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neur de tenir avec Meffieurs les Députez de L. H. P. le 25. du mois d'Août dernier, & en particulier de la propofition qu'ils Jui firent de la maniere, qu'ils croyoient la plus facile d'accommoder à l'amiable par l'entremise de Sa Majefté & de Leurs Hautes Puiffances les troubles & les differens qui fubfiftent entre le Prince d'Ooftfrise & la Ville d'Embden avec ceux des Etats du Pays qui tiennent avec elle, fans commettre l'autorité de l'Empereur & la dignité du Prince, & fans difputer la Commiffion Imperiale: Sa Majef té a ordonné au fufdit Miniftre de faire connoitre à Meffieurs les Députez en réponse fur la fufdite propofition, qu'en confideration particuliere de L. H. P. Sa Majesté veut bien fe charger avec elles de cette commiffion fur le pied propofé, & qu'elle donnera les ordres & inftructions néceffaires au fufdit fon Miniftre fur ce fujet; mais que Sa Majefté étoit d'avis, qu'afin que la Négociation ne fut pas infructueufe, il feroit neceffaire avant tout, que Leurs Hautes Puiffances agréaffent & convinffent préalablement, qu'il feroit de part & d'autre fait une ceflation d'armes & hoftilitez, tant avant que durant la Négociaton, & enfuite que cette Négociation ne s'étendroit pas fur les points,qui font déja reglez & décidez par les Décrets Imperiaux & par le Confeil Aulique, conformement aux anciens Accords, Concordats, Refolutions, &c. paffez entre le Prince & fes Etats, mais qu'elle feroit fixée fur les points qui ne font pas de cette maniere decidez; pofant ainfi pour fon.. dement, que tout ce qui eft reglé & décidé, felon les fufdits Accords, Concordats, Re

folu

folutions, &c. par la Cour Aulique, doit être accepté & tenu pour decidé de part & d'autre: & comme Sa Majefté se persuade, que de cette maniere l'affaire pourroit venir le plus fûrement & promptement à une bonne conclufion, elle efpere que L. H. P. feront du même fentiment, & qu'elles fe declareront fur le même pied, & à cet effet Sa Majefté de fon côté veut tâcher de porter le Prince à y donner les mains, & à envoyer ici un Miniftre bien inftruit de fes fentimens, dans l'attente que L. H. P. porteront le Magiftrat d'Embden, & ceux qui tiennent avec lui, d'en faire de même, afin que la Négo ciation puiffe être entamée au plutôt entre les Miniftres, qui de part & d'autre feront commis pour cet accommodement à moyenner. Le fufdit Miniftre de Sa Majefté Danoise prie Meffieurs les Deputez d'avoir la bonté de faire raport de ce que deffus à L. H. P., en fe recommandant toujours à l'honneur de leurs bonnes graces. A la Haye le 24. Septembre 1726.

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(Signé)

N. GRYS.

Voici la Refolution que Leurs Hautes Puiffances prirent fur ce Memoire, le 1. Octobre.

Refo

Refolution de L. H.P. fur le Pro Memoria du Refident de Dannemark.

Mardi 1. Octobre 1726.

Ui le raport de Mr. de Linteloo & autres Deputez, &c. qui ont examiné la propofition faite de la part du Roi de Dannemarc par Mr. Grys fon Refident, dans une Conference qu'il eut avec les Deputez de L. H. P. fur le fujet des prefens troubles de l'Ooftfrife, contenant en fubstance que Sa Majesté Danoife feroit difpofée à employer fa Mediation conjointement avec celle de L. H. P. pour terminer les fufdits troubles, propofant en même tems que pendant la Négociation il convient qu'on s'abftienne de part & d'autre de toute voye de fait, & que ladite Negociation ne s'étendra pas fur les points qui font reglez & decidez par les Decrets Imperiaux, & par ceux du Confeil Aulique, conformement aux Accords, Concordats, Refolutions, &c. paffées entre le Prince d'Ooftfrife & fes Etats, ainfi que ladite Négociation fera limitée aux points qui ne font pas décidez de cette maniere, pofant ainfi pour fondement que tout ce qui a été reglé & decidé par le Confeil Aulique fera reçu de part & d'autre & tenu pour decidé, fuivant les fufdits Accords, Concordats, Refolutions, &c. qu'à cet effet Sa Majesté tâchera d'engager le Prince à envoyer ici un Miniftre inftruit de fes intentions, dans l'efperance que Leurs Hautes Puiffances determineront la

Ville d'Embden & fes adherans d'en faire au

.tant.

Sur quoi étant deliberé a été trouvé bon & arrêté de prier ledit Sr. de Linteloo & autres Deputez pour les affaires d'Ooftfrife de répondre à Mr. Grys dans une nouvelle conference, que l'intention de Sa Majesté de travailler à terminer par un accord amiable les troubles d'Ooftfrife, eft d'autant plus a gréable à L. H. P. qu'elles font perfuadées qu'en cela Sa Maj. n'a d'autre vûë que L. H. P. mêmes, favoir d'éteindre un embrafement qui s'allume dans le voisinage de leurs Etats refpe&tifs, fans prendre parti ni pour les uns ni pour les autres, fans rien entreprendre fur. la Souveraineté de Sa Majefté Imperiale, fans aprouver les voyes de fait de part & d'autre, & fans s'arroger l'autorité de juger des Decrets Imperianx, & ne travaillant à éteindre cet embrafement que dans la crainte qu'il ne foit fatal non feulement à l'Ooftfrife, mais auffi aux Provinces voifines, fi l'on ne travaille par des propofitions amiables à pacifier les efprits irritez que L. H. P. font charmées de ece que Sa Majefté a chargé Mr. Grys de cette Commiffion, & qu'elles concerteront volontiers avec lui fur tout ce qui peut contribuer au fuccès d'une affaire fi importante; que pour commencer L. H. P. jugent qu'elles doivent, fans perdre de tems, informer Mr. Grys de leurs intentions touchant les deux points préliminaires propofez, qui font que, quoique L. H. P. cuffent fouhaité que l'on n'eut commis aucune hoftilité, & qu'elies ne les defaprouvent pas moins que Sa Majefté, L. H. P. ne peuvent efperer qu'on

puiffe engager le Magiftrat d'Embden, & ceux que l'on nomme opofans, par d'autre moyen que par la force, qui rend infructueux tous les bons offices, à retablir les chofes fur le pied où elles étoient, comme un préliminaire, & fans avoir aucune assurance préalable. Selon toutes les aparences il faudra difputer fur le tems qu'il faudra fixer, pour remettre les chofes fur le pied où elles étoient dans ce tems-là. Mais il paroit neceffaire à L. H. P. & praticable de convenir qu'on s'abftienne de voyes de fait, laiffant les chofes in ftatu quo pendant la Negociation pour un accommodement; & qu'il y a lieu d'efperer que les parties confentiront à cet expedient d'autant que L. H. P. trouvent qu'il y a moins de difficulté à determiner de cette maniere la fufpenfion des voies de fait, parceque l'on peut fixer un terme fort court pour les conferences; que L. H. P. prevoyent qu'on aura beaucoup de peine à obtenir de ceux d'Embden & des opofans d'établir comme un point preliminaire, & comme la base des conferences pour un accommodement amiable, (qu'on ne pourra certainement conclure fi les parties ne cedent quelque chofe de leurs Droits & de leurs pretentions;) que de part & d'autre on acceptera & tiendra pour decidé tout ce qui a été reglé & decidé par le Confeil Aulique fuivant les anciens Accords, Concordats, Refolutions, & autres Pactes entre ce Prince & les Etats d'Ooftfrife, furtout puifque c'eft principalement de-là que les troubles prefens tirent leur origine,puifque le Mȧgiftrat d'Embden & fes adherans foutiennent, (on ne decide pas fi c'eft avec ou fans fonTome IV. Hh

de

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