Mémoires, Volume 2

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Page 281 - Je fais ici la plus sur« prenante campagne qui ait jamais été !» : c'est un « miracle que nos subsistances, et une merveille que « la vertu et la fermeté du soldat à souffrir la faim. « On s'accoutume à tout : je crois cependant que « l'habitude de ne pas manger n'est pas bien facile à
Page 53 - ... j'ai ouï dire qu'il n'ya que ces trois petits « points dans mon procès ; or c'est bien assez pour « faire juger un homme pendable. » Je voulois donc et je demandai qu'on m'envoyât le comte de...
Page 85 - Je vous ai mandé plu« sieurs fois qu'il ne se pouvoit rien ajouter à la sa« tisfaction que j'ai de vos services ; que les discours « que l'on tient, et dont on vous informe avec tant de « soin , ne doivent faire aucune impression sur vous ; « que rien ne peut à mon égard diminuer le mérite « de ce que vous avez fait depuis l'année dernière , « et que vous devez continuer avec le même zèle.
Page 259 - occasions je passe dans les rangs , je caresse le « soldat, je lui parle de manière à lui faire prendre « patience , et j'ai eu la consolation d'en entendre
Page 31 - Français que roi , ajouta-t-il ; ce qui ternit la gloire de la nation m'est plus sensible que tout autre intérêt. C'est d'ordinaire sur les six heures du soir que Chamillard vient travailler avec moi , et pendant plus de trois mois il ne m'apprenoit que des choses désa
Page 384 - L'armée ennemie marcha le 2 septembre pour s'approcher de Tournay. Sur ce mouvement, je fortifiai le corps du comte de Coigny , qui étoit entre SaintAmand et Valenciennes; j'ordonnai aussi au comte de Saillant d'envoyer Pasteur, brigadier des troupes d'Espagne , et très-bon partisan , pour pénétrer dans la Hollande, où il n'y avoit point de troupes. Il s'acquitta fort bien de sa commission : il alla tout près de Rotterdam , et brûla les petites villes de Tortolles et de Sleimbourg. Cette...
Page 473 - Languedoc, et les plus honnêtes gens d'une province qui avoit conservé une grande reconnoissance du service que je lui avois rendu quelques années auparavant en dissipant les fanatiques et rétablissant le calme , sans dépense pour le Roi ni pour la province, et même sans effusion de sang. La princesse d'Auvergne vint aussi de Montpellier pour me voir. Cette belle et malheureuse princesse, sœur du duc d'Aremberg, avoit épousé un écuyer de son mari; et quoiqu'une faute si capitale n'attire...
Page 297 - Il est certain, sire, que la perte des en« nemis est quatre fois plus grande que la nôtre; « qu'ils ne nous ont fait aucun prisonnier, ou très« peu; qu'ils ont été repoussés jusqu'à cinq et six « fois. Il n'ya personne qui ne convienne que s'ils « ont gagné le terrain que nous occupions, nous « n'ayons remporté la victoire, par le très-grand « nombre d'hommes tués et blessés de leur part. Jus...
Page 426 - Il fut convenu que nous dînerions alternativement l'un chez l'autre avec les principaux chacun de notre parti, et qu'il y auroit le soir un jeu dans mon appartement, qui étoit le plus commode. Ce fut d'abord au piquet, auquel nous substituâmes ensuite un brelan très-médiocre qui se faisoit sur les six heures du soir, et quelquefois on soupoit ensemble. Dans la première conférence , le prince Eugène me dit que l'Empereur vouloit sincèrement la paix, mais qu'il étoit obligé aux égards convenables...
Page 441 - France seroient positives, sans quoi le prince Eugène ne se seroit pas arrêté à Stuttgard. M. de Voisin m'écrivit à cette occasion qu'il ne pouvoit s'empêcher de me dire en confidence que souvent je pressois le Roi avec trop de vivacité. Je lui répondis : « Je sais bien que les « maximes des bons courtisans sont de préférer le « bonheur de plaire au maître à la gloire de le bien « servir; mais comme j'ai toujours été très-éloigné de u ces principes, je ne changerai pas. Au reste,...

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