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exerça cette dernière magistrature, maréchal de Richelieu, Bordeaux, depuis 1807 jusqu'au 17 novem-1765, in-12. L'Iris de Guyennebre 1810, époque de sa mort. journal composé de 24 numéros, Doué d'un jugement solide et Bordeaux, 1763, 2 vol. in-12. d'une imagination brillante, il sut allier à l'étude et à l'application des lois, la culture des belleslettres. Pendant les orages de la révolution, il traduisit en vers les œuvres d'Horace, avec M. Daru son beau frère, membre de l'institut, ministre et secrétaire d'état. Cette traduction a été bliée en 1804-1805, 2 vol. in-8, Dans les années 10 et 1, il redigea un recueil périodique de

pu

causes célèbres. En 1810, il publia en 2 vol. in-12, une traduction de Salluste, précédée ¡d'une histoire sommaire de ce qui se passa dans la république romaine, depuis l'abdication de Sylla jusqu'à la conjuration de Catilina. Cette traduction est, sous le rapport de l'exactitude, de la précision et de l'énergie du style, une des meilleures que l'on connoisse. (Article additionnel à C. M. P. le Brun. T. III.)

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LECLERC (Louis Claude), officier d'infanterie, mort sur la fin du 18e siècle, fut un de ces militaires réformés qui cultivent les muses par désœuvrement mais dont les loisirs n'amuscut pas toujours le public. En 1763, il entreprit à Bordeaux dans le genre du Mercure, un journal qui périt d'inanition au bout d'un an. Trois Bordelais essayèrent en 1767 de ressusciter l'Iris de Guyenne mais leurs efforts ne furent pas plus heureux que ceux de Leclerc, parce qu'ils ne furent pas dirigés par le goût. Cependant cet écrivain n'étoit pas sans mérite. On a de lui, l'Envieux, comédie en prose, Bordeaux, 1763, in-8°. Le retour de Mars, divertissement en l'honneur du

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LEDESMA (Clémens de ) Mexicain, entra dans l'ordre de saint François, professa la philophie et la théologie, fut envoyé dans la province de Méchoacan comme visiteur et composa plu sieurs ouvrages, entre autres; Vita spiritualis communis seraphici tertii ordinis sancti Francisci. 1689, Mexici, in-4o. Compendium excellentiarum tertii seraphici ordinis cui accessére constitutiones péculiares. 1705, Mexici. Notitiarum excitator moralium, 1695, Mexici, 2 vol. in-4°. Excitatoris compendium notitiarum ad sancta sacramenta spec

tantium; 1695, Mexici, in-8°. Com-
pendium excitatoris alterum.
1695, in-8°. Excitator reipublicæ
studiosce etc., 1700, Mexici. Theses
de angelopó-
de Jesu nazareno
litani templi dedicatione, de cu
jusdem monialis professione.

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LEDYARD (Jean), célèbre voyageur, né à Groton au Connetticut, perdit son père étant encore enfant et fut confié aux soins d'un parent qui l'envoya à une école de grammaire. Ayant perdu son protecteur, et maître alors de suivre ses inclinations, il passa quelque temps au collége de

Dartmouth, au nouveau Hampshire, dans l'intention de se livrer à l'étude de la théologie. Il y avoit dans ce séminaire un certain nombre d'élèves indiens, qui lui donnèrent des notions des mœurs indiennes. Mais les connoissances qu'il prit du caractère de ces sauvages ne pouvoient être d'aucune utilité pour lui dans le reste de sa vie; le défaut total de fortune l'obligea de quitter le séminaire avant d'avoir ter

cercle polaire arctique, et passant tout le golfe, descendit la côte orientale de Pétersbourg. Son air extraordinaire le fit remarquer. Sans bas ni souliers et n'ayant

les

miné ses études. Sans avoir un shilling dans sa poche pour aller jusqu'à Hartford, il se construisit un canot de 50 pieds de long sur trois de large; quelques personnes lui donnèrent généreuse-point d'argent pour en acheter ment des provisions de venaison il n'en fut pas moins invité à salée, et il s'embarqua sur le dîner par l'ambassadeur de PorConnecticut; il descendit cette tugal, qui lui donna vingt guirivière si rapide dans plusieurs nées, à toucher chez sir Joseph endroits et dont il ne connoissoit Banks; par le crédit de ce seinullement le cours. Après un gneur, il obtint aussi la permisvoyage de cent quarante milles, sion d'accompagner un détacheil arriva à Hartford. Bientôt il ment, qu'on envoyoit avec des gagna New Yorck, s'engagea munitions à Yakutz, pour le sercomme simple matelot, et arriva vice de M. Bilings, anglais au à Londres en 1771. Le capitaine service de l'impératrice qu'elle Cook ayant entrepris son troi-avoit chargé d'un voyage pour sième voyage, Ledyard, entrainé découvertes au nord D'Yakutz par un desir irrésistible de visiter qui est située en Sibérie à six les régions imparfaitement con- mille milles Est de Pétersbourg. nues ou tout à fait ignorées, ac- Ledyard s'avança jusqu'à Oczacepta dans cette expédition le kow ou Ochostk sur la mer du poste de caporal de marine. Bien- Kamstchatka. Mais, comme les tôt il y gagna la faveur de l'illustre glaces ne permettoient absolument navigateur, et fut un des témoins aucune navigation, il retourna à de sa fin tragique en 1778. En 1781, Yakutz, dans l'intention d'y atil surprit par une visite tout-à-fait tendre la fin de l'hiver. Là, sur inatendue ses amis d'Amérique, un soupçon, dépourvu de tout qui n'avoient point entendu parler fondement, il fat arrêté au nom delui pendant dix aus, et repartit de l'impératrice par deux soldats pour l'Angleterre en 1782; il for- russes qui le conduisirent au moit dès-lors le projet de traver- milieu de l'hiver au nord de la Tarser le continent d'Amérique, tarie,jusqu'aux frontières du terri depuis les côtes nord-ouest, toire russe, en l'assurant bien que jusqu'à la côte orientale s'il s'avisoit d'y remettre le pied, il , que Cook avoit en partie visitées, seroit pendu; mais que s'il vouqu'il connoissoit parfaitement; loit retourner en Angleterre, ils un voyage de commerce, qu'il lui souhaitoient un bon voyage. devoit faire au détroit de Nootka, Pauvre, abandonné, sans amis, ayant manqué, il traversa le couvert de haillons, épuisé par canal vis-à-vis Ostende, avec dix la fatigue, la maladie et la miguinées dans sa bourse, et se dé-sère, il s'avança jusqu'à Konistermina à aller jusqu'au Kamts-berg, où le crédit de sir Joseph chatka. Quand il arriva au golfe de Bothnie, il tenta de traverser les glaces pour abréger son chemin, mais reconnoissant que la mer n'étoit pas glacée au delà des côtes, il retourna à Stockolm, puis voyagea vers le nord dans le

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Banks lui fit toucher cinq guinées, qui lui procurèrent les moyens de revenir en Angleterre. Il alla aussitôt voir sir Joseph, qui lui proposa une entreprise non moins périlleuse que la dernière. Une société venoit de se former pour

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rieures de l'Afrique, dont presque toutes étoient inconnues dans ce

il se

la découverte des parties inté-il en passa sept à Paris et deux à Marseille,`il arriva à Alexandrie. Là, ayant pris l'habit temps. Sparrman Paterson et Le- du pays il s'avança jusqu'au Vaillant avoient voyagé dans la Caire, où il arriva le 29 d'août. Caffrerie; Norden et Bruce avoient Il avoit, pour un tel voyage, des beaucoup ajouté aux connois- qualités particulières : doué d'un sances qu'on avoit en Europe sur génie original et pénétrant, il l'Egypte, la Nubie et l'Abyssi- observoit avec intérêt et décounie, mais la géographie de toutes vroit avec précision tout ce qu'il les autres régions de cette partie étoit à portée de voir; et en comdu globe, à l'exception des côtes, parant les objets avec ce qu'il étoient dans une obscurité pro- avoit vu de même nature dans les fonde. Ledyard s'engagea avec autres parties du globe, il donenthousiasme dans une entreprise noit à sa narration tout le piquant dont il avoit déjà formé le projet des contrastes et des ressemblan pour lui-même; et ayant reçu de ces. Ses remarques sur la Basse sir Joseph une lettre qui le re- Egypte, seroient placées par les commandoit à un des membres géographes parmi les matériaux du comité, nommé par la société les plus précieux, si cette contrée pour diriger l'entreprise, étoit moins connue. Elles augmen présenta chez lui sans délai. Le tèrent de beaucoup l'opinion que compte que cette personne rendit ses commettans avoient déjà de de leur première entrevue, fera ses talens. Son séjour au Caire ne connoître le caractère de notre fut pas sans profit pour la comhardi voyageur. Voici ce qu'on y pagnie. En visitant les marchés lit: «Avant même que la lettre d'esclaves, en conservant avec les qu'il me présenta m'eut appris jelabs ou marchands voyageurs son nom et de l'objet de sa visite, des caravanes il lui procura, je fus frappé de la vigueur du sans aucuns frais, des notions sur personnage, de sa large poitrine, l'Afrique, sur ses habitans et son de son air ouvert et du mouve- commerce, la position de ses ment rapide de ses yeux. Je lui places, la nature du pays et la déployai une carte de l'Afrique; manière d'y voyager. Les Mé et traçant une ligne du Caire à moires sur ces objets qu'il fit Sennaar, et de-là vers l'ouest, passer en Angleterre, sont tous. dans la latitude et la direction intéressans et instructifs; ils sasupposée du Niger, je lui dis que tisfirent complettement la comc'étoit la route par laquelle j'en-pagnie, et montrèrent, dans leur tendois que l'Afrique fut par- auteur, l'esprit de recherche courue, s'il étoit possible. Il me une attention infatigable et le répondit qu'il s'estimoit très-heu- zèle ardent avec lequel il poursui reux qu'une telle expédition lui voit l'objet de sa mission. Lefut confiée. Je lui demandai quand dyard avoit annoncé à ses comil croyoit pouvoir partir. Demaiu mettans qu'il avoit reçu, matin, fut sa réponse.» La société aga, des lettres de recommanda conçut les plus heureuses espé- tion; que le jour de son départ rances d'un zèle aussi ardent et étoit fixé et que sa prochaine d'une telle intrépidité. Ledyard dépêche seroit datée de Sennaar; s'embarqua à Londres le 30 juin enfin le comité attendoit avec im1788. En trente-six jours, dont patience le résultat de son voyage,

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d'un

femmes sont civiles, obligeantes, douces et humaines; qu'elles ont partout une tendance naturelle à la gaîté, à la circonspection, à la

de Cook, 1781. Beaucoup de ses manuscrits se trouvoient encore, il y a peu d'années, dans les mains de son frère, le docteur Isaac Ledyard, officier de santé de la ville de New-Yorck.

Mais ce voyage ne fut pas achevé; le chagrin que Ledyard ressentit de voir apporter de jour en jour des délais au départ de sa caravane, lui causa une maladie in-modestie ; que jamais elles ne baflammatoire, augmentée encore lancent comme les hommes pour par les mauvais traitemens des faire une action généreuse; sans médecins du Caire, ce qui ter- hauteur, sans arrogance, sans mina les jours du voyageur le 17 mépris, elles sont faites pour la janvier 1789. La compagnie ap- politesse et la société; plus faci prit, avec un véritable chagrin, lement égarées en général que les la mort d'un homme dont les sen- hommes, elles sont aussi plus timens d'honneur, la magnani- vertueuses, et font plus de bonnes mité, le mépris de tout danger actions: jamais je ne me suis et le zèle sans bornes s'étoient présenté honnêtement et amicamanifestés si glorieusement à son lement à une femme, soit civiservice; il sembloit né pour exé-lisée, soit sauvage, sans en avoir cuter la périlleuse entreprise de reçu une réception honnête ou traverser les plus redoutables con- amicale. Il n'en étoit pas de même trées de l'Afrique. Leydard, mé- des hommes. Outre ses Mémoires prisant toutes les distinctions ac- envoyés à la compagnie d'Afri cidentelles de la société, parois-que, Ledyard a publié un voyage soit ne reconnoître son supérieur dans aucun homme; mais ses manières, quoique dépourvues de la politesse du monde, n'avoient rien de repoussant. Son génie étoit sans culture, mais vaste et original. Les fatigues qu'il supporta pour satisfaire sa I. LÉE (Samuel), premier mi Curiosité, sont presque incroya- nistre de Bristol Rhode-Island, bles. Le jugement qu'il porte du né en 1625 à Londres, élève caractère des femmes est très d'Oxford, fut reçu maître-ès-arts honorable au sexe. » J'ai toujours en 1648. En 1651, il étoit procu remarqué, dit-il, quand j'ai par- reur de l'université. Dans la suite, couru les plaines stériles de l'in- Cromwell lui donna une cure à hospitable Danemarck, de la sim- Londres, près Bishopsgate; mais ple Suède, de la froide Laponie, il en fut chassé par le parlement, de la rustique et grossière Fin- qui mit un anabaptiste à sa place; lande, de la Russie sans prin- alors on le nomina prédicateur cipes; quand j'ai traversé les ré- de la grande église de sainte-Hégions sauvages des Tartares; lène à Londres. Après la restanquand j'ai eu faim, soif, froid; ration, s'il n'a pas été interdit partout ce sont les femmes seules pour non-conformité, ce fut parce qui m'ont été secourables; et ce qu'il n'avoit pas alors de place à qui ajoute chez elles à la vertu perdre; il vécut quelque temps (car c'est bien ainsi qu'il faut ap- au comté d'Oxford, et y prêcha peler la bienfaisance), leurs dons plusieurs sermons de circonsont été faits avec franchise et grace. tances. En 1678, retiré à Ne« J'ai toujours remarqué, ajou-wington, près Londres, il y te-t-il, que dans tous les pays les remplit, pendant quelques an

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cher. VI. Réponse à différentes questions relatives à l'Amérique, à ses productions naturelles et aux maladies de ses contrées,elc., 1690. Il a aussi écrit un grand nombre de Préfaces eu latiu, pour les livres imprimés par Henri Hall, à Oxford.

II. LÉE (Charles), major gé

fils de Jean LEE colonel au service de l'Angleterre, étoit né an pays de Galles. Il prit très-jeune le parti des armes; mais quoiqu'a

et

nées, les fonctions de ministre | pays, 1679; elle est imprimée d'une église d'indépendans; et avec le retour d'Israël de Fiecten 1686, il passa à la Nouvelle Angleterre, prêcha à Bristol; et quand il se forma une nouvelle église en 1687 il en fut le ministre. Après la révolution, pressé du désir de retourner dans sa patrie, il partit en 1691. Avant de mettre à la voile, il dit à sa femme qu'il avoit vu un astre qui, selon toutes les règles de l'astrologie, lui présageoit la captivité.néral dans l'armée des Etats-Unis, En effet, un corsaire français le prit et le conduisit à Saint-Malo en France, où il mourut cette année, âgé de 64 ans. On l'enterra hors la ville comme héré-nimé d'un esprit militaire, il tique. Lée étoit un homme véri- n'en fut pas moins ardent pour tablement savant; il avoit de vas- l'étude des sciences, acquit d'ates connoissances en médecine et hord une profonde connoissances en chimie, et d'excellentes no- des langues grecque et latine,,. tions de tous les arts libéraux et dans ses voyages qu'il suivit avec de toutes les sciences. Il s'étoit ardeur, il se rendit familières les appliqué à l'astrologie : mais en- langues italienne, espagnole, alsuite désaprouvant cette supers- mande, et française. En 1756, it, tition, il brûla une centaine de vint en Amérique, et se trouva an volumes qu'il avoit rassemblés combat de Ticonderoga, où Abersur cette matière. A ses talens, crombie fut défait. En 1762, il joignit les vertus d'un cœur il avoit un brevet de colonel, et humain et charitable. Les mal- servoit en Portugal sous Burheureux recurent de lui beaucoup goyne. Peu après étant en Polode bienfaits. Il a publié, 1. Legne, quoiqu'il fût absent lors de Chronicon Cestrense,extrait chro- { l'acte du timbre, il ne laissa pas nologique de tous les statuts civi- de défendre par ses lettres la ques et chronologiques du comté cause de l'Amérique. Dans les et de la ville de Chester, depuis années 1771, 1772 et 1773, il sa fondation en 1656. II. Orbis parcourut toute l'Europe. Ses miraculum, ou le Temple de Sa- opinions politiques lui ayant fait lomon, in-folio, 1659. Cet ou perdre la faveur du ministre, et vrage fut imprimé aux frais de toute espérance d'avancement, il l'université. II. De excidio an- retourna en Amérique en 1773, techristi, in-folio, 1659. IV. Le visita toute les colonies, animoit Triomphe de la miséricorde dans par-tout les peuples et les excile char de la gloire; plusieurs toit à la résistance. En 1774, son autres Sermons, Discours et ami le général Gates, l'engagea à Traités mystiques. V. Disserta- acheter une terre de deux ou trois tion sur l'ancien état des Juifs, milles acres aut comté de Berkley et les différens états successifs en Virginie. Il y résida jusqu'à où ils ont été, leur conversion et l'année suivante où il donna sa leur rétablissement dans leur démission de la place qui l'atta

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