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4.

étoit entierement fauffe, puifque ne pas faire mention d'une chofe étoit bien différent de fa ceffion; 2. que cela ne concernoit pas ceux, qui étoient nomméz dans la lifte de Réunions, dont ledit Article faifoit auffi mention; & 3. que la paix de Munster étant mise pour base & fondement dans l'Article 3. de celle de Ryswick en tout ce qui n'y étoit pas changé (NB.) expréffement, & cette prétendüe celfion ne fe trouvant pas exprimée en aucun endroit, cette affaire devoit être reglée felon la paix de Muniter, qui excepte expréflement de la Souveraineté de la France les Princes & Etats fituées en Alface, comme ces raifons & toutes les autres enfemble, qui fervent en cette matiere, font contenues dans le papier ci-joint fous la lettre. D.

Mais tout cela ne pût pas produire fon effet fouhaité, & les Princes & Seigneurs, que cette reftitution à faire dans l'Alface concernoit, furent obligez

furent obligez, pour fe

conferver du moins leurs terres & M 2

leurs

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La Grande

l'année

1701.&

les raifons pourquoi

leurs revenus, de s'accommoder à la volonté du Roi, & de reconnoître fa Souveraineté, laissant à l'Empereur, à l'Empire, & aux Cercles, de faire valoir en temps & lieu leurs droits, qu'ils ont à prétendre en Alface, & fur leurs membres & terres y fituées.

XIV. Peu d'années après, à fça

gne,

Alliance de voir dans l'année 1700. arriva la mort du Roi Charles II. d'Efpa & le Roi Très-Chrêtien ne voulant pas laiffer cette fucceffion les Cercles à la Sereniffime Maison d'Autriy entrerent che, dont la jufte prétenfion fut dans l'an- même confirmée par la paix des née 1702. Pyrennées, & ne voulant pas auffi fe conformer au Traité de partage, qu'il avoit fait avec l'Angleterre & l'Hollande peu de temps avant cette mort, la guerre préfente com mença entre les Hauts Alliez & la France, & la grande Alliance entre l'Empereur & la Grande-Bre tagne, comme auffi les Provinces Unies des Païs-Bas étant conclüe le 20. Septembre 1701. & les Cercles de l'Empire les plus expofez étant follicitez par les Hauts-Al

liez à y entrer auffi, ils prirent la
refolution de le faire fur la fin du ·
mois de Mars de l'an 1702. & œe-
la par les raifons qui fe trouvent
dans le papier ci joint fous la let
tre E.

Et cette conduite des Cercles
fut auffi approuvée par tout l'Em-
pire, qui entra encore la même
année dans cette guerre, la-
quelle fut dans les premieres an-
nces affez malheureufe pour les
Alliez, & l'experience donna en-
core à connoître ce qui depuis l'an
1672. étoit la troifiéme fois, que
les terres cedées au Roi de Fran-
ce par la Paix de Munfter lui avoi-
ent procuré l'occafion de s'empa-
rer de tant de Fortereffes confide-
rables fur le Rhin, bien qu'il n'y
cût alors près de ce fleuve qu'un
feul Etat de l'Empire, qui entra
dans fes interêts, & d'inquieter
nón feulement par là les Hauts-
Alliez,
, principalement les Etats
Généraux des Provinces-Unies des
Pais-Bas, & de leur donner bien
de l'occupation, mais auffi de pé-
nétrer peu après & même par deux

M 3

fois

E.

Repetition

fois par

la commodité du voifinage de l'Alface, dont le Roi pouvoit tirer tout ce qui lui étoit néceffaire pour une execution de telle importance, jufqu'au Danube, & de fe joindre au Duc de Baviere, couformement au deflein que fon Miniftere en avoit déja eu pour l'avenir en une pareille occafion dans la Négociation de la paix de Munfter, & qui avoit alors été un des plus grands motifs pour s'acquerir ce que la Maifon d'Autriche a eu en Alface, comme les Memoires de cette Négociation de paix de l'an 1646. donnés au public il n'y a pas longtemps, le font clai rement voir par des piéces authentiques. Laquelle expedition toute feule auroit affurément été capable de renverser tout l'Empire & peutêtre aufli avec lui les autres Alliez, & d'ouvrir par là un chemin feur au Roi de France pour aller à: grands pas à la Monarchie Univerfelle, fans l'heureufe bataille de Hochftet.

XV. Ainsi, pour renfermer en en peu de peu de mots ce qui eft contenu

dans

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blir

montré en

détail.

dans le difcours precedent, le Roi mots de de France d'aujourd'hui a eu l'oc- tout ce cafion par l'acquifition des trois qu'on a deEvêchéz & des droits de la Maison d'Autriche en Alface (1) d'éta, peu à peu fa prétendüe Sou veraineté fur les Princes & Etats fituéz en Alface & aux environs, & de les rendre inutiles auffi bien que le Duc de Lorraine à l'Empire dans un tems de guerre, & au licu de cela de s'en fervir pour entretenir des Armées confiderables, & de caufer par là à l'Empire un double dommage, qui en comptant la perte que l'Empire en a faite, pour n'avoir pû fe fervir de ces Etats, conjointement avec le profit que le Roi de France en a tiré, en abufant de ces Etats, montera feulement à l'égard du nombre des Troupes dès so jufqu'a 60 mille hommes, que le Roi a été rendu plus fort par là, qu'il n'auroit été fans cela, & cet accroiffement de force durera autant qu'il ne fera pas tout-à-fait hors de l'Alface, dans laquelle les terres à lui cedées font entremêlées avec celles des Prins

M 4

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