Les chants des vaincus: poésies nouvellesRené et Cie, 1846 - 416 pages |
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ADAM LUX Adieu aime âme amis amour ANTONI DESCHAMPS Argentan Aristophane Bailly BARBAROUX beau BOIS-GUION bonheur bourreau bras briser BUZOT Caen CHANTS DES VAINCUS Charlotte Corday CHEF ciel citoyen CLAVIÈRE cœur combats Conciergerie Corneille courage crime demain député Dieu divin douleur enfant Évreux FEMME DU GEÔLIER fille frapper frères front GIREY-DUPRÉ Gironde Girondins gloire GUADET hélas HENRIETTE héroïque homme ici-bas INTERLOCUTEUR j'ai j'aime jeune jour juillet JUSTE justice l'âme l'amour l'échafaud L'HÔTESSE L'INJUSTE l'injustice se fonde LAMOURETTE lettre liberté LOUISE COLET LOUVET MADAME ROLAND mademoiselle de Corday malheur Marat MARIE CORDAY martyrs Mme Roland mort mourir noble passe patrie pense père PÉTION peuple Phidipide pitié pleurs poésie poëte proscrits qu'un rêve RIOUFFE Robespierre sacré sainte sang scène Schamil sentiments sera seul Socrate sœur sort souffre souvenir sublime supplice TABLEAU tête tombe tyrans tzar l'injustice VENDÉENNE vengeance victime VIENT L'AMOUR vivre vœu j'oppose voix Wimpfen
Popular passages
Page 393 - J'espère que vous n'oublierez point l'affaire de madame Forbin. Voici son adresse, s'il est besoin de lui écrire : * Alexandrine Forbin , à Mendrenne , par Zurich, en Suisse. • Je vous prie de lui dire que je l'aime de tout mon cœur. Je vais écrire un mot à papa ; je ne dis rien à mes autres amis ; je ne leur demande qu'un prompt oubli ; leur affliction déshonorerait ma mémoire. Dites au général Wimpfen, que je crois lui avoir aidé à gagner plus d'une bataille en lui facilitant la...
Page 398 - ... aussi tendre qu'intrépide : yeux charmants qui auraient dû émouvoir des rochers ! souvenir unique et immortel ! regards d'un ange qui pénétrèrent intimement mon cœur, qui le remplirent d'émotions violentes qui me furent inconnues jusqu'alors ; émotions dont la douceur égale l'amertume, et dont le sentiment ne s'effacera qu'avec mon dernier soupir ! Pendant deux heures , depuis son départ jusqu'à l'arrivée à...
Page 390 - Nous sommes si bons républicains à Paris, que l'on ne conçoit pas comment une femme inutile , dont la plus longue vie ne serait bonne à rien, peut se sacrifier de sangfroid pour sauver son pays. Je m'attendais bien à mourir dans l'instant : des hommes courageux et vraiment au-dessus de tout éloge m'ont préservée de la fureur bien excusable des malheureux que j'avais faits.
Page 399 - ... n'ayant ni appui, ni consolateur, elle était exposée aux huées continuelles d'une foule indigne du nom d'hommes. Ses regards, toujours les mêmes, semblaient quelquefois parcourir cette multitude pour chercher s'il n'y avait point un humain... Elle monta sur l'échafaud... Elle expira... et sa grande âme s'éleva au sein des Gaton, des Brutus et de peu d'autres, dont elle égale ou surpasse les mérites.
Page 394 - Pardonnez-moi, mon cher papa, d'avoir disposé de mon existence sans votre permission. J'ai vengé bien d'innocentes victimes; j'ai prévenu bien d'autres désastres. Le peuple, un jour désabusé, se réjouira d'être délivré d'un tyran.
Page 387 - Aux prisons de l'Abbaye, dans la ci-devant chambre de Brissot, le second jour de la préparation à la paix. Vous avez désiré, citoyen, le détail de mon voyage. Je ne vous ferai point grâce de la moindre anecdote. J'étais avec de bons montagnards que je laissai parler tout leur content, et leurs propos, aussi...
Page 406 - N'anticipons rien, leur dirai-je ; arrêtez-vous avec moi sur ces temps paisibles de saintes illusions, auxquels j'aime encore à me reporter -• croyez-vous que, dans un siècle aussi corrompu, dans un ordre social aussi mauvais, il soit possible de goûter le bonheur de la nature et de l'innocence? Les âmes vulgaires y trouvent le plaisir; mais les autres , pour lesquelles...
Page 392 - Bougon, procureur général syndic du département ; je ne la lui adresse pas pour plusieurs raisons : d'abord je ne suis pas sûre que dans ce moment il soit à Evreux, je crains deplus qu'étant naturellement sensible il ne soit affligé de ma mort.
Page 394 - Un tel attentat ne permet nulle défense; c'est pour la forme. Adieu, mon cher papa, je vous prie de m'oublier, ou plutôt de vous réjouir de mon sort; la cause en est belle. J'embrasse ma sœur, que j'aime de tout mon cœur, ainsi que tous mes parents; n'oubliez pas ce vers de Corneille : Le crime fait la honte et non pas l'échafaud.
Page 388 - J'ai confirmé sa déposition par la mienne. Il n'ya rien contre lui , mais sa fermeté est un crime. Je craignais, -je l'avoue, qu'on ne découvrît que je lui avais parlé : je m'en repentis trop tard.