Revue des deux mondes, Volume 42

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Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1862 - France
 

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Popular passages

Page 251 - Je le suis, ma Psyché, de toute la nature. Les rayons du soleil vous baisent trop souvent; Vos cheveux souffrent trop les caresses du vent; Dès qu'il les flatte, j'en murmure : L'air même que vous respirez Avec trop de plaisir passe par votre bouche; Votre habit de trop près vous touche; Et, sitôt que vous soupirez, Je ne sais quoi qui m'effarouche Craint, parmi vos soupirs, des soupirs égarés.
Page 725 - Il a ajouté qu'une déclaration des droits ne devait avoir d'autre mérite que la vérité et la précision; qu'elle devait dire ce que tout le monde sait, ce que tout le monde sent...
Page 625 - ... seul avec Laud, en butte aux intrigues et aux haines de la cour. A la tyrannie ainsi frivole et malhabile, il faut chaque jour un surcroît de tyrannie. Celle de Charles fut, sinon la plus cruelle, du moins la plus inique et la plus abusive qu'eut jamais soufferte l'Angleterre. Sans pouvoir alléguer pour excuse aucune nécessité publique, sans éblouir les esprits par aucun grand résultat, pour suffire à des besoins obscurs, pour accomplir des volontés sans but, elle méconnut et offensa...
Page 615 - ... à l'inspection des corps administratifs, parce qu'il importe à la grande communauté nationale que toutes les communes particulières qui en sont les éléments soient bien administrées; qu'aucun dépositaire des pouvoirs n'abuse de ce dépôt, et que tous les particuliers qui se prétendront lésés par l'administration municipale puissent obtenir le redressement des griefs dont ils se plaindront.
Page 433 - J'avoue que je ne suis pas enchanté de l'idéal de vie que nous présentent ceux qui croient que l'état normal de l'homme est de lutter sans fin pour se tirer d'affaire, que cette mêlée où l'on se foule aux pieds, où l'on se coudoie, où l'on s'écrase, où l'on se marche sur les talons et qui est le type de la société actuelle, soit la destinée la plus désirable pour l'humanité, au lieu d'être simplement une des phases désagréables du progrès industriel.
Page 309 - Quand une trouée de tigres ou de daims laisse la vue s'échapper au delà de ces rives d'arroyos, rien ne frappe les yeux qu'une plaine verdoyante qui ondoie quelquefois comme la mer. Les rizières sont des terres bouddhiques. Là, rien n'attache l'âme à la terre. Le fond de la vie fait défaut. La terre cède, c'est de la boue, seule, la pensée peut glisser sur cet infini verdoyant; le corps s'y abîmerait. L'éternel brin d'herbe succède au précédent, toujours semblable à lui-même. Devant...
Page 431 - ... des différends entre peuples a été remise à la diplomatie plutôt qu'à l'épée. Qui a préparé ces résultats, si ce n'est le christianisme? Et qu'estce donc aujourd'hui que la liberté civile, religieuse et commerciale, si ce n'est le développement de la pensée fondamentale chrétienne? Sans le principe nouveau de l'égalité devant Dieu, l'esclavage grec et romain infesterait encore le monde, la faiblesse serait toujours à la merci de la force et la richesse serait encore produite...
Page 239 - L'œil ne peut pas dire à la main : Je n'ai « que faire de votre assistance ; ni la tête ne peut « pas dire aux pieds : Vous ne m'êtes pas né
Page 310 - Le voyageur qui arrive à Saigon aperçoit sur la rive droite du fleuve une sorte de rue dont les côtés sont interrompus, de distance en distance, par de grands espaces vides.
Page 115 - On sait que cette époque était marquée par une réaction violente et désespérée dans certaines régions aristocratiques contre l'envahissement de la démocratie. Aucune autre époque de l'histoire n'offre peutêtre de si étranges contrastes. D'un côté, l'opinion, reine du monde nouveau, proclamait les doctrines de l'égalité, le mépris des distinctions sociales, la philosophie de Jean-Jacques Rousseau, de Voltaire et de Diderot; de l'autre, les pouvoirs, effrayés d'un progrès qu'ils...

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