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née prochaine : & Je vous recommande inftamment de faire une telle diligence, que nos Ennemis foient convaincus que fi nous ne pouvons pas óbtenir une bonne Paix, nous fommes en état de continuer la guerre avec vigueur.

Il fera toûjours en vôtre pouvoir d'emplo yer tout ce que vous me donnerez, à l'ufage que vous trouverez à propos; & Je ne doute pas que peu de temps après qu'on aura com mencé de travailler au Traité, vous ne puifGez juger du fuccès.

MILORDS ET MESSIEURS,

Comme vous m'avez aidé avec plaifir à foutenir cette longue & pefante guerre, auffi Je m'affure qu'il n'y a point de véritable Proteftant, ou de bon Sujet, qui puisse envier à la Grande-Bretagne & à Moi, la gloire & la fatisfaction de la finir par une Paix ju fte & honorable pour nous & pour nos Al

liez.

ww

Une telle Paix donnera une nouvelle vigueur à nôtre Commerce étranger, & Je ferai tout mon poffible pour profiter de l'heureufe occafion qui fe préfente pour faire fleurir nos Manufactures: ce qui foulagera mes Sujets dans les dépenses exceffives qu'ils

font

font obligez de faire, pour entretenir les Pauvres. Je travaillerai auffi à corriger les abus qui fe font introduits dans une partie du Gouvernement, pendant une fi longue guerre.

Je ne puis finir fans vous recommander fortement à tous l'unanimité, & que vous évitiez avec foin tout ce qui pourroit donner lieu à l'Ennemi de croire qu'il y a de la divi fion entre Nous, & par conféquent empê cher que Nous n'obtenions une bonne Paix, dont nous avons de fi raifonnebles espérances, & qui nous paroît fi prochaine.

Je prie Dieu de diriger vos déliberations à ce but, afin qu'étant délivrez du pefant fardeau de la guerre, vous deveniez un peuple heureux & floriflant.

LETTRE

CIRCULAIRE

Que la Reine de la Grande-Bretagne a envoyée à chacun des Alliez.

E Roi Très-Chrêtien ayant témoigné le

Ldefir qu'il a de voir rétablir la tranquilité

de l'Europe, par une Paix fûre & honora

ble

ble pour nous & pour tous nos Hauts-Alliez, & ayant fait quelques offres pour nous difpofer à ouvrir les Conférences à cette fin, lesquelles offres ont été communiquées à tous lesdits Alliez, & les Etats Généraux ayant là deffus déclaré qu'ils font portez & prêts à entrer en Négociation d'une Paix bonne & générale, & à fe joindre à nous pour convier les Puiffances engagées avec nous dans la prefente guerre, d'envoyer leurs Miniftres & Plénipotentiaires au Congrès, le lieu & le temps duquel Congrès ayant été concertez avec le Miniftre desdits Etats Généraux, nous avons crû qu'il étoit néceffaire de vous faire part, fans perdre de temps, que nous fommes tombez d'accord de fixer l'ouverture dudit Congrès au 12. de Janvier prochain, nouveau ftile, en la Ville d'Utrecht. Comme nous n'avons en vûë que de mettre fin à cette guerrre par une Paix folide, & dans laquelle chaque Allié puiffe trouver fa fatisfaction raisonnable, nous ne doutons point que vous ne foyez également porté à contribuer à l'avancement d'une œuvre fi pieuse & falutaire, C'eft pourquoi nous vous prions d'envoyer au plûtôt les Miniftres que vous choifirez pour cet effet, afin qu'ils puiffent arriver à ladite Ville d'Utrecht au temps cideffus marqué. Nous

Nous croyons en outre qu'il eft à propos de vous donner avis, que nous avons réfolu de concert avec Meffieurs les Etats Géné raux, d'envoyer nos Miniftres au Congrès, en qualité feulement de Miniftres Plénipotentiaires, & qu'ils ne prendront fur eux le caractére d'Ambaffadeurs que le jour de la fignature de la Paix, afin d'éviter le plus qu'il fera poffible l'embaras des cérémonies, & les longueurs qui en pourroient naître.

Extrait des Refolution de Meffieurs les
Bourguemaitres, & du Venerable
Magiftrat de la Ville d'Utrecht.
Du Lundi 28 Decembre 1711.

Ur le Rapport des Meffrs. les Bourgue maitres, & des Commiffaires établis pour examiner & régler les Voitures, le Senat, de la Ville a jugés à propos, afin de preve nir les desordres & difputes, qui pouroient furvenir entre les Voituriers, & pour con tribuer à l'avantage, & à l'expedition des Couriers étrangers qui pafferont par ici, de part ou d'autre, d'ordonner provifionellement, & par Décret les Articles fuivant.

En premier lieu, qu'à L'avenir, par pro

vifion, les Couriers étrangers fe ferviront des Voituriers ordinaires de cette Ville, à fçavoir du Corneille van Bueren, Jean Verkerk, Henri Freyling, & Seger van Doornweerd, qui fe tiendront toûjours prêt, foit de jour ou de nuit, au Fauxbourg de la Porte Blanche, dans une des Ecuriers que l'on jugera à propos de choisir pour cela, avec une bonne Chaise roulante, & deux bons Che

vaux.

Qu'auffi-tôt que cette Chaise fera partie, avec un Courier, on en tiendra une autre prête en fa place, avec deux autres Chevaux, pour partir au premier ordre foit de jour ou de nuit, comme dessus.

Les Voituriers fusmentionnés feront obligés de fe dépêcher autant qu'il fera poffible & de faire pour le moins trois Lieues de Hollande, en deux heures de temps; fous peine de caffafion & d'être privés de ce service.

Les Couriers, de leur côté, payeront de châque Lieuë de Hollande ou heures de chemin la fomme de trente fols, outre la Taxs du Paffage.

Et afin que les Couriers foient bien fervis, & qu'on ne le faffé pas trop tarder en chemin, ils payeront leur Voitues entre les mains du maître de la maifen, où ils la prendront.

Et

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