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"Le sérénissime électeur ayant témoigné désirer que le Roi voulût bien déclarer, que le traité signé cejourd'hui ne dérogera en rien à la convention conclue à Vienne entre S. M. l'Impératrice - Reine d'Hongrie et de Bohème et son altesse électorale, le 30 octobre 1757, et le sérénissime électeur ayant fait remettre à cet effet au Roi une traduction françoise de ladite convention et de la déclaration de l'Impératrice-Reine y relative, laquelle traduction a été certifiée conforme aux originaux en langue allemande, par le S'. baron de Beckers, son ministre plénipotentiaire près du Roi, et S. M. voulant donner à S. A. électorale cette nouvelle preuve de son affection et de sa condescendance à ses désirs, a déclaré et déclare que le traité signé cejourd'hui ne dérogera en rien à ladite convention du 30 octobre 1757, ni à la déclaration de l'Impératrice-Reine susmentionnée, le tout conformément à l'acte de garantie de la possession des duchés de Berg et Juliers, donnée par le Roi à l'électeur le 21 mars 1757, et aux dispositions des traités de Westphalie et du traité de Clèves de 1666."

"La présente déclaration aura la même vigueur et la même durée que le traité conclu cejourd'hui entre le Roi et S. A. électorale, et sera ratifiée en même tems que ledit traité."

"En foi de quoi, nous ministres soussignés, munis des pleins-pouvoirs de Sa Majesté et de son altesse électorale Palatine, avons signé la présente déclaration, et y avons apposé les cachets dé nos armes."

"Fait à Versailles, le trente avril mil sept cent cinquante-neuf.”

L. S. LE DUC DE CHOISEUL.

L. S.

HEN. ANT. DE BECKERS, BARON DE
WESTERSTETTEN.

Nous, ayant agréable la susdite déclaration dans tout son contenu, l'avons acceptée, approuvée, ratifiée et confirmée, et, par ces présentes signées de notre main, l'acceptons, approuvons, ratifions et confir mons, le tout en foi et parole d'Électeur; en témoin de quoi nous avons fait mettre notre scel secret à ces présentes. Donné à Manheim, le septième jour du mois de mai l'an de grace mil sept cent cinquante-neuf.

Signé

LS CHARLES-THÉODORE ÉLECTEUR.

Et plus bas

P. BARON DE WACHTENDONCK.

1760, 7 Mars.

ACCESSION

de l'Impératrice de Russie au traité défensif de Versailles du 30 Décembre 1758, signée à St. Pétersbourg le 7 Mars 1760.

Au nom de la très-sainte et indivisible Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit.

Soit notoire à tous et un chacun à qui il appar

tiendra. Comme, en confirmation de l'alliance défensive de Versailles du 1 mai 1756, et pour prendre des mesures plus efficaces, afin de réduire au plutôt le roi de Prusse, agresseur dans la présente guerre, à la raison, en l'obligeant à donner aux parties lésées une juste satisfaction pour le passé, ainsi que pour mettre des bornes suffisantes à son ambition démesurée pour l'avenir, et rétablir solidement le repos public, Leurs Majestés le Roi très-chrétien et l'ImpératriceReine ont jugé nécessaire de conclure entre elles un nouveau traité à Versailles, le 30 décembre 1758, dúquel, aussi bien que de trois articles séparés, la teneur s'ensuit.

Suit le traité du 30 décembre 1758 a, avec ses trois articles séparés.

Et comme Leurs Majestés, en communiquant ce traité à S. M. impériale de toutes les Russies, l'ont, en conséquence de l'article XXII, formellement et amiablement fait inviter d'y accéder comme partie principale contractante, S. M. impériale toujours animée du désir de concourir à toutes les mesures qui peuvent procurer une prompte et heureuse fin de la présente guerre, et le rétablissement de la tranquillité publique sur un pied stable, et pour donner une nouvelle preuve de son amitié inaltérable à ses hauts alliés, a résolu de se prêter à ce qu'ils ont souhaité d'elle en cette occasion. A cet effet, S. M. impériale a autorisé et commis son chancelier, sénateur, conseiller privé actuel, lieutenant des gardes du corps, chambellan actuel et chevalier des ordres de St. André, des aigles blanc et noir, de St. Alexandre Newsky et de Ste. Anne, MICHEL COMTE DE WORONZOw; et son lieutenant général de ses armées, son chambellan actuel, turateur de l'université de Moscou et de l'académie des beaux-arts, chevalier des ordres de l'aigle blanc, de St. Alexandre Newsky et de Ste. Anne, IwaN DE SCHOUWALOFF, pour traiter et convenir de son accession au susdit traité du 30 décembre 1758, avec l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de S. M. très-chrétienne auprès de S. M. impériale de toutes les Russies, le lieutenant général des armées du Roi, inspecteur général de sa cavalerie et de ses dragons, chevalier de ses ordres et de celui de S. M. sicilienne, grand et premier écuyer de Madame de France,

a Nous ne donnons pas les articles de ce traité, qui a été publié par WENCK et DE MARTENS,

PAUL GALLUCCIO L'HOSPITAL, marquis de Châteauneuf sur Cher; et avec le chambellan, conseiller actuel intime, garde de la couronne du royaume de Hongrie, chevalier des ordres de St. André et de St. Alexandre Newsky, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de S. M. l'Impératrice - Reine d'Hongrie et de Bohème à la cour de S. M. impériale de toutes les Russies, NICOLAS ESTERHAZY DE GALANTA, seigneur héréditaire de Forckenstein, comte du St. Empire romain, l'un et l'autre munis dans cette vuè des pleinspouvoirs de la part de leurs maîtres respectifs; lesquels plénipotentiaires, après plusieurs conférences tenues entre eux, ont arrrêté que S. M. impériale de toutes les Russies accéderoit, comme elle accède effectivement par le présent acte, en qualité de partie principale contractante, au traité de Versailles et à ses articles séparés ci-dessus insérés, S. M. impériale promettant d'en accomplir les stipulations, autant qu'elles peuvent avoir rapport à la Russie, y comprenant nommément ce qui a été accordé par l'article VI en faveur du roi de Pologne, et excluant au contraire les stipulations qui regardent 'l'Italie, auxquelles S. M. impériale ne sauroit prendre part à cause de l'éloignement des lieux, quoiqu'elle loue et approuve d'ailleurs les mesures concertées entre S. M. le roi de France et S. M. l'Impératrice-Reine pour le maintien de la tranquillité dans ces quartiers-là; S. M. impériale de toutes les Russies se rapportant au reste aux clauses contenues dans son acte d'accession au traité de l'alliance défensive du 1 mai 1756.

En échange, Leurs susdites Majestés acceptant cette accession de S. M. impériale de toutes les Russies, et la reconnoissant en qualité de partie principale contractante dans ledit traité du 30 déc. 1758, promettent

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