Souvenirs et impressions littérairesJ. Hetzel et A. Lacroix, 1862 - 323 pages |
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Popular passages
Page 167 - Dans les temps où le mal vient de ce que les hommes se méconnaissent et se détestent, la mission de l'artiste est de célébrer la douceur, la confiance, l'amitié, et de rappeler ainsi aux hommes endurcis ou découragés, que les mœurs pures, les sentiments tendres et l'équité primitive, sont ou peuvent être encore de ce monde.
Page 151 - J'avais toujours eu envie de faire, tout comme un autre, mon petit chef de brigands. Le chef de brigands qui a défrayé tant de romans et de mélodrames sous l'Empire, sous la Restauration, et jusque dans la littérature romantique, a toujours amusé tout le monde, et l'intérêt principal s'est toujours attaché à ce personnage terrible et mystérieux.
Page 106 - ... dénonciateurs, de pourvoyeurs du ministère public ; singulière fonction pour des gens de lettres vis-à-vis de leurs confrères ! Les rigueurs des gouvernements contre la presse n'ont jamais suffi à ces critiques farouches. Ils voudraient qu'elles portassent non seulement sur les œuvres, mais encore sur les personnes, et, si on les écoutait, il serait défendu à certains d'entre nous d'écrire quoi que ce soit. Du temps que je fis Indiana, on criait au saint-simonisme à propos de tout....
Page 89 - C'est le moment de Samson, quand, aveugle et dans les fers, il méditait au pied d'une colonne. Loin d'ici ce corps de boue; esprit, je revêtirai des ailes! Oui, je m'envolerai!... je m'envolerai de la sphère des planètes et des étoiles, et je ne m'arrêterai que là où se séparent le créateur et la nature . Les voilà... les voilà... les voilà ces deux ailes...
Page 131 - Pourquoi, en supposant que mon type fût trop idéalisé, n'aurais-je pas eu le droit de faire pour les hommes du peuple ce qu'on m'avait permis de faire pour ceux des autres classes? Pourquoi n'aurais-je pas tracé un portrait, le plus agréable et le plus sérieux possible, pour que tous les ouvriers intelligents et bons eussent le désir de lui ressembler? Depuis quand le roman est-il forcément la peinture de ce qui est, la dure et froide réalité des hommes et des choses contemporaines...
Page 137 - Tel qu'il est, l'ouvrage a de l'intérêt et, contre ma coutume quand il s'agit de mes ouvrages, j'en conseille la lecture. On y apprendra beaucoup de choses qui ne sont pas nouvelles pour les gens instruits, mais qui, par leur rapprochement, jettent une certaine lumière sur les préoccupations et, par conséquent, sur l'esprit du siècle de Marie-Thérèse et de Frédéric II, de Voltaire et de Cagliostro...
Page 140 - ... toutes les émotions et à toutes les chances de la vie. Jeanne est une première tentative qui m'a conduit à faire plus tard la Mare au Diable, le Champi et la Petite Fadette. La vierge d'Holbein m'avait toujours frappé comme un type mystérieux où je ne pouvais voir qu'une fille des champs rêveuse, sévère et simple...
Page 27 - Goethe, poussé par un instinct prophétique qu'il n'a pas compris luimême, a infligé au disciple de Spinosa un horrible ennui, un lent désespoir, contre lequel échouent la raillerie voltairienne, l'orgueil scientifique et la puissante sérénité de la propre organisation de Gœthe.
Page 87 - ... l'homme qui embrassera toute la pensée de mes chants, qui saisira du regard tous les éclairs de mon âme? Malheur à qui épuise pour la foule sa voix ou sa langue!... La lang.ue ment à la voix et la voix ment aux pensées... La pensée s'envole rapide de l'âme avant d'éclater en mots...
Page 106 - Elle cherche, comme disent les bonnes gens, midi à quatorze heures, et a dû faire beaucoup de mal aux artistes qui se sont préoccupés de ses arrêts plus que de raison. Sous tous les régimes et dans tous les temps, il ya eu, d'ailleurs, une race de critiques qui, au mépris de leur propre talent, se sont imaginé devoir faire le métier de dénonciateurs, de pourvoyeurs du ministère public ; singulière fonction pour des gens de lettres vis-à-vis de leurs confrères ! Les rigueurs des gouvernements...