Le Magasin de librairie, Volume 1

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1858
 

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Page 380 - Quelquefois en attachant mes yeux sur toi, j'allais jusqu'à former des désirs aussi insensés que coupables: tantôt j'aurais voulu être avec toi la seule créature vivante sur la terre ; tantôt, sentant une divinité qui m'arrêtait dans mes horribles transports, j'aurais désiré que cette divinité se fût anéantie, pourvu que serrée dans tes bras, j'eusse roulé d'abîme en abîme avec les débris de Dieu et du monde!
Page 202 - Mon beau voyage encore est si loin de sa fin! Je pars, et des ormeaux qui bordent le chemin J'ai passé les premiers à peine. Au banquet de la vie à peine commencé Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encore pleine.
Page 110 - J'aime le jeu, l'amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout ; il n'est rien Qui ne me soit souverain bien, Jusqu'au sombre plaisir d'un cœur mélancolique. Viens donc ; et de ce bien, ô douce Volupté, Veux-tu savoir au vrai la mesure certaine? Il m'en faut tout au moins un siècle bien compté; Car trente ans ce n'est pas la peine.
Page 54 - Dites-lui que ce Henri dont l'univers bénit la mémoire, celui de ses aïeux qu'il voulait prendre pour modèle, faisait passer des vivres dans Paris révolté, qu'il assiégeait en personne ; et que ses conseillers féroces font rebrousser " les farines que le commerce apporte dans Paris fidèle et affamé.
Page 53 - ... et leurs caresses et leurs présents; diteslui que toute la nuit ces satellites étrangers, gorgés d'or et de vin, ont prédit dans leurs chants impies l'asservissement de la France, et que leurs vœux brutaux invoquaient la destruction de l'Assemblée nationale; dites-lui que dans son palais même les courtisans ont mêlé leurs danses au son de cette musique barbare, et que telle...
Page 102 - Hélas ! plus ils sont dangereux , Plus je me plais à m'attacher sur eux. Par quel ordre du ciel, que je ne puis comprendre, Vous dis-je plus que je ne dois...
Page 401 - Coulez, coulez pour eux; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent; Oubliez les heureux. « Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m'échappe et fuit; Je dis à cette nuit: « Sois plus lente»; et l'aurore Va dissiper la nuit.
Page 239 - par quel charme tu as pu m'enchanter. Est-ce par ton « esprit? mais nos mères en ont plus que nous deux. Est-ce » par tes caresses ? mais elles m'embrassent plus souvent que
Page 203 - Je veux achever mon année. Brillante sur ma tige et l'honneur du jardin, Je n'ai vu luire encor que les feux du matin : Je veux achever ma journée.
Page 108 - Vous vous aimez en sœurs : cependant j'ai raison D'éviter la comparaison. L'or se peut partager, mais non pas la louange. Le plus grand orateur, quand ce serait un ange, Ne contenterait pas, en semblables desseins, Deux belles, deux héros, deux auteurs, ni deux saints.

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