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ESPAGNE.

Selon une dépêche adressée au chargé d'affaires de la cour de Madrid, et dont il m'a été remis une copie, M. le cointe de Floride-Blanche a eu ordre de déclarer à M. d'Urtubize, chargé des affaires de France, que le roi catholique ne sauroit se persuader que les lettres de notification du roi très-chrétien aient été écrites avec une pleine liberté physique et morale de penser et d'agir; et que jusqu'à ce que sa majesté puisse se persuader, comme elle le desire bien sincèrement, que le roi, son cousin, jouisse réellement d'une pareille liberté, elle ne répondra pas à ses lettres ni à aucune autre chose où l'on prendra le noin royal dudit souverain.

On a, ajoute-t-il, cherché à insinuer plusieurs fois que le roi catholique desiroit se persuader de la liberté du roi, son cousin, en le voyant éloigné de Paris, et des personnes soupçonnées de lui faire violence. L'intention de sa majesté, poursuit M. de Floride-Blanche, est que vous vous expliquiez dans le même sens avec M. Montmorin, afin de prévenir toute équivoque sur la manière de comprendre ce que inandera M. d'Urtubize.

N. B. Le compte rendu par le chargé d'affaires est conforme à ce qui vient d'être rapporté. Il ajoute que M. Floride-Blanche l'avoit assuré que sa majesté étoit bien éloignée de vouloir troubler la tranquillité de la France.

Le roi a pris toutes les mesures qu'il a jugées les plus propres à rétablir la communication avec le roi d'Epagne; sa majesté s'en est occupée personnellement, et elle attend avec confiance l'effet des moyens qu'elle a pris.

NAPLES.

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ANGLETERRE. La réponse du roi d'Angleterre est du 6 octobre; elle porte ce qui suit:

« Nous avons reçu la lettre que vous nous avez adressée

le 19 septembre. Nous y avons vu, avec le plus grand plaisir, les assurances de la continuation de votre desir de rendre de plus en plus inaltérables les liens qui existent entre nous, aussi bien que la justice que vous rendez à nos sentimens et au vif intérêt que nous ne cesserons jamais de prendre à tout ce qui vous regarde personnellement, et au bonheur de votre maison et de vos sujets.

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TURIN. Le chargé des affaires de France a été plusieurs jours avant de pouvoir remettre l'expédition au ministre des affaires étrangères qui étoit malade. Il paroit par sa lettre du 5 de ce mois, qu'au moyen d'une explication sur une erreur de protocole, qui a été réparée sur-lechamp, la réponse de sa majesté sarde ne tardera pas.

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SUÈDE. Le chargé des affaires de France étant malade, a adressé au secrétaire d'état des affaires étrangères de Suède, la lettre de notification et les pièces qui y étoient jointes. Le paquet lui a été renvoyé, sous le prétexte que le roi n'étant pas libre, on ne reconnoissoit pas de mission de France. Cette nouvelle n'est arrivée qu'hier. Le roi m'a donné l'ordre d'écrire au chargé d'affaires, et de lui prescrire d'insister de nouveau sur la réception de la lettre dé notification, dans l'espérance que le roi de Suède, plus éclairé sur le véritable état des choses, auroit changé de résolution. Dans le cas contraire, sa majesté lui ordonne de quitter Stockolm sans prendre congé.

PORTUGAL.'
VENISE.

PROVINCES-UNIES.

Leurs hautes puissances remercient le roi pour la notification qu'il leur a faites. Elles témoignent à sa majesté le vif intérêt qu'elles prennent à tout ce qui concerne sa personne, ainsi qu'au bien-être et à la prospérité de la monarchie française. Elles sont sensibles au desir du roi de rendre inaltérables les rapports

qui subsistent entre la France et la république, et elles assurent qu'elles mettront tous leurs soins à cultiver ces relations, et à cimenter de plus en plus, les heureux liens qui unissent la nation française à la nation batave.

SUISSE. Le chargé des affaires de France en Suisse est allé lui-même à Zurich remettre au directoire de ce canton la lettre du roi, par laquelle sa majesté notifie au corps helvétique son acceptation de l'acte constitutionnel. II mande qu'elle y a été reçue avec autant de plaisir que d'empressement, et que le directoire va en donner, selon l'usage, communication à tous les états de la Suisse.

GENEVE. La république de Genève a témoigné, dans sa réponse au roi, prendre le plus grand intérêt à l'évènement que sa majesté a bien voulu lui annoncer, protestant qu'elle inettroit toujours au rang de ses propres avantages, tout ce qui pourra procurer au roi la plus grande satisfaction, et à la nation française la plus grande prospérité.

Il n'est peut-être pas hors de propos de remarquer ici que nous avons eu à nous louer de cette république dans le cours de la révolution, sous tous les rapports d'un bon voisinage, et dans toutes les occasions où elle a pu nous rendre quelques services de ce genre.

GRISONS. VALAIS. Il est d'usage que la république des Ligues-Grises et celle des Valais fassent part au corps helvétique des affaires importantes, et qui intéressent toute la confédération, avant de répondre aux puissances étrangères. On n'a donc encore aucune réponse de ces deux états.

PRUSSE. Après avoir accusé la réception de la lettre du roi, le roi de Prusse ajoute : « La part que je prends à tout ce qui intéresse votre majesté, est telle qu'elle est en droit d'attendre de l'amitié sincère que je lui ai vouée. Ces mêmes sentimens peuvent lui être un sûr garant du par

fait retour avec lequel je répondrai constamment à ceux dont elle a bien voulu me renouveler l'assurance dans cette occasion.

L

DANEMARCK. La lettre au roi de Danemarck est arrivée à Copenhague le 4 de ce mois. M. de Lahouse ayant une attaque de paralysie, l'a envoyée par un secrétaire de légation au ministre des affaires étrangères qui étoit à la campagne. Ce ministre a promis de mettre la lettre du roi sous les yeux de sa majesté danoise, et s'est borné à répondre qu'il espéroit de notre nouvelle constitution que l'ordre et la tranquillité renaîtront incessamment en France, et que l'ancien amour des Français pour leurs rois éclatera plus que jamais pour le bonheur de sa majesté et celui de la nation.

RUSSIE.

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ELECTEUR DE MAYENCE. La lettre de notification a été remise à ce prince par M. O-Kelly. Son altesse électorale a reçu la lettre, mais a évité toute explication sur son objet.

Que

ELECTEUR DE TRÈVES. La réponse porte : « l'électeur a reçu la lettre par laquelle le roi lui a notifié son acceptation de la constitution, et que son altesse électorale prendra toujours l'intérêt le plus vif et le plus sincère à tout ce qui peut arriver à sa majesté et à sa famille royale; et que pour le reste, la position présente de sa majesté impose silence à son altesse électorale, »

ELECTEUR DE COLOGNE. ELECTEUR DE SAXE. La réponse porte : « Agréez mes remerciinens de la lettre par laquelle vous avez bien voulu me faire part de la détermination que vous avez prise, d'accepter la constitution qui vous a été présentée par la nation. Les liens du sang qui nous unissent, autant que mes sentimens pour votre majesté, lai sont garans de

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la part que je prends à tout cè qui la touche, et des vœux que je forme en toute occasion pour sa félicité constante et celle de son royaume. »

ELECTEUR PALATIN.

DEUX-PONTS.

une

La réponse porte : « J'ai reçu comme marque de confiance, et comme une nouvelle preuve de la haute bienveillance dont votre majesté m'honore, la lettre par laquelle elle m'a fait part des démarches qu'elle vient de faire. Daignez, sire, agréer les voeux sincères que je forme pour votre prospérité et celle de votre maison royale. »

WURTEMBERG.

BADE.

SAXE-GOTHA.

HESSE-CASSEL.

HESSE-DARMSTADT.

DUC DE BRUNSWICK.

Sa réponse porte : « Síre, j'ai reçu la lettre que votre majesté m'a fait l'honneur de m'écrire, en date du 19 septembre dernier, par laquelle elle m'a fait savoir son acceptation de l'acte constitutionnel qui lui a été présenté au nom de la nation française. Je supplie votre majesté d'agréer mes très-respectueux remercimens de ce qu'elle a eu la bonté de me faire part de la détermination qu'elle a prise à ce sujet, et je saisis avec empressement cette occasion pour lui offrir l'hommage de mes vœux pour tout ce qui peut intéresser le bonheur de votre majesté, celui de son auguste maison et de la nation entière. »

DUC DE MECKLEMBOURG.

ANSPACH.

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PARME. La lettre a été remise; on attend la réponse. FLORENCE

GÊNES.

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