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raifon, les troubles & les malheurs qui pourroient furvenir au fujet de cette Succeffion» s'il fe trouvoit un jour quelque Perfonne ou quelque Puiffance, qui la revoquat en doute, & que les Pais & Etats defdits Seigneurs Etats Généraux ne fuffent pas munis d'une telle Barriére. Pour ces-dites raifons, Sadite Majefté la Reine de la Grande-Bretagne, quoi que dans la vigueur de fon âge, & jouillant: d'une parfaite fanté, (que Dieu lui conferve: longues années) par un effet de fa prudence & de fapiété ordinaire, a jugé à propos, d'en trer avec les Seigneurs Etats Généraux des Provinces Unies dans une Alliance & Confé→ deration particuliere, dont la principale fin & l'unique but feront le repos & la tranquilité publique, & de prévenir par des mesures prifes à tems, tous les évenemens qui pourroient exciter un jour de nouvelles Guerres, C'eft dans cette vûë que Sa Majefté Britannique a donné fon plein-Pouvoir, pour conve nir de quelques Articles d'un Traité Addition nel aux Traitez & Alliances, qu'Ellé a déjar avec les Seigneurs Etats Généraux des Pro vinces-Unies àfon Ambaffadeur Extraordi naire & Plénipotentiaire, le Sieur Charles. Vicomte de Townshend, Baron de Lynregis, Confeiller du Confeil Privé de Sa Majesté Britannique Capitaine des Gardes HellebarB 7 diers

diers de Sadite Majefté, & fon Lieutenant dans la Comté de Nortfolk; & les Seigneurs Etats Généraux des Provinces-Unies aux Sicurs Jean de Welderen, Seigneur de Valburg, Grand-Baillif de la Bafle-Betuwe, du Corps de la Nobleffe de la Province de Guel dre; Frederik Baron de Rheede, Seigneur de Lier, St. Antoine, & ter Lee, de l'Ordre de la Nobleffe de la Province de Hollande & Weft-Frife; Antoine Heinfius, Confeiller Penfionnaire de la Province de Hollande & Weft-Frife, Garde du grand Seau, & SurIntendant des Fiefs de la même Province; Gorneille van Gheel, Seigneur de Spanbroek, Bulkefteyn, &c. Gedeon Hoeuft, Chanoine du Chapitre de St. Pierre à Utrecht, & Confeiller Elû dans les Etats de la Province d'Utrecht; Heffel van Sminia, Secretaire de la Chambre des Comptes de la Province de Frife; Erneft d'Itterfum, Seigneur d'Ofterhof, du Corps de la Nobleffe de la Province d'Over-Yffel; & Wicher Wichers, Senateur de la Ville de Groningue; tous Députez à l'Affemblée defdits Seigneurs Etats Généraux de la part refpectivement des Provinces du Gueldre, de Hollande & Weft-Frife, de Zeelande, d'Utrecht, de Frife, d'OverYffel, & de Groningue & Ommelandes, lef quels, en vertu de leurs Plein-pouvoirs, font convenus des Articles fuivans. I. Les

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I. Les Traitez de Paix, d'Amitié, d'Alliance & de Confèderation entre Sa Majesté Britannique & les Etats Généraux des Provinces-Unies, feront approuvez & confirmez par le préfent Traité, & demeureront dans leur premiere force & vigueur, comme s'ils y étoient inferez de mot à mot.

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II. La Succeffion à la Couronne d'Angle terte aiant été reglée par un Acte du Parle ment, paffé la 12. année du Regne de feu S. M. le Roi Guillaume III. dont le tître est, Alte pour la plus ample limitation de la Couronne, pour la plus grande fûreté des Droits & des Libertez des Sujets : & nouvellement en la 6. année du Regne de S. M., la Reine à préfent regnante, cette même Succeffion aiant encore été établie & affermie par un autre Acte, fait pour la plus grande fûreté de la Perfonne & du Gouverne ment de Sa Majefté, & de la Succeffion à la Couronne de la Grande-Bretagne, &c. dans la Ligne de la Sereniffime Maifon de Hanover, & en la Perfonne de la Princeffe Sophie, & de fes Héritiers, Succeffeurs & Defoendans, Må Les & Femelles, nez & à naître. Et aucune Puiffance n'ayant droit de s'opposer aux Loix faites fur ce fujet, par la Couronne &le Parlement de la Grande-Bretagne: S'il arrivoit néanmoins, fous quelque prétexte, ou pour quelque caufe que ce pûr être, que quelque

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Perfonne ou quelque Puiffance ou Etat, prétendit revoquer en doute l'établissement que le Parlement a fait de ladite Succeffion, dans la Sereniffime Maifon de Hanover, de s'oppo fer à ladite Succeffion, d'aider ou de favorifer ceux qui s'y oppoferoient, foit directement ou indirectement, par une Guerre ouverte, ou en fomentant des feditions & des Confpirations contre Celle, ou Celui, en faveur de qui la Couronne de la Grande-Bretagne feroit ouverte, conformément aux Actes fufdits: Les Etats Généraux des Provinces- Unies s'engagent & promettent d'affifter, & de ma intenir dans ladite Succeffion,. Celle ou Celui à qui elle apartiendra, en vertu defdits Actes du Parlement, de les aider à en prendre pof feffion, s'ils ne l'avoient déja prife, & de s'opposer à ceux qui voudront les troubler dans la prife de poffeffion, ou dans la poffef fion actuelle de ladite Succeffion..

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III. Sadite Majefté & les Etats Généraux, en confequence du cinquiéme Article de l'Al liance, conclue entre l'Empereur, le feu Roi de la Grande-Bretagne, & les Seigneus Etats Généraux le 7. Septembre 1701. emploieront toutes leurs forces, pour recouvrer le refte des Pais-Bas Efpagnols.

IV. Et de plus, on tâchera de conquerir autant d'autres Villes & Forts qu'il fe pourra,

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afin qu'ils puiffent fervir de Barriére & de fûreté aufdits Seigneurs Etats.

V. Et comme fuivant le 9. Article de ladi te Alliance, on doit convenir entre'autres chofes, comment & de quelle maniere l'Etat fera mis en fûreté par le moien de cette Barriére, la Reine de la G. Bretagne fera fes efforts pour procurer, que dans le Traité de paix il puiffe être convenu, que tous les Paîs-Bas Espagnols, & ce que l'on pourroit en outre trouver néceffaire, foit à l'égard des Villes & Places conquifes ou non conquifes, ferviront de Barriére à l'Etat.

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VI. Qu'à cette fin, L. H. P. pourront met tre & avoir Garnison, la changer, augmen ter & diminuer, comme ils le jugeront à pro❤ pos, dans les Places fuivantes : à favoir, Nieuport, Furnes avec le Fort de Knocke, Ypres Menin, la Ville & fa Citadelle de Lille, Fournay & fa Citadelle, Condé, Valenciennes, & les Places qu'on pourra conquerir encore fur la France; Maubeuge, Charleroi, Namur & fa Citadelle, Liere, Hale à fortifier, les Forts de la Perle, Philippe, Damme, le Château de Gand & Dendermonde, le Fort de St. Donas étant attaché aux Fortifications de l'Eclufe, & y étant entierement incorporé, demeurera & fera cedé en proprieté à l'Etat, le Fort de Bodenhuysen en deçà de Gand lera razé.

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