental de M. Caumont, 29 vol., 1865, p. 827. |