Aux officiers de fortune du régiment, 2,400", pour leur être distribués en gratification extraordinaire. Aux sergents et soldats 6,000# de gratification. Le régiment du Roi partit de Caen le 27 aoust pour se rendre au camp de Vaussieux, près Bayeux, commandé par M. le maréchal de Broglie; il revint à Caen le 3 octobre. 1779. Il fut de l'armée aux ordres de M. le comte de Vaulx, destinée à faire une descente en Angleterre ; il partit de Caen le 12 aoust pour se rendre deux bataillons à Honfleur et deux autres bataillons à Pont-l'Évêque, où ils furent exercés à l'embarquement et au débarquement; les équipages furent embarqués, les logements faits dans les vaisseaux prêts à partir. Le passage n'eut pas lieu et le régiment revint à Caen le 25 novembre. Le régiment du Roi quitta Caen en 1783 pour se rendre à Nancy, où on le verra terminer tragiquement, en 1790, son existence de corps royal; il y arriva les 4 et 6 juin. La seconde planche jointe au présent article reproduit un petit portrait. faisant partie de la belle collection d'estampes militaires laissée par M. Dubois de l'Estang et actuellement à la bibliothèque de l'École des Beaux-Arts'. L'original porte l'inscription suivante : Celle uniforme est un souvenir pour M. Bondy, ayant servi dans ce corps depuis le 15 décembre 1776 jusqu'au 15 décembre 1788, époque où il a obtenu son congé comme sergent. On est donc en présence d'un de ces documents naïfs, d'une authenticité évidente, qu'il est si désirable de rencontrer pour élucider les questions d'uniforme. Celui-ci montre les distinctions particulières aux bas-officiers du régiment du Roi: l'habit galonné d'or au lieu de l'être en laine aurore, l'épée substituée au sabre et 1. On sait que, conformément aux intentions plusieurs fois affirmées de son possesseur, cette collection avait été offerte au ministère de la guerre; le Musée de l'Armée n'existait pas alors et la tradition est que ce legs précieux fut refusé faute de place. CARNET DE LA SABRET. — A° 62. 7 enfin les épaulettes à franges mi-partie or et bleu, comme la dragonne de l'épée. Pour qui veut connaître les tenues de ce régiment privilégié, les règlements d'uniforme sont d'un mince secours, car ils répètent à peu près toute cette phrase stéréotypée qu'on trouve même sous la plume du ministre réformateur, le comte de Saint-Germain : « Régiment du Roi L'uniforme qu'il est actuellement en usage de porter suivant l'état que Sa Majesté en a précédemment arrêté, jusqu'à ce qu'il lui plaise d'en ordonner autrement. »> Il subsiste heureusement encore des portraits d'officiers, et l'on peut sans doute espérer obtenir l'un d'eux, en original ou en copie, pour le Musée de l'armée, quand la nature et le but de ce musée seront mieux connus. (A suivre.) Gal V. |