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DU

MARQUIS DE BOUILLÉ,

LIEUTENANT-GENERAL DES ARMÉES DU ROI, CHEVALIER DE SES ORDRES,

Gouverneur de Douai, membre des deux Assemblées des notables, et général
en chef de l'armée de Meuse, Sarre et Moselle;

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AVERTISSEMENT

DES LIBRAIRES.

Nous n'avons rien négligé pour rendre cette édition nouvelle des Mémoires de M. le marquis de Bouillé supérieure aux éditions précédentes. Elle contient un grand nombre de pièces qui n'avaient point encore été publiées; elle est augmentée d'un chapitre extrait des manuscrits trouvés dans les porte - feuilles de l'auteur. Cette seule addition d'un morceau dont l'étendue embrasse depuis les premiers mois de 1792, jusqu'au 21 janvier 1793, suffirait pour donner un grand prix à l'édition qu'on va lire: elle offre encore plusieurs améliorations non moins importantes. Quelques omissions ont été réparées dans plusieurs endroits des Mémoires; et, pour la première fois, des personnes, qui n'avaient été désignées d'abord que par des initiales, y sont nommées en toutes lettres. Il est inutile d'ajouter que la main dont

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nous tenons ces pièces, et qui a fait ces changemens, ne peut laisser aucun doute ni sur l'authenticité des unes, ni sur l'exactitude des autres. Dans la réimpression de ces Mémoires intéressans, nous avons été secondés par des soins aussi bienveillans qu'éclairés : c'est pour nous une obligation facile et douce que d'en témoigner notre reconnaissance.

NOTICE

SUR LA VIE

DU MARQUIS DE
DE BOUILLÉ.

Au nombre des biens que donne la fortune, qui pourrait dédaigner les avantages de la naissance? Peut-être est-ce un fardeau pesant qu'un grand nom, pour qui ne mêle aucune gloire récente à l'éclat d'une ancienne illustration; mais la noblesse est un don précieux, lorsqu'on hérite à la fois du rang et des vertus de ses pères. Il est heureux d'être le descendant des héros, quand on peut devenir leur égal; appelé par sa naissance à tous les honneurs, il est beau d'y pouvoir prétendre plus justement encore par son mérite. La maison de Bouillé semble avoir pris l'engagement de ne devoir jamais ses dignités qu'à ses services, depuis qu'elle a choisi pour maxime, et placé pour devise au milieu de ses armes, ces nobles mots : Tout par labeur (1).

François-Claude Amour, MARQUIS DE BOUILLÉ, l'an des rejetons les plus célèbres de cette famille, naquit en Auvergne, au château du Cluzel, le 19 novembre 1739..

(1) La maison de Bouillé prend deux devises dans ses armes : l'une est: celle que nous venons de citer; l'autre, qui suffirait seule pour prouver l'antiquité de cette famille, et qui est à la fois religieuse et guerrière, se › trouve renfermée dans ces mots : à vero bello Christi,

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