Rapports du physique et du moral de l'homme

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Fortin, 1843 - 568 pages
 

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Page 227 - Non, l'amour, tel que le développe la nature, n'est pas ce torrent effréné qui renverse tout : ce n'est point ce fantôme théâtral qui se nourrit de ses propres éclats, se complaît dans une vaine représentation, et s'enivre lui-même des effets qu'il produit sur les spectateurs.
Page 227 - C'est encore moins cette froide galanterie qui se joue d'elle-même el de son objet, dénature, par une expression recherchée, les sentiments tendres et délicats, et n'a pas même la prétention de tromper la personne à laquelle ils s'adressent ; ou cette métaphysique subtile qui, née de, l'impuissance du cœur et de l'imagination, a trouvé le moyen de rendre fastidieux les intérêts les plus chers aux âmes véritablement sensibles.
Page 504 - ... chercher dans le corps vivant autant de causes actives que d'actes ou d'opérations? d'y multiplier les principes avec les phénomènes ? Et si la pensée diffère essentiellement de la chaleur animale comme la chaleur animale diffère du chyle et de la semence , faudra-t-il avoir recours à des forces inconnues et particulières pour mettre en jeu les organes pensants, et pour expliquer leur influence sur les autres parties du système animal?
Page 439 - Quoiqu'il soit très-avéré sans doute que la conscience des impressions suppose toujours l'existence et l'action de la sensibilité , la sensibilité n'en est pas moins vivante dans plusieurs parties où le moi n'aperçoit nullement sa présence ; elle n'en détermine pas moins un grand nombre de fonctions importantes et régulières , sans que le moi reçoive aucun avertissement de son action.
Page 122 - ... favorisent leur propre dissolution. La fonction propre de l'un est de percevoir chaque impression particulière , d'y attacher des signes , de combiner les différentes impressions , de les comparer entre elles , d'en tirer des jugements et des déterminations; comme la fonction de l'autre est d'agir sur les substances nutritives, dont la présence le stimule , de les dissoudre , d'en assimiler les sucs a notre nature.
Page 292 - J'en ai vu dont le goût avait acquis une finesse particulière, et qui désiraient ou savaient choisir les aliments, et même les remèdes qui paraissaient leur être véritablement utiles, avec une sagacité qu'on n'observe, pour l'ordinaire, que dans les animaux.
Page 479 - La sympathie morale (si elle est une faculté particulière) consiste dans la faculté de partager les idées et les affections des autres ; dans le désir de leur faire partager ses propres idées et ses affections dans le besoin d'agir sur leur volonté.
Page 513 - ... sur toutes les parties un organe majeur et prédominant dépend surtout de deux circonstances particulières : je veux dire du degré de sa sensibilité propre et de l'importance de ses fonctions. La vive sensibilité d'un organe peut être due au grand nombre de nerfs qui l'animent. Les parois de l'estomac et la superficie de la peau , surtout à la paume des mains et à la plante des pieds , également...
Page 456 - ... commun. Rien ne ressemble moins encore à la manière dont les sensations se perçoivent, dont les idées et les désirs se forment réellement, que ces opérations partielles d'un sens qu'on fait agir dans un isolement absolu du système, qu'on prive même de son influence vitale, sans laquelle il ne saurait y avoir de sensation. Rien surtout n'est plus chimérique que ces opérations de l'organe pensant, qu'on ne balance point à faire agir comme une force indépendante; qu'on sépare, sans...
Page 71 - Bacon, dit-il, vint tout à. coup au milieu des ténèbres « et des cris barbares de l'école , ouvrir de nouvelles « routes à l'esprit humain....; Hobbes fut conduit à la « véritable origine de nos connaissances. Mais c'était « Locke, SUCCESSEUR de Bacon, qui devait pour la

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