nullus pacis fructus reli- depuis qu'elle à été Etus, fed ab ipfo tam concluë,& qu'au con• pacis, quam belli tem- traire le Roi Trèsporibus, continua, vel Chrêtien les à contiReunionum vexatione, nuellement tourmenvel apertis hoftilitatibus tez en temps de paix afflicti fuerint, hinc Cir- par des reünions, culorum fecuritas vel & par des hoftilitez maxime efflagitat,ut Rex ouvertes en temps Chriftianiffimus, una de guerre; lesdits Cercum indemnifatione dam- cles demandent comnorum in prafenti bello me une fatisfaction illatorum, reftituat om- néceffaire à leur fûrenia ea, que ipfi per Mo-té, que le Roi T. C. nafterienfem & fubfecu- en les indemnifant de tos pacis tractatus de toutes les pertes qu'il Circulis, & à Domo Au- leur à caufées pendant ftriaca ceffa funt nec non la prefente guerre, utriufque Lotharingia & leur reftitüe tout ce Barri Ducatus partes, qui lui à été cedé deftam per tractatus quam dits Cercles tant par vi& armis avulfas, fub- la Paix de Munster & tato undique Feudalita- par les autres traitez tis & Vafallagii nexu. fubfequens, que par Ita ut hac ratione per- la Maifon d'Autriche; pefsis ac in futurum ti- comme auffi les pormendis malis per futu- tions des deux Lorram pacem providea- raines, & de la Duché tur, & fic tranquilli- de Bar, dont il s'eft

tas

maneat.

tas publica inter Re-faifi tant par traittez, gnum Gallia & adja- que par la force des arcentes Imperii Circulos mes, avec une entiere ftabiliatur, ac firma exemption à l'avenir de toute fujettion de Foedalité, & de vaffellage, en forte que par ce moyen la Paix future mette fin à tous les maux pafféz & STADIAN. prévienne ceux que

l'on auroit fujet d'apprehender à l'avenir, & qu'ainfi la tranquillité publique foit réta blie, & demeure ferme entre le Royaume de France, & les Cercles de l'Empire. Donné à Utrecht le 5. Mars 1712. STADIAN.

Datum Ultrajecti ad
Rhenum die 5.
Martii 1713.

DISCOURS

Sur la demande, que les Cercles de l'Empire compris dans la grande Alliance ont fait au Congrès pour la paix touchant la RESTITUTION

De ce qui a été cedé à la France
par la Paix de Munfter, &
les Traités fuivans.

Tout

"Out le Monde fera fans doute entierement affuré de la folidi-. té de la demande, que les Cercles de l'Empire compris dans la grande Alliance ont faite au Congrés rour la paix, touchant la Refti tution de tout ce que l'Empereur, le St. Empire & la Sereniffime Maifon d'Autriche ont cedé à la France par la paix de Munster, & les Traités fuivans, quand on fera voir, que cette demande eft fondée (1) dans la neceffité indifpenfable, (2) dans la juftice & l'é

quité,

A

quité, & même (3 dans la facili-
té, qui fe trouve de la part de la
France, de pouvoir faire cette Re-
ftitution. Et c'eft ce qu'on a entre-
pris de montrer clairement & di-
ftinctement dans le prefent dif-

cours.

1. La Neceffité.

té de la de

Le premier fondement eft la Ne Le premier ceffité, laquelle confifte dans la fondement Barriere des Cercles affeciés, qui de la folidifans cette reftitution ne fauroit ja-mande des mais être obtenue. Pour en être Cercles, eft entierement convaincu l'on n'a qu'à la Necefsi parcourir le paffé, comme la meil té qui conleure regle de l'avenir. fifté dans la I. Commençons par l'Occupa- Barriere tion des trois Evêchés, Metz, Toul & Verdun, lefquels conftitüent un obtenir fans des points de la ceffion faite dans cette reftila paix de Munter à la France: Cet- tution te occupation par voye de fait ar- qui fe monriva dans l'an 1552. fous le Regne tre clairede Henry II. où il eft bien à re- confiderant marquer, qu'avant ce temps là la le paffé. France, n'étoit pas tant à craindre L'occupa à l'Empire, mais après avoir rom- tion des L3

des Cercles, impossible à

Ce

ment en

pu

Toul &

trois Evê- pu par cette occupation sa Barriere, chez, Metz, & yavoir gagné une entrée facile, elle eut par là occafion de commencer quelque temps après (fans les troubles & guerres civiles furvenues on l'auroit affurément fait encore plûtôt) fous le Regne de Henry IV. d'établir les principes, pour faire plus de Conquêtes vers l'Allemagne, ce qui felon les difpofitions faites déja pour celà n'auroit pas manqué d'être bien executé alors, fi la mort violente de Henry IV. ne fût furvenue.

Verdun, arrivée

dans l'année 1552.

La Guerre

de 20 ans qui commença l'an

nee 1618.

11. Cette facilité d'entrer dans l'Empire par le moyen de ces 3. Evêchés fe fit bien voir dans la guerre fi renommée qu'on appelle ori la Fran- en Allemagne celle de 30 ans, qui ce eut la fa- commença peu de temps après, cilité par dans l'an 1618. dans laquelle les les Evêtroupes de la France pénetrérent chez,de pé bien avant dans l'Empire, & le Roi de France d'aujourd'hui remAllemag- porta après, par la paix de Weftne, laquelle phalie de l'année 1648. qui mit la guerre fut fin à cette guerre, l'avantage de finie par la paix.de gagner non feulement par une cefMunfter on lion lesdits trois Evêchez ufurpez

7.étrer bien

avant en

jufques