gées dans la préfente Guerre en feront Ga rants.. Cette Propofition eft d'une telle nature, #qu'elle s'execute d'elle même. C'est l'interêt de l'Espagne de la foutenir, & en France les Perfonnes à qui cette fucceffion doit appartenir, feront affez prétes à foutenir leur Droit & affez puiffantes pour en venir à bout. " -La France & l'Espagne font maintenant plus divifées en effet que jamais & ainfi CO par l'affiftance de Dieu il fe trouvera une balance de pouvoir réellement établie en Euro pe, d'une maniere à n'être fujette qu'a ces Accidents imprevus desquels il eft impof fible d'affranchir entierement les affaires hu mainės oro e avusiem On a commencé un Traité de Commer ce entre mes Royaumes & la France, mais comme on a mis des Impots exceffifs fur de certaines Marchandifes, & qu'on en a défen. du d'autres, il eft impoffible de finir cet ou vrage auti promptement qu'il feroit à fouhaiter. On a pris foin cependant, d'établir une Methode pour regler cette affaire, & en attendant on a pourvû à ce que les mêmes Priviléges & les mêmes avantages, que la France accordera à aucune autre Nations, nous foient pareillement accordés. Le Le Partage de l'Isle de St. Christophle entre nous & les François, ayant caufé beaucoup d'Incommodité & de dommage à mes fujets j'ai demandé qu'on me fafle une entiére ceffion de toute cette fle, & la France confent à cette demande. Le Commerce de l'Amerique Septentrio nale eft d'une fi grande Importance à nôtre Interêt, que j'ai employé mes plus grands efforts pour ajulter cet Artiele en la maniére la plus avantageufe. La France confent à nous rendre toute la Baye & le Détroit de Hudfon, à nous refigner Pisle de Terre Neuve & Plaifance, & à nous faire une entiére Ceffion d'Anapolis & du refte de ia Nouvelle Ecoffe ou Accadie. On pourvoyera mieux à la feureté de no tre commerce par la Demolition de Dankerque. Nôtre Negoce fur la Mer Mediterranée & l'Interêt & le pouvoir de la Grande Bretagne dans ces Lieux là, feront affeurés par la poffeffion de Gibraltar & de Port Ma hon, avec l'Isle entiére de Minorque, qu'on offre de laiffer entre mes mains. Le Commerce en Espagne & aux Indes Occidentales peut en général être réglé fur le pied qu'il l'étoit du temps du Feu Roi d'Espa gne Charles fecond, avec une Claufe parti cu culiére que tous les avantages, droits ou Priviléges, qui ont été ci-devant accordés, par l'Efpagne à aucune autre Nation, ou qui le ferent dans la fuite, feront pareillement accordes aux fujets de la Grande-Bretagne. Mais comme la part que nous avons eu aux dépences de cette guerre, nous donne droit de prétendre à quelque Diftin&tion dans les conditions de la Paix, j'ai infifté & obtenu, que l'Affiento ou Contract pour fournir les Negres aux Indes Occidentales appartenant à l'Espagne fe faffe avec nous, pour le terme de trente ans, de la même #maniére, que les François en ont joui de puis dix ans. Je n'ai pas voulu entreprendre de decider les Interêts de nos Alliez; C'eft au Congres d'Utrecht, qu'il les faut ajufter, où j'employerai mes meilleurs efforts, comme je. l'ai fait conftamment, jusques à prefent, pour leur procurer à chacun une jufte & raifonable fatisfaction. Cependant je trouve à propos de vous faire favoir que la France offre de faire du Rhin une Barriére pour l'Empire, de ceder Brifack, le Fort de Kehl & Landau, & de rafer toutes les Fortereffes tant de l'autre côté du Rhin que dans les Iles de ce Fleuve. Pour ce qui concerne l'interêt de la Reli- Les Païs-Bas Efpagnols pourront demeu◄ ( A l'égard du Royaume de Sicile , quoi On eft convenu des Interêts des Etats Gé-- Pour ces exceptions on à propofé plufieurs Blique contre aucune entreprise de la part de la France, ce qui eft le Fondement de tous mes engagemens fur cet Article avec les Etats. Les Demandes du Portugal dependant de la Difpofition qu'on fera de l'Espagne, & cet Article ayant été long-temps en difpute, il n'a pas été encore poffible d'y faire un progres confiderable, mais mes Plénipotentiaires auront maintenant une occafion d'affifter ce Roi dans fes Pretentions. : C'elles du Roi de Pruffe font telles que j'efpere qu'elles ne fouffriront pas beaucoup de difficulté du côté de la France; & mes plus grands efforts ne manqueront point, pour procurer tous les avantages qu'il me fera poffible à un fi bon Allié. La difference entre la Barriere qu'on demanda pour le Duc de Savoye en 1709. & les offres que la France fait à prefent, eft tres peu confiderable, mais ce Prince s'étant diftingué d'une maniere fi fignalée pour le fervice de la Caufe commune, je travaille à lui procurer encore de plus grands avantages. La France à confenti que l'Electeur Palatin conferve le Rang qu'il tient à prefent parmi les Electeurs, & qu'il demeure en polleffion du haut Palatinat. Ꮓ La |