Journal des Révolutions de l'Europe, en 1780 & 1790, Volumes 1-2Société typographique, 1789 - France |
Other editions - View all
Common terms and phrases
abfolument affez affure ainfi ariftocrates armes auffi auroit avoient avoit Baftille bourgeois c'eft c'étoit cachot canon caufe chambre château chofe citoyens comité Comte Comte de Vermandois confeil confidérable defpotifme deftiné devoit diftricts Duc de Beaufort enfin enfuite ennemis étoient étoit fages faifant faifoit falloit fang fans doute Fayette fcenes fe font feconde fecret fentiment feroit fervice fervir feul fiecle fieur figner foient foin foir foit foldats foupçon fous fouvent François fuivant fujet furtout garde gardes-françoifes gouverneur grace heures hommes immenfe jour jufqu'à jufte Juillet l'affemblée nationale l'hiftoire l'hôtel-de-ville laiffer lettre lettre de cachet liberté loix lorfque Louis Louis XIV Madame maifon Majefté maniere ment mifere milice mille miniftre Monfeigneur Monfieur n'eft nation Necker paffer perfonnes peuple plufieurs poftes pont-levis porte porte-clefs pouvoit préfente prefque premiere prifon prifonniers Prince prince de Conti refpect refte régimens s'eft tems tion tour toyens Verfailles vifites
Popular passages
Page 41 - L'horloge du château donne sur cette cour. On ya pratiqué un beau cadran : mais devinera-t-on quel en est l'ornement, quelle décoration l'on ya jointe ? Des fers parfaitement sculptés. Il a pour support deux figures enchaînées par le cou , par les mains , par les pieds , . par le milieu du corps ; les deux bouts...
Page 102 - Toutes ces morts , qui pour les autres hommes , n'arrivent qu'en détail & par gradation , m'ont frappé dans un même inftant. Séparé de la fociété , je vivois avec moi-même; ici je ne puis vivre ni avec moi , ni avec les hommes nouveaux pour qui mon défefpoir n'eft qu'un rêve.
Page 108 - ... jusqu'à huit heures du matin. Je m'avisai, pour m'amuser, de me faire apporter des fèves que je fis mettre dans des papiers séparés par nombre ; je me promenois dans ma chambre, qui avoit onze pas entre les encoignures des fenêtres ; et chaque tour que je faisois, mon valet tiroit une fève du papier, et la mettoit sur la table : comme le nombre étoit fixe, quand j'avois achevé, j'avois fait deux mille pas.
Page 40 - Reste donc pour la promenade la cour du château : c'est un carré long de seize toises sur dix. Les murailles qui la ferment ont plus de cent pieds de haut, sans aucune fenêtre : de sorte que dans la réalité c'est un large puits où le froid est insupportable l'hiver, parce que la bise s'y engouffre ; l'été, le chaud ne l'est pas moins, parce que l'air n'y circulant pas, le soleil en fait un vrai four.
Page 97 - A la fuite de diverfes queftions , il me demanda fi je n'avois rien écrit contre le Roi , je lui dis qu'il m'offenfoit de me faire cette demande; qu'il n'y avoit pas d'apparence qu'ayant fervi trente ans avec honneur , & ayant droit d'attendre chaque jour des graces de fa Majefté , je...
Page 77 - ... examiné fa langue & quelques parties de fon corps. Il étoit de la plus belle taille , bien fait , la peau un peu brune; il intéreflbit par le feul fon de fa voix, ne fe plaignoit jamais de fon état, & ne laifibit point entrevoir ce qu'il pouvoit être.
Page 83 - Necker de mille baifers, que la bonté de fon cœur rendoient plus touchans encore , le nom de pere du peuple répété dans toutes les bouches ! Oh ! que le fentiment eft fublime ! Ici ce font des couronnes de fleurs offertes au libérateur de la France...
Page 125 - Gras, secrétaire des commandemens de la Reine» avec un commis de M. de Chavigny, vint me faire signer la promesse que je faisois au Roi d'aller à Saumur à cette condition. Je signai, et lendemain je sortis de la Bastille, après avoir pris congé de tous les prisonniers. Ainsi le premier coup de pied du Roi me fit ouvrir toutes les portes de la Bastille, et m'envoya à plus de quatre-vingts lieues de là. Aussitôt que je fus sorti de prison, on me mena chez M. de Chavigny, que la Reine aVoit...
Page 107 - M. le surintendant l'avoit prié de me faire les petits plaisirs qui pourroient dépendre de lui; que je pouvois communiquer avec les autres prisonniers , mais qu'il ne falloit pas qu'aucun de mes amis demandât à me voir. Cela me fit un grand plaisir , m'étant déjà ennuyé audelà de tout ce qu'on peut s'imaginer. Peu de temps après, un jour maigre, ayant fait venir un brochet fort raisonnable, je priai M. le gouverneur d'en vouloir bien manger sa part : ce qu'il m'accorda. Nous passâmes une...
Page 71 - Tous les motifs qui alienent une ame fenfible nviiv téreflent à cette demande. M. de.... veut bien fe charger de ce billet que je vous écris dans ma voiture fur. le grand chemin de Nogent à Verfailles. J'ai l'honneur d'être , &e.