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de l'accomplir dans tous ses points et clauses, et de remplir également les engagemens qui subsistent entre elles et S. M. impériale de toutes les Russies.

Cet acte d'accession et d'acceptation sera ratifié par S. M. très-chrétienne et S. M. impériale de toutes les Russies, et par S. M. l'Impératrice-Reine d'Hongrie et de Bohème, et les ratifications en seront échangées ici à St. Pétersbourg dans l'espace de deux mois, ou plutôt si faire se peut.

En foi de quoi, nous plénipotentiaires ci-dessus nommés, avons, en vertu de nos pleins-pouvoirs, signé cet acte de nos mains, et y fait apposer les cachets de nos armes.

Fait à St. Pétersbourg, le septième de mars mil sept cent soixante.

L.S PAUL GALLUCCIO - L'HOSPITAL.

L.S. MICHEL COMTE DE WORONZOW

L.S JEAN DE SCHOUVA

JEAN DE SCHOUVALOW.

L.S. NICOLAS COMTE D'ESTERHAZY.

1760, 10 Mars.

ACCESSION

de l'Impératrice de Russie aux traité, articles séparés et déclaration, signés les 4 Mai et 13 Août 1758 entre les rois de France et de Danemarck, ainsi qu'à la déclaration de l'Impératrice-Reine du 20 Octobre suivant, en date de St. Pétersbourg du 10 Mars 1760.

Au nom de la très-sainte et indivisible Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit.

Soit notoire à tous et un chacun à qui il appartiendra. Sa Majesté impériale de toutes les Russies ayant été invitée d'accéder, comme partie principale contrac-, tante, au traité conclu à Copenhague le quatre mai mil sept cent cinquante-huit entre S. M. très-chrétienne et S. M. danoise, et à ses deux articles séparés, lesquels traité et articles séparés ont été depuis éclaircis par les déclarations du cardinal de Bernis, du 13 août, et celles du comte de Dietrichstein, du 20 octobre, et en conséquence formellement garantis par S. M. l'Impératrice - Reine d'Hongrie et de Bohème, et desquels le contenu est inséré ici mot à mot.

S. M. danoise désirant sincèrement concourir, de concert avec S. M. très-chrétienne, autant que la situation de ses états et son amour pour ses peuples pourront le permettre, à tout ce qui peut être agréable à S. M. très-chrétienne et à tout ce qui pourroit avancer la fin de la guerre qui déchire l'Allemagne, et S. M. très-chrétienne ayant, dans cette vue, autorisé pour cet effet le S. JEAN-FRANÇOIS OGIER, président au parlement de Paris, surintendant de la maison et finances de Mme. la Dauphine, son ambassadeur auprès de S. M. danoise; et S. M. danoise ayant pareillement autorisé dans la même vue ses ministres d'état et de son conseil, le S', JEAN-LOUIS DE HOLSTEIN COMTE DE LETHRABOURG, chevalier de l'ordre de l'éléphant et son premier secrétaire d'état au département de l'intérieur des royaumes de Danemarck et de Norwège, le S. CHRÉTIEN - AUGUSTE COMTE DE BERCKENSTEIN, chevalier de l'ordre de l'éléphant et l'un de ses chambellans, le S. FRÉDÉRIC - LOUIS BARON DE DEHN, chevalier de l'ordre de l'éléphant, et le S'. JEANHARTWIG-ERNEST BARON DE BERNSTORFF, chevalier de l'ordre de l'éléphant, aussi l'un de ses chambellans et son premier secrétaire d'état au département des affaires étrangères et des provinces allemandes, lesdits ministres, après avoir échangé leurs pleins-pouvoirs respectifs, sont convenus des articles suivans."

ARTICLE I.

❝S. M. danoise promet, sans pour cela s'engager à aucune démarche qui soit contraire à la neutralité qu'elle a embrassée, d'assembler, deux mois après l'échange des ratifications de ce traité, dans le duché de Holstein, une armée de dix-huit mille hommes

d'infanterie et de six mille hommes de cavalerie, et de les y entretenir à ses propres frais et dépens pendant le tems que durera la présente guerre, se réservant de convenir vers la fin de cette année des arrangemens convenables pour pourvoir à la subsistance de cette armée."

ARTICLE I I

"S. M. danoise déclare qu'elle regardera toutes les attaques, invasions ou entreprises faites sur les états du grand-duc de Russie et de Holstein, ou sur une partie d'iceux, ainsi que sur la liberté et la neutralité des villes de Lubeck et de Hambourg, comme si elles avoient été formées contre ses propres états.”

ARTICLE III,

"Le Roi très-chrétien s'engage de son côté à faire de bonne foi tous ses efforts pour procurer au roi de Danemarck, à la paix, ou plûtôt si cela se peut, un accommodement solide avec le grand-duc de Russie, et l'échange gratuit de ce qu'il possède en Holstein contre les comtés d'Oldembourg et de Delmenhorst, ou, si ce prince se refusoit à cette proposition et à tous les moyens employés pour la lui faire goûter, S. M. très - chrétienne promet à S. M. danoise de lui en procurer à la paix un équivalent juste et raisonnable.”

ARTICLE IV.

"Comme la marche et l'entretien des troupes qui, en vertu de l'article premier, doivent se rassembler dans le Holstein, occasionneront de grands frais à S. M. danoise, le Roi très - chrétien prend sur lui de

lui faire avancer, par des négocians ou autres particuliers de ses sujets, une somme de six millions de livres tournois à cinq pour cent, ou à un denier plus favorable, s'il est possible, lesquels intérêts seront payés de quartier en quartier, et ce en déduction sur le payement des subsides convenus entre les deux couronnes, et ses ordres seront donnés pour que cette somme soit assignée et comptée avec tout le secret et toute la ponctualité possible, suivant ce qui en sera concerté et convenu entre le ministère du Roi trèschrétien et le comte de Wedelfryes, soit pour l'étendue des termes, soit pour les moyens de faire les remises dans les villes et lieux dont on conviendra, dans lesquels le roi de Danemarck les fera toucher pour son compte, et d'où il les fera transporter à ses frais ainsi que pour ceux du change."

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"Le roi de Danemarck promet de rembourser ladite somme de six millions de livres tournois, avec les intérêts qui en pourroient être dus, en six années, et spécialement sur les subsides fournis par la couronne de France à celle de Danemarck, tant qu'ils auront lieu, le premier remboursement devant se faire trois mois après la conclusion de la paix d'Allemagne, ou dans pareil délai, à compter du jour de l'exécution de la convention pour l'échange des états du grandduc en Holstein contre les comtés d'Oldembourg et de Delmenhorst, si on en convient avant ladite pacification."

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"Et comme le Roi très-chrétien est bien aise de tranquilliser S. M. danoise sur toute inquiétude à

l'égard

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