Poésies et nouvelles, Volume 3Libraire d'Amyot, 1855 |
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Adieu aime âme amour ANTONIO GRIMALDI anxiété autorité paternelle beau belle bonheur bras brisé c'était calme chambre chant château de Northal cher enfant chère Isabella ciel cœur comte d'Er comte d'Ermont comtesse d'Ermont consolation cri d'amour d'Antonio d'Hélène d'Ursule devant Dieu dit-il douce douleur écou émotion endor femme fenêtre fleurs Florence frère Jacques front Gaspard genoux Georges Gérard Giacomo gron Hélène heure heureux homme instant ISABELLA GRIMALDI j'ai j'avais jeune fille jour l'amour laisser larmes lèvres longtemps LUIGGINA DE SANTA-CRUX main maison des Roches maldi malheur marquise d'Érigny Maurice d'Erval ment mère monde monsieur l'abbé murmura n'avait pâle pardon parler paroles passé PAUL D'ERMONT pensée père pleurer poëte quitter regard rence répondit reprit reste reux rêve rien s'écria s'écria-t-il sais salon sanglier semblait sentiment seule silence sœur soir soleil souffrir sourire souvenir tante et moi tête Toulouse tremblante Trézette triste tristesse Ursule veux voiture voix yeux
Popular passages
Page 394 - Il n'y avait plus rien à faire; elle languit encore quelque temps, puis mourut. La veille de sa mort, elle me fit asseoir près de son lit, prit une de mes mains dans ses mains tremblantes : — Adieu, ma pauvre Ursule! me dit-elle. — Je ne regrette que toi sur la terre. — Aie bon courage, soigne bien notre père et notre mère; ils sont bons, Ursule, ils nous aiment, quoiqu'ils ne le disent pas toujours. — Ménage ta santé pour eux; tu ne peux mourir qu'après eux. — Adieu, ma bonne sœur;...
Page 418 - Pourquoi le ciel, qui a permis que, pour bien des cœurs , l'amour s'éteignît par l'babitude de se voir , n'at-il pas du moins accordé à ceux qui se séparent la faculté de se pleurer longtemps? Mon Dieu ! la vie que tu as faite est souvent bien triste! Un an après ces événements, la mère d'Ursule tomba malade. Son mal n'était pas du genre de ceux pour lesquels il existe des remèdes; c'était la vie qui s'en allait sans secousse, sans déchirement.
Page 404 - Ursule n'était qu'endormie, elle se réveillait. — Comme la voix d'un Dieu avait dit à une jeune fille morte : «Lève-toi et marche! » ainsi l'amour disait à Ursule : « Réveille-toi ! » Ursule aima subitement; peut-être avait-elle aimé jusqu'alors en secret d'elle-même et des autres; en ce moment, le voile se déchira, et elle vit son amour. Au bout de quelques secondes, elle passa la main sur son front, et dit à voix basse : — Non , ce n'est pas possible ! Je ne fis que répéter...
Page 381 - J'espère, me disais-je, que cette triste maison n'est habitée que par des personnes arrivées presque au terme de leur vie, et dont le corps vieilli ne peut plus ni s'attrister, ni| regretter. — Ce serait affreux d'être jeune là ! La petite maison restait silencieuse : aucun bruit ne s'en échappait , aucun mouvement ne s'y faisait remarquer. Elle était calme comme un tombeau, et chaque jour je me disais : — Qui peut donc vivre ainsi? Le printemps vint. Dans la ruelle, la glace se changea...
Page 419 - ... jointes , il regardait Ursule en répétant, comme un enfant qui supplie pour obtenir ce qu'il désire : « Ma femme ! » Un mois après, il se mourait. A ses derniers instants, quand le prêtre appelé près de lui essaya de le faire penser à Dieu, son • créateur, un moment vint où cette intelligence mourante parut se ranimer, car le vieillard joignit les mains et regarda le ciel.
Page 388 - ... saisit mes deux mains, et avec un regard presque humide de larmes : — Merci! me dit-elle. — C'était la première fois que nous nous parlions.— J'entrai. , La chambre où travaillait Ursule voulait être le salon de la maison : des carreaux rouges y glaçaient les pieds, des chaises de paille étaient les seuls sièges de cette chambre, deux vieilles consoles en ornaient les extrémités. Cette pièce longue, étroite, n'ayant de jour que par la petite fenêtre donnant sur la rue, était...
Page 377 - C'est un des souvenirs mélancoliques de ma vie. — C'est une de ces pensées vers lesquelles l'âme se reporte avec une douce tristesse quand rient l'heure du découragement.—II s'en exhale je ne sais quel renoncement aux trop vives espérances de ce monde, je ne sais quelle abnégation de soi-même qui apaise ce qui murmure en nous, et nous appelle à une silencieuse résignation. Si jamais ces pages sont lues, je ne voudrais pas qu'elles fussent lues par ceux qui sont heureux, complètement...
Page 399 - Je croyais, j'espérais presque qu'il comprenait mon trouble intérieur; mais, hélas! peut-être n'en était-il rien... Il ya tant de choses qui ne se disent qu'avec les paroles. C'était le soir, un de ces beaux soirs d'automne où tout est calme et reposé ; pas un souffle d'air n'agitait les arbres que coloraient les derniers rayons du soleil couchant. Il était impossible de ne pas se laisser aller à une douce rêverie, en présence de cette belle nature qui endormait à cette heure-là tout...
Page 395 - J'aime la lecture, et je ne puis lire : il faut que je travaille. — Je ne prends l'air que le dimanche; je ne vais pas bien loin, car je suis seule. Il ya quelques années, lorsque j'étais plus jeune, j'ai beaucoup rêvé, là, à cette fenêtre, en regardant le ciel. Je peuplais ma solitude de mille chimères, qui abrégeaient la longueur du jour. — Maintenant une espèce d'engourdissement alourdit mes pensées : je ne rêve plus. Tant que j'ai été jeune et un peu jolie, j'ai espéré, au...