Main Currents in Nineteenth Century Literature, Volume 5

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Macmillan Company, 1906 - Lake poets
 

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Popular passages

Page 104 - Dors-tu content, Voltaire, et ton hideux sourire Voltige-t-il encore sur tes os décharnés ? Ton siècle était, dit-on, trop jeune pour te lire ; Le nôtre doit te plaire et tes hommes sont nés.
Page 29 - Elle grandit, va, court, se mêle à toute chose, Se fait homme, saisit les cœurs, creuse un sillon; Maint roi la foule aux pieds ou lui met un bâillon; Mais qu'elle entre un matin à la diète, au conclave, Et tous les rois soudain verront l'idée esclave Sur leurs têtes de rois que ses pieds courberont Surgir, le globe en main ou la tiare au front.
Page 82 - O Seigneur ! j'ai vecu puissant et solitaire, Laissez-moi m'endormir du sommeil de la terre...
Page 78 - Prends pitié de mon fils, de mon unique enfant ! Prends pitié de sa mère aux larmes condamnée, Qui ne vit que pour lui, qui meurt abandonnée, Qui n'a pas dû rester pour voir mourir son fils ! Dieu jeune, viens aider sa jeunesse. Assoupis, Assoupis dans son sein cette fièvre brûlante Qui dévore la fleur de sa vie innocente. Apollon! si jamais...
Page 80 - Adjure cieux et mers, dieu, temple, autel, déesse; Pars; et si tu reviens sans les avoir fléchis, Adieu, ma mère, adieu, tu n'auras plus de fils. — J'aurai toujours un fils; va, la belle espérance Me dit...
Page 295 - Je suis jeune; la pourpre en mes veines abonde; Mes cheveux sont de jais et mes regards de feu, Et, sans gravier ni toux, ma poitrine profonde Aspire à pleins poumons l'air du ciel, l'air de Dieu.
Page 294 - Ainsi faite, la moricaude Bat les plus altières beautés, Et de ses yeux la lueur chaude Rend la flamme aux satiétés. Elle a dans sa laideur piquante Un grain de sel de cette mer D'où jaillit, nue et provocante, L'acre Vénus du gouffre amer.
Page 92 - Oh! si vous rencontrez quelque part sous les cieux Une femme au front pur, au pas grave, aux doux yeux, Que suivent quatre enfants dont le dernier chancelle, Les surveillant bien tous, et, s'il passe auprès d'elle Quelque aveugle indigent que l'âge appesantit, Mettant une humble aumône aux mains du plus petit ; Si, quand la diatribe autour d'un nom s'élance, Vous voyez une femme écouter en silence, Et douter, puis vous dire : — Attendons pour juger.
Page 300 - Non, imbéciles, non, crétins et goitreux que vous êtes, un livre ne fait pas de la soupe à la gélatine ; — un roman n'est pas une paire de bottes sans couture; un sonnet, une seringue à jet continu; un drame n'est pas un chemin de fer, toutes choses essentiellement civilisantes, et faisant marcher l'humanité dans la voie du progrès.
Page 103 - Dans tes temples muets amène à pas tremblants ; Je ne suis pas de ceux qui vont à ton Calvaire , En se frappant le cœur, baiser tes pieds sanglants ; Et je reste debout sous tes sacrés portiques , Quand ton peuple fidèle , autour des noirs arceaux , . Se courbe en murmurant sous le vent des cantiques, Comme au souffle du nord un peuple de roseaux.

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