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ont fait conjointement avec Sa Majefté, & les autres Alliez, qu'en comparant l'état préfent des affaires avec celui où elles étoient au commencement de la Guerre, on y remarque un très-heureux changement; de forte que pour concevoir une jufte efpérance de parvenir par une bonne Paix à la fin defirée, il femble qu'il ne manque rien que de conferver entre les Allicz cette même Fermeté, Union, & Vigeur, avec laquelle la Guerre a été commencée & a continué juf qu'à prefent.

Que L. H. P. ont toûjours confideré l'u nion & la bonne harmonie entre S. M. & L'Etat, & entre leurs Sujets de part &.d'au we, comme le plus grand appui de la Caufe Commune, & qu'Elles la confiderent encore fur le même pied, jugeant que préfentement elle eft autant & plus néceffaire que jamais Que par cette raifon Elles ont tonjours recherché avec foin l'affection & Fami tié de S. M., de même que la confervation & l'accroiffement de ladite union & bonne harmonie entre les deux Nations; Qu'elles la rechercheront toûjours, & qu'il n'y a rien de plus douloureux pour Elles, que de fe voir reduites à fe juftifier fur de pareilles cenfures, qu'Elles ont fi peu méritées ; d'autant plus que cela donne lieu aux Ennemis, àqui

Plus

l'union entre la Grande-Bretagne & l'Etat doit être redoutable, d'efperer qu'il arrivera du refroidiffement & de la divifion entre les Alliez fi étroitement unis, ce qui ne peut que faire beaucoup de mal aux uns & aux

autres.

Qu'ainfi L. H. P. défireroient que ces pier res d'achopement n'euffent pas été mifes dans le chemin, & qu'il feroit bon qu'elles en fuffent ôtées au plûtôt: ce qui fait qu'on attend de la haute équité de S. M. & de fon zéle pour la Caufe Commune, qu'Elle ne voudra pas que la continuation du fervice de fes Troupes dans les Païs Bas, & particuliérement defdits 15.178. hommes foit attachée & dépende de l'augmentation de celles de l'Etat. Et que de leur côté L. H. P. contribueront autant qu'il fera dans leur pouvoir, & qu'il dépendra d'Elles, à procurer & avancer le bien de la Caufe Commune, ainfi qu'Elles ont toûjours fait ci-devant, & principalement à prendre des mefures avec S. M. & concerter en toute confiance les moyens d'y reüffir, de même qu'à faire voir à S. M. par des effets, qu'Elles recherchent & eftiment infiniment fon affection & fon amitié, dont le Sr. van Borffele donnera à S. M. toutes les plus fortes affurances.

11 fera auffi remis un Extrait de la préfens Q

374 te Refolution de L. H. P., avec une copie du fufdit Memoire, entre les mains du Sr.Com-. te de Straffort, Ambaffadeur Extr. &c. de. Sad. M., lequel fera prié de feconder par fes bons offices les bonnes intentions de L. H. P.

Paraphé,

H. VAN ISSELMUNDE, ut,

Et Signé,

F. FAGEL.

MEMOIRE

Servant à montrer que c'eft à tort qu'on impute aux Etats Généraux des Provinces-Unies des Pays-Bas, par les Refolutions ou Votes de la Chambre des Communes du Parlement de la G. Bretagne, & par l'Adreffe de ladite Chambre préfentée enfuite à S. M. la Reine de la G. Bretagne, d'avoir manqué pendant le cours de cette Guerre, de fournir ce qu'ils doivent, fuivant leur Quote ou Contingent, pour pouffer ladite Guerre.

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C

Es Réfolutions, ou Votes, ci-dessus mentionnées, font en date du Mardi 16. Fé, vrier 1712., & contiennent ce qui fuit.

Re

Refolu: Que Meffieurs les Etats Généraux n'ont point fourni leur Quote pour le fervice de Mer, à proportion du nombre des Vaiffeaux fournis par la Reine; & que durant quelques années confecutives, ila manqué à leur dite Quote 2.tiers, &généralement plus de la moitié."

Refolu: Que les Troupes fournies & payées par la Reine depuis 1705. jusqu'en 1711., pour poußer la guerre en Espagne, montent à 57973. hommes, outre 13. Bataillons & 18. Efcadrons, pour lefquels Sa Majefté a payé des Subfides à l' Empereur.

Refolu: Que les Troupes fournies par les Etats Généraux depuis 1705. jusqu'en 1708., pour le fervice d'Espagne, ne montent qu'à 12200. hommes; & que depuis 1708. jusqu'à prefent, ils n'y ont envoyé aucunes Troupes.

Refolu: Que la Reine a non feulement foursi fa Quote des 12000. hommes, fuivant le Traité, pour le fervice de la guerre en Portugal'; mais qu' Elle a auffi pris fur Elle la Quote de 'Empereur, fourniffant ainfi deux tiers, pendant que les Etats Généraux ont feulement fourni un tiers pour ce fervice.

Refolu: Qu'après l'année 1705. lorsque les Troupes Angloifes & Hollandoifes marchérent en Caftille, & ne revinrent point en Portugal, S. M. ya remplacé plus que fa Quote en Troupes,& les Etats Généraux n'ont eu aucunes Troupes en Portugal. Re

Refolu: Que la premiere proportion de 3 cinquiémes contre 2. cinquièmes, dont on étoit convenu entre feu S. M. le Roi. Guillaume. & les Etats Généraux, par raport à la guerre en Flandres, n'a point été observée par les Etats. Généraux.

Refolu: Que durant le cours de cette guerne, les Etats Généraux ont fourni 20837. hommes au deffons de leur Quote.

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Refolu: Que la condition pour défendre tout Commerce & toute.correfpondance entre la Hellande & la France, & fur laquelle condition les Troupes d'augmentation ont été accordées en 1703. &fenfuite continuées n'a point été observée par. les Etats Généraux.

Refolu: Qu'au commencement de cette guerre, les Subfides de la part de Sa Majesté & des Etats Généraux ont été payez par égales portions; mais que depuis, Sa Majesté a payé 3. Millions 155. mille Risdales plus que fa Quote.

Ces Refolutions ou Votes de la Chambre des Communes, ainfi données par voie de Décifion, à la charge des Seig. Etats Généraux, qui ont 1 honneur de vivre avec S. M. de la G. B. dans une bonne amitié & confian. ce; & d'être unis par de très étroites Alliances; l'Adreffe qui a fuivi ces Votes,& les con féquences que la chofe entraine après foi, dans un temps que la bonne Union & Har

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