Annales de la Société Jean-Jacques Rousseau, Volume 12

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A la librairie Jullien, 1919
Includes "Bibliographie," "Chronologie, " and "Liste de membres."
 

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Popular passages

Page 45 - ... les plantes, ni le plus vil de tous les insectes : cet abîme de la génération, dans lequel les philosophes se sont si longtemps perdus, est encore aujourd'hui le désespoir des incrédules ; la construction d'un corps organisé par les seules lois du mouvement est une chimère qu'on est contraint d'abandonner à ceux qui se payent de mots...
Page 42 - Sur nos théâtres d'opéra, l'un admire la beauté des voix, l'autre celle des décorations, l'autre celle des actrices ; celui-ci n'écoute que la musique, un autre ne s'occupe que du sujet, et ceux qui se bornent à considérer les rouages, les cordes et les poulies ont encore trop à faire, s'ils en veulent embrasser la mécanique tout à la fois. Enfin, chacun donne son attention à un objet particulier ; rarement se trouve-t-il quelqu'un qui juge le tout sur chacune des parties rassemblées...
Page 45 - Et voici le passage sur les incrédules : « les corps célestes se meuvent ; nous ignorons dans quoi et par quels principes ; le soleil nous envoie chaque jour ses rayons salutaires pour conserver sur la terre la vie et le mouvement ; sans lui tout périrait dans la nature. Mais ni le soleil, ni tous les astres, ni tout le feu, ni tout le mouvement qui existent dans l'univers, ne sont pas capables de produire la moindre de toutes les plantes...
Page 42 - Enfin, chacun donne son attention à un objet particulier; rarement se trouve-t-il quelqu'un qui juge le tout sur chacune des parties rassemblées et comparées. C'est ce qui arrive encore plus communément sur le théâtre de la nature, non pas au peuple, car il admire sans savoir quoi, mais aux philosophes mêmes : surchargés et comme accablés du poids de cette machine immense, ils se contentent d'en considérer quelque ressort qui se trouve à leur portée. Des papillons, des mouches sont capables...
Page 45 - ... lequel les philosophes se sont si longtemps perdus, est encore aujourd'hui le désespoir des incrédules; la construction d'un corps organisé par les seules lois du mouvement est une chimère, qu'on est contraint d'abandonner à ceux qui se payent de mots. Et, s'il y...
Page 44 - Institutions chymiques (1747) je relève une affirmation très ferme de l'existence de Dieu et un dédain non dissimulé pour les incrédules et les athées, tels précisément qu'étaient Diderot et ses amis. Voici le passage sur Dieu : « Un Être intelligent est le principe actif de toutes choses : il faut avoir renoncé au bon sens pour en douter, et c'est visiblement perdre son temps que de donner des preuves d'une d'une vérité si claire... » Et voici le passage sur les incrédules...
Page 8 - Ce n'est pas en bâtissant des sistèmes dans son cabinet qu'on connoitra la nature ; et les Monades, et les essences hylarchiques, et les cubes écornés, et la matière subtile, et les atomes crochus sont sans doute de fort jolies inventions : mais je...
Page 15 - Il assure qu'ils contiennent une terre fusible, vitrifiable, et de laquelle on peut faire des vases préférables à la plus belle porcelaine. Par des procédés sur lesquels il garde un grand mystère il en a fait des épreuves qui l'ont convaincu que l'homme est verre et qu'il peut retourner en verre de même que tous les animaux. Cela lui fait faire les plus jolies réflexions sur les peines que se donnaient les Anciens pour brûler les morts ou les embaumer et sur la manière dont on pourrait...
Page 42 - ... la musique, un autre ne s'occupe que du sujet, et ceux qui se bornent à considérer les rouages, les cordes et les poulies ont encore trop à faire, s'ils en veulent embrasser la mécanique tout à la fois. Enfin, chacun donne son attention à un objet particulier; rarement se trouve-t-il quelqu'un qui juge le tout sur chacune des parties rassemblées et comparées. C'est ce qui arrive encore plus communément sur le théâtre de la nature, non pas au peuple, car il admire sans savoir quoi,...
Page 174 - Dombrowski n'ait pas été fusillé et vienne en effet lui demander un asile, et se retourne pour descendre et ouvrir sa porte. En ce moment, une grosse pierre, assez mal dirigée, vient frapper la muraille à côté de la fenêtre. M. Victor Hugo comprend alors, se penche à la fenêtre ouverte, et aperçoit une foule d'hommes, une cinquantaine au moins, rangés devant sa maison et adossés à la grille du square. Il élève la voix et dit à cette foule : Vous êtes des misérables ! Puis il referme...

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