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La Dignité Electorale eft auffi reconnue dans la Maifon d'Hanovre, felon l'Article qui en à été inferé à la priere de ce Prince dans mes Demandes.

Pour le rette des Alliez, je ne fais aucun doute de pouvoir affûrer leurs differents Interêts.

MYLORDS & MESSIEURS,

E vous ai maintenant communiqué non feulement les Conditions de la Paix, qui peuvent s'obtenir pour mes fujets, par le Traité qu'on va faire, mais auffi les Propofitions de la France pour fatisfaire nos Alliez.

Les premieres font telles que j'ai lieu d'at tendre qu'elles dédommageront mon peuple en quelque maniere du fardeau pefant & inégal qu'il a fupporté pendant tout le cours de cette Guerre ; Et je veux bien efperer qu'aucuns de nos Alliez & principalement ceux qui gagneront par cette Paix une fi grande augmentation de Domaine, puiffance, n'envieront pas à la Grande-Bretagne la part de la Gloire & de l'avantage qui en pourra revenir.

& de

Les Dernieres ne font pas encore ajustées d'une maniere auffi complete qu'elles l'au

roient pû être dans un peu plus de temps, mais comme la Saifon de l'année fait qu'il eft néceffaire de mettre fin à cette Séance, cela m'a fait prendre la Résolution de ne plus diferer à vous communiquer toutes ces choses.

Je ne faurois révoquer en doute que vous ne foiés pleinement perfuadés, que je ne negligeray rien de mon côté, dans le progres de cette Négociation pour amener la paix à une heureuse & prompte conclufion; & je fais fonds fur vôtre entiere confiance en Moi, & que vous concourerés de bon cœur avec Moi.

Adreffe, que les Communes prefenterent a la Reine de la Grande-Bretagne le 20: Juin 1712.

TRES GRACIEUSE SOUVERAINE,

N

Ous, les Très-humbles & obéillans Sujets de Vôtre Majefté, les Communes de la Grande-Bretagne affemblées en Parlement, demandons permiffion de reconnoître très-humblement la grande condescendance de V. M., à nous communiquer les conditions fur lesquelles une Paix générale pcu: être faite.

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Nos Coeurs font pleins de gratitude pour ce que V. M. a déja fait, & les paroles nous manquent pour exprimer la fatisfaction avec laquelle nous avons reçû tout ce dont il a plû à V. M. de faire part à vos Com

munes.

Nous avons une entiére confiance en V. M., qu'Elle poursuivra conftamment le véritable Interêt de vos propres Royaumes; & qu'Elle tâchera de procurer à tous les Allicz, ce qui leur eft dû par les Traitez, & qui eft néceffaire pour leur fureté.

Ces affurances font le moindre retour de vos fidéles Communes, pour tant de condefcendance & de bonté; & Elles fuplient très-humblement V. M., qu'il lui plaife de proceder dans la présente Négociation, pour obtenir une promte Paix.

L'Orateur des Communes fit le lendemain raa port à la Chambre de la Réponse de Sa Majesté qui étoit conçue en ces termes.

MESSIEURS,

'Ai fi fort à cœur la fûreté & les Interêts de mon Peuple, que je ne puis qu'avoir beaucoup de plaifir de vôtre refpectueu. fe Adreffe, dont je vous remercie. J'ai con◄ fulté vôtre bien, & vous allez voir le bon effet de la confiance que vous avez en Moi,

la

Iaquelle doit toûjours continuer entre une Princeffe fi affectionnée & des Sujets fi fi

déles.

1

Ce même jour 21. Les Seigneurs préfenterent auffi leur Adresse à la Reine. La voici.

TRES-GRACIEUSE SOUVERAINe,

Ous les très-obéiffans & fideles Sujets

Nde V. M., les Seigneurs Spirituels &

Temporels affemblez en Parlement, demandons permiffion de remercier très humblement V. M. de fa Harangue gracieufe, & de fa condefcendance extraordinaire, en communiquant à fon Parlement les conditions aufquelles on peut faire une Paix générale. Nous ne pouvons que témoigner nôtre entiére fatisfaction du grand foin de V. M., pour affurer la Succeffion Proteftante dans la Maifon de Hanover; & de ce que V.M. pourfuit conflamment en premier licu, les véritables Interêts de fes propres Royaumes, & qu'Elle tâche de procurer aux Alliez ce qui leur eft du par les Traitez, & qui eft néceffaire pour leur feureté. Nous affurons V.M. avec: toute forte de devoir & d'humilité, que cette Chambre fe repofe entiérement fur la prudence de V. M., pour finir ce grand & bon Ouvrage.

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Réa

Réponse de la Reine.

MYLODS,

E vous remercie de tout mon cœur de vôtre Adreffe: De la fatisfaction que vous témoignez de ce que je vous ai communiqué, ce qui contribuera beaucoup à éloigner les difficultez furvenuës dans le cours de cette Négociation: Et de la confiance que vous mettez en Moi pour mieux finir ce grand Ouvrage, à l'avantage de mon Peuple, & pour la fûreté & les Interêts de mes Alliez.

Bref Adreffé par le Pape au Perele Tellier, Confeffeur du Roi Très-Chrêtien, au sujet du IV. Article de la Paix de Ryswick, le 25. Juin 1712.

TR

Rès-Cher Fils Salut, nous eftimons qu'il vous eft fuffifamment connu, que dans les Négociations qui fe font à Utrecht, il est hautement donné atteinte aux interêts de la Religion Catholique, par ceux qui employent leurs efforts à ce que la feule chofe qui à été réglée en faveur des Catholiques, dans le quatriéme Article de la Paix

de

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