Lettres provinciales, Volume 1

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Lefèvre et Brière, 1823 - Jansenists - 597 pages
 

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Page 290 - ... confondent et dissipent ceux qui n'ont que la vanité et le mensonge : mais la violence et la vérité ne peuvent rien l'une sur l'autre. Qu'on ne prétende pas de là néanmoins que les choses soient égales : car il ya cette extrême différence, que la violence n'a qu'un cours borné par l'ordre de Dieu , qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu'elle attaque : au lieu que la vérité subsiste éternellement, et triomphe enfin de ses ennemis , parce qu'elle est éternelle et...
Page 194 - On peut jurer, dit-il, qu'on n'a pas fait une chose, quoiqu'on l'ait faite effectivement, en entendant en soi-même qu'on ne l'a pas faite un certain -jour, ou avant qu'on fût né, ou en sous-entendant quelque autre circonstance pareille...
Page 4 - Voilà comment s'est terminée la question de fait, dont je ne me mets guère en peine : car, que M. Arnauld soit téméraire ou non , ma conscience n'y est pas intéressée. Et si la curiosité me prenait de savoir si ces propositions sont dans Jansénius , son livre n'est pas si rare , ni si gros , que je ne le puisse lire tout entier pour m'en éclaircir, sans en consulter la Sorbonne.
Page 179 - Société; car je ne dis jamais rien de moi-même. — Quel livre, lui dis-je, mon Père? — En voici le titre, dit-il : Le Paradis ouvert à Philagie, par cent dévotions à la Mère de Dieu, aisées à pratiquer.
Page 237 - Car, mes pères , puisque vous m'obligez d'entrer en ce discours, je vous prie de considérer que, comme les vérités chrétiennes sont dignes d'amour et de respect, les erreurs qui leur sont contraires sont dignes de mépris et de haine, parce qu'il ya deux choses dans les vérités de notre religion , une beauté divine qui les rend aimables , et une sainte majesté qui les rend vénérables ; et qu'il ya aussi deux choses dans les erreurs , l'impiété qui les rend horribles, et l'impertinence...
Page 4 - Jansénius, commencent à se défier du contraire, par le refus bizarre qu'on fait de les montrer, qui est tel, que je n'ai encore vu personne qui m'ait dit les y avoir vues. De sorte que je crains que cette censure ne fasse plus de mal que de bien, et qu'elle ne donne à ceux qui en sauront l'histoire une impression tout opposée à la conclusion. Car, en vérité, le monde devient méfiant et ne croit les choses que quand il les voit.
Page 119 - Vous calomniez celles qui n'ont point d'oreilles pour vous ouïr, ni de bouche pour vous répondre. Mais Jésus-Christ , en qui elles sont cachées pour ne paroître qu'un jour avec lui , vous écoute et répond pour elles. On l'entend aujourd'hui , cette voix sainte et terrible , qui étonne la nature et qui console l'Église.
Page 210 - S'il s'agit d'une proposition non révélée, et proportionnée à la raison naturelle, elle en sera le propre juge ; et s'il s'agit enfin d'un point de fait, nous en croirons les sens, auxquels il appartient naturellement d'en connaître.
Page 4 - Mais, si je ne craignais aussi d'être téméraire, je crois que je suivrais l'avis de la plupart des gens que je vois, qui, ayant cru jusqu'ici, sur la foi publique, que ces propositions sont dans Jansénius , commencent à se défier du contraire, par le refus bizarre qu'on fait de les montrer, qui est tel, que je n'ai encore vu personne qui m'ait dit les y avoir vues.
Page 80 - Mais ils n'ont pas aussi pour unique but celui de les réformer : ce seroit une mauvaise politique. Voici quelle est leur pensée. Ils ont assez bonne opinion d'eux-mêmes pour croire qu'il est utile et comme nécessaire au bien de la religion que leur crédit s'étende partout , et qu'ils gouvernent toutes les consciences. Et parce que les maximes évangéliques et sévères sont propres pour gouverner quelques sortes de personnes, ils s'en servent dans ces occasions où elles leur sont favorables....

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