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Nouveautés chez le même Libraire;

TRAITE' d'Orthographe françoise, in-8°. nouvelle édition, reliée,

71.

Le Diogène moderne, ou le Défaprobateur, 2 vol. in-8°. br.

Le Mendiant boîteux, 2 part. en un volume in-8°. br.

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Confidérations fur les caufes phyfiques, in-8°. rel.

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2 1.10 f

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Mémoire fur la mufique des Anciens,

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91.

Mémoire fur la conftruction de la Coupole projetée pour couronner la nouvelle Eglife de Ste Genevieve, in-4°. 1 1. 10 f. Satyres de Juvenal; par M. Dufaulx,

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72 1,

71. Recréations économiques, vol. in-89. br. 2 l. 10 f. La Botanique mife à la partée de tout le monde ou collection de planches gravées d'une maniere nouvelle & colorées, &c. par louscription par an, Nouvelles recréations phyfiques & mathématiques, 4 vol. in-8°. Mémoires fur les objets les plus importans de l'architecture; par M. Patte, vol. in4°. enrichi de nombre de planches, br. 151. Monumens érigés en France à la gloire de Louis XV; par M. Patte, vol. in fol., gr, papier avec beaucoup de figures, br. 361.

241.

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A Mademoiselle de ***

LE RETOUR DU PRINTEMS. Ode.

ON

N ne fent plus des vents la piquante froi-
dure,

Un zéphire nouveau ramené les beaux jours;
Les arbres rajeunis reprennent leur verdure,
Et les ruifleaux leur cours.

Le foleil a fondu les neiges des montagnes,
Etl'aquilon fougueux a quitté nos vallons

Flore vient embellir nos riantes campagnes
De fes fuperbes dons.

Le papillon léger, tout fier de fa parure,
Frappe par fon éclat, & féduit mille fleurs ;
Il aime, il eft heureux... & cet amant parjure
Eft comblé de faveurs.

Le timide muguet & l'humble violette
S'empreflent tour-à-tour de répondre à nos vœux,
La rofe ouvre fon fein à l'ardeur inquiete
Du zéphir amoureux.

Les oifeaux, dans nos bois, par leur charmant ramage,

Semblent vouloir porter le plaifir dans nos cœurs.
On voit naître par-tout, pour orner ce bocage,
Les plus brillantes fleurs.

Nos troupeaux ont repris une nouvelle vie;
Et bondiflent gaiment fur le trefle feuri;
Ils bravent, en foulant l'émail de la prairie,
Les ardeurs du midi.

Embralé de l'ardeur qui l'enflamme & le preffe,
Le tendre roffignol, par fes chants langoureux,.
Sur un myrte écarté prodigue fa tendreЛle
A l'objet de fes feux.

Au lever d'un beau jour l'alouette & la grive
Charment le laboureur ennuyé du repos;

Il prête à leurs chansons une oreille attentive
Et reprend les travaux.

Au comble de fes voeux l'innocente bergere,
A la voix des oifeaux mêlant fes doux accens,

Chante avec fon berger fur la verte fougere
Le retour du printems.

Son cœur docile au Dieu qui l'anime & l'inspire,
S'attendrit & s'entr'ouvre aux rayons des plaifirs;
Il céde fans effort au penchant qui l'attire,
Et forme des defirs.

Envoi.

O vous qui m'infpirez, adorable Zémire,
Je vous offre ces vers, pour vous seule entrepris.
Si vous les accueillez, fi vous daignez les lire,
Ils auront plus de prix.

A mes foibles accens je vous ai vu sourire ;
Lorfque j'ofai pour vous faire quelque chanson,
Je vous vis attentive aux accords de ma lyre,
Et vous mêler à l'uniffon.

Protégez ces effais puifqu'ils font votre ouvrage
Et qu'en les défendant ils vous doivent le jour.

Heureux s'ils vous ont pu renouveller l'hom

image

De mon respect, de mon amour.

Salmon,

de Nancy.

LES GRACES FUGITIVES.*

NON,

THALI E.

ON, ne vous flattez point d'appaifer mon

courroux.

Ah! fecondez plutôt le transport qui m'anime ;
Euphrofine, Aglaé précipitez les coups
D'une vengeance légitime.
Lorfque cet enfant malin
Qui blefle, rit & s'envole,
Avec fon air enfantin
Nous lutine, nous défole;
Vénus le trouve charmant,
Elle applaudit d'un fourite,
Et dit, en le careffant,
Il veut folâtrer & rire,
C'est un enfant.

Le traître avoit femé mille fleurs fur un piége;
J'y tombe en courant après vous,
Et je le vois qui rit, bercé fur les genoux
De fa mere qui le protége.

L'idée, le plan & le titre de cette piéce font tirés d'une petite pièce de l'Abbé Meraftafio, intitulée, le Grazie fugitive. Elle paroît prêter beaucoup à la mutique.

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