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lés dans l'Eutélie, 1658, in-8°; † London en 1714, sur la demande ouvrage très-rare, dans lequel du gouvernement de Connecticut, l'auteur critique souvent avec pour être imprimeur de la colohumeur et quelquefois avec beau- nie; et la plupart de ses descencoup d'amertume le gouverne- dants ont suivi avec honneur læ ment helvétique. On y rencon- même profession. tre néanmoins des réflexions judicieuses et intéressantes. GRAYSON (Guillaume), sé-jor général de l'armée des Etats

nateur des Etats-Unis, né en Virginie, fut nommé par cet état représentant au congrés en 1784; il devint, en 1788, membre de la convention de la Virginie, appelée pour s'occuper de la constitution actuel des états. Il se fit remarquer dans cette assemblée. En 1789, après que la constitution eut été adoptée, on le nomma un des sénateurs de la Virginie. Il sut réunir, aux talens les plus brillans, une intégrité incorruptible. Le sénateur Grayson est mort à Dumfries en 1790.

II. GREEN (Nathaniel), ma

Unis, naquit à Warwick, RhodeIsland, vers l'an 1740. Ses parens cant d'ancres, fut intéressé dans étoient quakers; son père fabriprises d'ouvrages en fer. Nathaun très-grand nombre d'entreniel dans son enfance avoit appris le latin sans aucun maître. Les histoires militaires attirèrent particulièrement son attention. de l'assemblée de Rhode-Island. Son mérite le fit nommer membre Après la bataille de Lexington, cains dans tout le continent, rien qui enflamma l'esprit des Améri ne put éteindre l'ardeur martiale I. GREEN (Samuel), premier de Green. Il obtint le commandeimprimeurétabli dans l'Amérique- ment de trois régimens, avec le nord, demeuroit dès l'an 1639 à titre de général de brigade. Il les Cambridge, Massachussetts. Les conduisit à Cambridge; et dès ce premiers ouvrages qui sont sortis moment les quakers renoncèrent de ses presses, sont: le Serment à toute communication avec lui, de l'homme libre; un almanach comme membre de leur corps. A pour la Nouvelle-Angleterre, une son arrivé à Cambridge, il gagna traduction des psaumes, par bientôt la confiance du commanEliot, et autres, publiés en 1740. | dant en chef. Le congrès le nomEn 1663, Green imprima la Bible ma en 1776 major général; il se indienne d'Eliot. Il donna ensuite distingua dans les batailles de le Code de Massachussetts, et Trenton, et de Princeton en 1777; du Connecticut, 1672. Les lois et commandoit à la bataille de de Plymouth, et une seconde édi- Germantown l'aîle gauche de l'ar tion de la Bible indienne, 1685. mée américaine. En 1778, il deOn n'a rien de certain sur le tems vint quartier-maître général, et de sa mort. Tous ses descendans se trouva à la bataille de Monjusqu'aujourd'hui, ont soutenu la mouth. Son habileté et son cougloire de la typographie. Benja- rage brillèrent dans tout leur jour min GREEN, qu'on présume son à Rhode-Island, dans la même fils, a publié le premier numéro année. Il succéda à Gates, après des lettres nouvelles de Boston; les désastres de l'armée améri1er journal d'Amérique, 1704 caine dans la Caroline-Sud. Il reUn autre de ses descendans, cruta l'armée très-affoiblie par la Timothée GREEN, vint à New-désertion et les défaites, et en

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glais perdirent 1100 hommes. Le congrès lui donna, en signe de sa satisfaction, un des étendards de l'ennemi, et une médaille d'or. Cette victoire termina la guerre dans la Caroline. Green éprouva pendant son commandement, bien des difficultés pour les subssistances de ses troupes,

voya sous le commandement du brave général Morgan, l'armée qui remporta l'éclatante victoire de Cowpens. En 1781, Green effectua sa jonction avec lui; mais la supériorité des forces de Cornwallis l'obligea à une retraite, qu'il exécuta avec la plus grande habileté. Ayant ensuite reçu des secours, il retourna dans le nord et eut à redouter des mutins : de la Caroline, et livra la bataille mais sa fermeté les comprima, de Guilfort, où il fut défait. Mais Quand la guerre fut terminée, il il fit acheter chèrement la victoire retourna à Rhode-Island, qui étoit aux Anglais, car il perdirent beau- en proie aux plus funestes coup plus de monde que les Amé- dissentions. Ses efforts pour y réricains, et n'en retirèrent aucun tablir l'harmonie, furent encore avantage. Peu de jours après, couronnés par le succès. Il abanCornwallis marcha sur Wilming- donna entièrement, en 1785, les ton, laissant derrière lui ses bles- affaires pour se retirer dans ses sés; de sorte qu'il sembloit faire terres en Géorgie, au sein de sa retraite, et Green le poursuivit sa famille, et y mourut l'année quelque tems. Mais il abandonna suivante. Le congrès lui fit élever ce plan, et résolut de reprendre un monument, au lieu même des l'offensive dans la Caroline méri- séances du gouvernement fédéral. dionale. Il marcha droit sur Cam-Le général Green étoit d'un caden, où il combattit le lord Raw-ractère ferme, mais humain don. La victoire sembla d'abord favoriser les Américains. Mais la défection de deux compagnies entraîna la défaite de toute l'armée. Green se retira en bon ordre, prit des mesures, qui otèrent au lord Rawdon tout le fruit de sa victoire, et l'obligea un mois après à faire retraite lui-même, soumit à ses armes un très-grand nombre de places de la Caroline méridionale, prit leurs garnisons, et en assiégea d'autres. Mais à l'arrivée du lord Rawdon, il fut obligé de les abandonner. Dès ce moment son armée jusqu'alors animée par ses succès, tomba dans le découragement. On lui conseilloit de se retirer en Virginie; mais il résolut de recouvrer la Caroline ou de périr. Il rallia ses forces dispersées, et bientôt le lord Rawdon fut poursuivi. Green se couvrit de gloire par la victoire d'Eutaw - Springs, où les An

jamais on n'eut à lui reprocher ni cruautés ni excès, mais il fut sévère pour la discipline. Il déploya dans la campagne de 1781, une prudence, une habileté, une fermeté et une audace qu'on trouve rarement réunies, et qui doivent le placer au premier rang parmi les officiers américains. Son jugement étoit sûr, et nul autre ne fut plus parfaitement maître de lui-même. Il dit, dans une de ses lettres, qu'il y avoit sept mois qu'il étoit en campagne, sans s'être deshabillé une seule nuit. Washington l'a vivement regretté, et a déploré sa mort.

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GREGOIRE (Saint), second du nom, évêque d'Agrigente aujourd'hui Gergenti en Sicile, dont l'Église célèbre la fête le 23 novembre, étoit né dans une bourgade peu distante de Palerme, vers l'an 559. Il visita les

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lieux saints, habita quelque temps un monastère de Jérusalem, fut ordonné diacre par l'archevêque de cette ville, revint en Europe, fut sacré évêque d'Agrigente, ensuite calomnié, puis absous dans un synode, comblé de bienfaits et d'honneurs par le pape et Fempereur de Constantinople, rendu à son église qui le reçut d'une manière triomphante. Il mourut vers la fin du sixième siècle ou au commencement du septième. Il avoit composé divers ouvrages dont la plupart sont perdus; le seul qui nous reste est un Commentaire grec en dix livres sur l'Ecclésiaste, mis au jour en 1791 à Venise, in-folio, avec une traduction latine en regard du texte; la Vie des saints de même en grec, par Léontius, abbé du monastère de St.-Sabas à Rome; des Dissertations et des Notes érudites, par Morcelly, à qui on doit cette édition première d'un Père de l'Eglise trop peu connu aujourd'hui.

GRIFFET (Claude), jésuite, frère de Henri Griffet aussi jésuite, (Voy. tom. VI.) né à Nevers le 30 mars 1702, et mort au commencement de ce siècle, a publié, I.C. PORÉE, tragœdias, 1745, in - 12. II. Ejusdem Orationes, 1746, in-12. III. Ejusdem fabulas dramat., 1749, in-12. IV. Ejusdem cerebrum, carmen.

GRIGNON, maître de forges à Bayard, donna tous ses loisirs à l'étude des sciences et des arts, et appuya ses recherches par des expériences que sa profession lui rendoit faciles à exécuter. Il fut ami du célèbre Buffon, et partagea long-temps sa demeure à Paris. Associé-correspondant de l'académie royale des sciences il le devint aussi de celle des inscriptions et belles-lettres. Il est mort après avoir souffert, pendant les dernières années de sa vie, des douleurs très - aiguës auxquelles l'art de la médecine ne put le soustraire. Il a publié des Mémoires de physique sur l'art de fabriquer le fer, etc., sur l'histoire naturelle et sur di

GRIDLEY (Jérémie), procureur général de la province de Massachussetts, éditeur d'un jour-vers sujets particuliers de physi nal intitulé, Weekly rehearsal, qu'il commença en 1781, et ne continua qu'un an, se distingua parmi les jurisconsultes, et obtint la place de procureur du roi. Ayant pris la défense des officiers du fisc, qui prétendoient avoir le droit de visite dans les maisons des particuliers, il trouva la plus forte opposition dans M. Otis qui avoit été son premier élève. Gridley mourut en 1767; il étoit alors colonel du premier régiment de milice et grand-maître des francsmaçons. La force de son raisonnement et ses connoissances étendues, particulièrement dans la littérature classique quirent de la réputation.

lui

que, avec des planches et une table en forme de dictionnaire des termes techniques, etc., in-4°, Paris, 1775. On doit à Grignon la découverte faite en 1772 d'une ville romaine, sur la petite montagne du Châtelet, entre SaintDizier et Joinville. Les premières fouilles ont été faites à ses frais; mais elles ont été continuées depuis, sous sa direction, pour le compte du gouvernement, qui lui donna pour cela un traitement de 10 mille francs, et lui accorda ensuite le cordon de l'ordre de St. - Michel. Grignon, interrogé de tous côtés, par les archéoloacgues, voulant satisfaire leur curio sité, publia successivement deux

petites brochures in-8°, sous le titre de Bulletin des fouilles faites par ordre du roi, d'une ville romaine sur la petite montagne du Chatelet, etc.; Bar-le-Duc et Paris, 1774 et 1775. Ces bulletins offrent une description bien faite et très - détaillée des antiquités trouvées à Châtelet.

GRIMALD ou GRIMOLD, frère d'Hetti, archevêque de Trèves, fut moine de Richenau et archichapelain de Louis, roi de Germanie, en 825; il protégea les savans, qui le regardèrent toujours comme un Mécène. Le roi Louis, satisfait de ses services, le nomma en 841 abbé de SaintGall. Ce fut le seul titre qu'il conserva jusqu'à sa mort arrivée le 13 juin 872; car il avoit résigué tous ses autres benéfices. On a de lui peu de productions littéraires. Son principal ouvrage est un Commentaire sur le Sacramentaire du pape saint Grégoire, imprimé en 1571.

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GRIVEL (Guillaume), né à Uzerche le 16 janvier 1733, membre d'un grand nombre de sociétés savantes et littéraires, a publié, I. L'Ami des jeunes gens, ouvrage sur l'éducation, 2 vol. in-12, imprimé à Lille, en 1764 et 1765, deux éditions depuis long-temps épuisées. II. Nouvelle bibliothèque de littérature, tirée des Ana, Lille, 1766, 2 vol. in-12. III. Théorie de l'éducation, Paris, 1775 et 1784, 3 vol. in-12. IV. L'Ile inconnue ou Mémoires du chevalier de Gastines, roman moral et politique, contenant l'Histoire de la formation et de la civilisation de la société; Paris, 6 vol. in-12, 1783, 1784 et 1786. Cet ouvrage a eu deux éditions à Paris dont une en 1787, 3 vol. in-8°; l'autre en 1793, et un grand nombre de

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contrefaçons tant en France que chez l'étranger. Il a été aussi traduit en allemand. V. Mélanges de philosophie et d'économie po litique, Paris, 2 vol. in-8°. VI. La partie de l'économie politique de l'Encyclopédie méthodique. Grivel est encore éditeur d'un ouvrage de l'Ami des hommes intile marquis de Mirabeau), tulé, Entretiens d'un jeune prince Paris avec son gouverneur, 1785; 2 édition, 1788. Ce laborieux écrivain est mort vers le commencement de ce siècle.

GROU (Jean), jésuite, né lo 24 novembre 1731, et mort au commencement de ce siècle, a publié, 1°. Une Traduction de la république de Platon, Amster dam, 1762, 2 vol. in-12. 2°. Idem des Dialogues du même Amsterdam, 1770, 2 vol. in-8°. 3. Idem des Lois du même, Amsterdam, 1770, 2 vol. in-8°. On a encore de ce jésuite, I. Morale tirée des Confessions de saint Augustin, 1786, 2 vol. in12. II. Caractère de la vraie dévotion, 1788, in-12. III. Maximes spirituelles, avec des explications, 1788, in-12.

GRUNER (Jean-Rodolphe ), savant philologue, doyen da chapitre rural de Burgdorf, né à Berne en 1680, mort en 1761, a publié une Histoire littéraire de Berne, sous ce titre Athenæ Bernenses, 1739, in-4°.—JEAN RODOLPHE, son fils, curé de Vel theim en 1740, mort en 1778, a écrit un Voyage par l'Helvétie un Livre sur les Glacières, et Bible. quelques Dissertations sur la

I. GRYNÉE ou GRYNEUS (Jean), professeur de théologie et recteur de l'université de Băle, naquit à Leuffelfingen le 8 juin 1705, et

Il est auteur de plusieurs Opuscules théologiques en latin, imprimés à Bâle, in-8°, et de quelques Observations qurieuses sur le mahométisme.

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sous

ou

mourut à Bâle le 11 avril 1744. Į Paris, 1781, du quel on a retėnut ce beau vers sur Henri IV: Seul roi de qui le pauvre ait gardé la mémoire. VI. Essai sur les progrès des arts et de l'esprit humain sous le II. GRYNÉE ou GRYNEUS (Jean- règne de Louis XV, dédié aux Jacques), petit-neveu de Simon manes de ce roi et des grands Grynée, dont il est fait mention hommes qui ont vécu dans ce dictionnaire, naquit à son règne, imprimé aux DeuxBerne le 1er octobre 1540 et Ponts en 1776, et à Lausanne mourut à Bâle le 30 août 1617. Il en 1777. VII. Supplément à la fut recteur de l'université de cette manière d'écrire l'Histoire, ville. Il a laissé, Monumenta Réfutation de la manière dont SS. Patrum græcorum et latino-l'abbé de Mably enseigne à rum, Basilea, 1569, 2 vol. in- écrire l'Histoire Kell, 1784. folio, ouvrage très érudit; un VIII. Essai sur l'Histoire des Commentaire sur le prophète Comices de Rome, des états géAggée, des Lettres, et plusieurs néraux de la France, et du parTraités de controverse. lement d'Angleterre, Paris, 1789, 3 vol. in-8°. Cet ouvrage a remporté le prix d'utilité donné par F'académie française en 1790. IX. Supplément au contrat social, imprimé pour la première fois à Paris, en 1790, dédié à l'assemblée constituante, réimprimé plusieurs fois, et traduit en allemand

par

GUALDRADA. V. WALRAde. GUDIN DE LA BRENELLERIE (Paul-Philippe ), des académies de Marseille et de Lyon, associé de l'institut de France, et membre de celui d'Auxerre, né à Paris le 6 juin 1738, fut intimement lié avec Beaumarchais à qui il Hubner. X. La Conquête de prêta assez souvent sa plume et Naples, composée sous le règne dont il passa pour le secrétaire. de Louis XV, Paris, 1801, 3 vol. On a de lui un grand nombre in-8°. XI. L'Astronomie, poème d'ouvrages qui attestent à la véen trois chants, Paris, 1ere édi rité la fécondité, mais pas tou- tion, 1801, in-8°; 2° édition jours le talent et le goût de l'aurevue et augmentée, Paris, 1811. teur, I. Le Royaume en interdit, Ce poème a eu ses prôneurs et ses ou Lothaire et Palrade, tragédie détracteurs ; il n'est pas toutnon représentée, imprimée à Ge-à-fait sans mérite. XII. En 1804, nève en 1764. II. Coriolan, tra- Gudin a publié 2 vol. de Contes, gédie représentée à la comédie qui ont été loués par certains Française, le 14 août 1776, im-journalistes, et décriés vivement primée à Paris la même année. III. Hugues-le-Grand, ou le refus du tróne, tragédie reçue à la comédie Française, le 18 janvier 1773. IV. Graves observations sur les bonnes mœurs, en contes en vers, sous le nom du frère Paul ermite, des bords de la Seine, Paris, 1777.V. Discours, en vers, sur l'abolition de la servitude,

par les autres. Ce littérateur est mort à Paris le 26 février 1812, et a laissé plusieurs ouvrages ma❤ nuscrits parmi lesquels on cite

une Histoire de France.

en

GUÉNARD, né à Damblin village près de Bourmont Lorraine en 1730, dès l'âge de 12 ans entra chez les jésuites,

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