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tion n'eft aucunement de vous fouftraire à l'examen de la Cour Imperiale & à fa décision; nous favons que vous ne le pouvez, & qu'on ne peut l'exi"ger.

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C'est cette déclaration qui a porté Son Alteffe à refufer cette Médiation, & à s'en tenir à la voye légitime de la Juftice, & il paroit que cette conduite de Són Alteffe a donné lieu à quelque mécontentement de la part de Sa Majefté Pruffienne.

7. Si Son Alteffe donnoit les mains à la Négociation propofée à la Haye, on voit bien que ce feroit offenfer de nouveau le Roi dePruffe.

8. On ne repetera pás ici d'autres raifons contenues dans la Refolution du 30. Avril, communiquée à Monfieur Lewe van Ad

wart.

9. La Commiffion Imperiale a fuffifamment déclaré que, dès que l'on auroit rétabli toutes chofes fur le pied où elles étoient, elle pouroit convoquer une Diété compofée des Etats qui fe font foumis; & feroit difpofée, fuivant les inftru&tions de Sa Majefté Imperiale, à dresser un Recès d'exécution au nom de la Commiffion, qui pouroit être publiée comme une décifion Imperiale; que pendant l'exécution de ce Recès, lefdits Subdéléguez permettroient que Sa Majesté le Roi de Dannemarc & Leurs Hautes Puiffances envoyaffent chacun une perfonne accreditée ad locum Commiffionis, pour perfuader, comme amis, aux parties de faciliter l'exécution d'un tel Recès de la Commiffion. Mais fuivant les

Inftructions defdits Subdéléguez, la direc

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tion

tion & la décision doivent dépendre d'eux feuls. Et il paroit que ces Députez accreditez pouroient par leur intervention amiable procurer l'accommodement des points qui ne font pas decidez dans les Decrets de l'Empereur, mais qui font contenus dans les Conventions d'Ooffrife, & dont Son Alteffe a fait mention, en peu de mots, dans la fufdite Refolution donnée à Mr. le Baron d'Adwart $. 12. Son Alteffe aprouve cette propofition des Subdéléguez.

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Le 11. de Septembre 1726,

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Comme toutes les démarches de Leurs Hautes Puiffances, quelque preflantes ,, qu'elles fuffent, ne changerent rien à la fituation des chofes, nous pafferons plufieurs Lettres, Réfolutions & Patentes, ,, qui ne difent rien de plus que les précédentes, pour raporter deux Lettres que le Roi de Pruffe écrivit le 10. de Mai 1727,

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Lettre du Roi de Pruffe aux Etats d'Ooftfrife.

FREDERIC GUILLAUME ROI, &c,

Ous voulons bien vous faire favoir par celle-ci, qu'il nous a été remis, il y a quelques jours, une Lettre de Sa Majefté Imperiale, écrite le 13. Avril dernier, & envoyée expreffement par un Courier, par laquelle Sa Majefté Imperiale témoigne fon extrême déplaifir des troubles qui ont durez jufqu'ici en Ooftfrife, & du foulevement

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que

que de votre côté vous pouffez toujours plus loin contre votre Prince, lequel Elle regarde comme une affaire qui fert de mauvais exemple dans l'Empire, & qu'on ne fauroit abfoJument tolerer plus long-tems, après la grande clémence dont il a été ufé envers vous infructueufement; c'eft pourquoi Elle demande. de Nous, & en même tems des autres Princes Condirecteurs du Cercle de Weftphalie, en ces propres termes: . Que nous veuillions ,, étouffer de toute notre force, fitôt qu'il eft poffible, la Rebellion fufcitée par des Sujets fans religion, fans foi, fans honneur, comme une chofe contraire à l'autorité du Chef Suprême dans l'Empire; que Nous veuillions affitter le Prince dans le danger où il fe trouve, avec les Troupes néceflai,, res, rétablir la Paix, tranquillité & obéïffance, mettre les Boutes-feu en prifon, & les garder jufqu'à nouvel ordre: enfin contribuer comme Directeur du Cer

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"" cle, tout ce qui eft néceffaire pour accommoder & faire ceffer promptement les differens pernicieux qui regnent dans la Principauté d'Ooftfrife.

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Comme donc nous ne pouvons nous-même nullement aprouver, que contre nos propres exhortations fi fouvent réïterées envers vous, vous aiez de votre côté pouffé les chofes fi loin, jufqu'à voler, piller, bruler & tuer publiquement; même fuivant la fufdite Lettre de Sa Majesté Impériale, jufqu'à enfermer le Prince & fa famille dans fa résidence, & tâcher à le forcer par un Siege formel, & la ruine d'icelle, à faire tout ce que vous voulez, & cela dans un tems où tout le diffeHh 5

rend

rend étoit ou déja décidé par les Decrets Impériaux, ou pendoit en partie encore devant le Confeil Aulique, duquel vous auriez du attendre par confequent la décifion légitime de Sa Majefté Imperiale. Et comme il ne vous eft nullement inconnu combien feverement ces fortes de rebellions contre le Souverain légitime font défendues par les Conflitutions de Ï'Empire & autres Loix, vous pourez aisément comprendre vous-mêmes que dans de telles circonftances une pareille conduite continuée ne fauroit être indifferénte à nous, comme un Etat fidéle de l'Empire, & qu'il feroit impardonnable à nous, fi nous voulions ufer de connivence à cet égard, ou nous fouftraire à la Commiffion de l'Empire dont nous avons été chargé.

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Mais afin que vous ayez d'autant moins lieu de vous plaindre de quelque précipitation, nous vous faifons conoître préalablement la fufdite férieufe intention de Sa Majefté Impériale, jufqu'à ce que nous aïons communiqué là-deffus avec les Seigneurs nos Condirecteurs, vous exhortant encore par la prefente, très-gracieusement & en même tems très - férieufement, qu'autant que vous defirez éviter l'entiere difgrace de Sa Majesté Imperiale & de l'Empire, avec l'exécution de tous les Directeurs du Cercle de Weftphalie, qui s'enfuivroit très-certainement, fi, contre toute opinion, vous n'y faifiez point d'attention, vous quittiez auffitôt après la lecture de la préfente les armes injuftement prifes contre votre Prince; que vous réduifiez les auteurs de cette émeute dans les juftes bornes, & prêtiez avec eux tranquillement la dûë obéïf

fance,

fance, jufqu'à ce que l'affaire foit entierement terminée par la voie de la juftice, ou par un accommodement amiable, à quoi nous ne manquons pas de bonne volonté de contribuer autant que faire fe pourra. Nous attendons là-deffus inceffamment votre Déclaration pofitive, & dans cette ferme attente, nous vous affurons de notre grace & affection.

Berlin le 10. Mai 1727.

Lettre du Roy de Pruffe aux Etats Généraux des Provinces-Unies sildon des Païs-Bas.

HAUTS ET PUISSANTS SEIGNEURS, TRESCHERS AMIS ET VOISINS.

No

Ous efperons que Vos Hautes Puiffances ne prendront autrement que comme une marque de la confiance conftante que nous avons en Elles, que nous leur donnons communication par celle-ci, de la Lettre qui nous a été envoyée il y a peu de jours de Sa Majefté Imp. par un Courier exprès; par laquelle, Nous comme auffi les autres Princes Condirecteurs du Cercle de Weftphalie, fommes vivement exhortez & priez d'étouffer fans délai, & par tous les moyens fuffifans, les troubles ruineux qui continuent jufqu'à prefent en Ooftfrife; à donner au Prince la protection & fécurité néceffaire contre les Rebelles, & à diriger les chofes de la maniere, que la Paix & la tranquillité de ce Païs foit rétablie au plûtôt.

Nous

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