On croit que les nations, à la différence des individus, ont Examen de ce reproche. Qu'est-ce que la civilisation? mœurs. Ils nuisent à la guerre, mais non aux vertus guerrières. De tous les moyens de réformer les mœurs, le progrès de Il n'est pas vrai que des peuples aient péri par excès de Combien peu nous méritons le reproche d'être trop civi- Les désordres de la société sont le symptôme d'un défaut et non d'un excès de civilisation. La liberté d'un peuple n'est pas toujours égale à sa civilisation. 92 ibid. 97 98 99 100 088 102 autres. Etat de connexion où tous les peuples sont entre eux, et comment l'état de chacun est modifié par celui des ibid. 115 Exemples. 116 Quoique la liberté ne soit pas égale à la civilisation, chaque peuple est d'autant plus libre qu'il est plus ci vilisé. Voir si l'étude des faits confirme ces remarques. CHAPITRE IV. Liberté compatible avec la vie des peuples sauvages. Si la liberté est en raison de la civilisation, les sauvages doivent être les moins libres des hommes, car ils sont les moins civilisés. Idées contraires des philosophes du dernier siècle. 117 118 119 120 Réfutation de ces idées. Combien la vie sauvage est peu favorable au développe- Combien elle est contraire aux progrès de l'intelligence; 122 125 Et à ceux de la sociabilité : état violent des relations des hommes dans la vie sauvage. 140 555 136 144 A aucun autre âge, l'homme ne fait de ses forces un usage Voir ce que deviennent ces germes dans les âges subsé- CHAPITRE V. Liberté compatible avec la vie des peuples nomades. 150 152 154 Divers écrivains ont fait de la liberté l'attribut de la vie nomade, comme d'autres en avaient fait l'attribut de la vie sauvage. 155 Réfutation de leurs idées. 158 Les peuples nomades jouissent d'un peu plus de liberté que les peuples sauvages. 163 Leur esprit ne se meut pas dans un cercle aussi étroit; ils peuvent faire un usage un peu plus étendu de leurs facultés naturelles. ibid. Ils savent en faire à l'égard d'eux-mêmes un usage un peu mieux réglé. Ils commencent à mettre quelque calcul dans leurs relations avec les autres hommes; au lieu de massacrer leurs prisonniers, ils les asservissent; c'est un progrès vers la liberté un esclave est plus libre qu'un homme mort. Sous tous les rapports, ils usent un peu mieux de leurs forces ils sont donc un peu plus libres sous tous les rapports. : Ces progrès pourtant sont encore De leurs mœurs; De leurs relations sociales. Sophisme singulier de Fergusson sur la sécurité que pro cure l'état de guerre. 179 Le principe des violences et de la brutalité des peuples pasteurs est dans leur genre de vie. Ce mode d'existence rend raison de leurs guerres continuelles; Et de toutes les imperfections de l'homme à cet âge de la société. Toutefois on retrouve ici les germes de liberté aperçus dans la vie sauvage, et on les y retrouve plus développés à tous égards. Liberté compatible avec la vie des peuples à esclaves. L'homme se nourrit d'abord de fruits et d'animaux sauvages; puis de la chair des animaux qu'il a subjugués ; puis des produits du sol qu'il a fait cultiver par son esclave. C'est à tort qu'on nomme agricoles les peuples qui font travailler la terre par des esclaves on devrait donner à tous les peuples des premiers âges de la civilisation des noms pris de la guerre, et non des noms empruntés à l'industrie. Peu de gens doutent que les peuples qui se font nourrir par des esclaves ne puissent être des peuples libres. Qui n'a entendu parler de la liberté des Grecs et des Romains ? Ces peuples ont effectivement joui de plus de liberté qu'au- On ne peut cependant admettre qu'avec beaucoup de res- Combien les arts et les mœurs sont plus perfectionnés 181 182 185 187 189 190 192 195 198 ibid. 199 200 ibid. 202 L'obstacle aux progrès des Romains était dans le genre de vie qu'ils avaient adopté. Ce genre de vie demandait une guerre perpétuelle. Tableau de leur organisation. Ils étaient très fortement constitués pour la domination ; Ils avaient besoin, pour être propres au brigandage, de res- Effets qu'ils avaient sur les mœurs explication des habi- les a enrichis. Effets que la guerre et l'esclavage avaient sur les relations sociales des Romains; situation violente où ils se trouvaient; tout ce qu'ils avaient à souffrir et tout ce qu'ils avaient à craindre. Dernier résultat de leur régime. Effets que le même régime avait produits chez les Grecs. CHAPITRE VII. 204 ibid. 205 209 210 211 214 217 226 ibid. 228 233 Liberté compatible avec la vie des peuples à priviléges. Ce qui excita à le modifier dans le moyen âge. L'idée d'abolir l'esclavage n'avait pu venir dans l'antiquité, et pourquoi. 238 239 242 Comment ce régime s'établit. 244 Etat social qui se manifesta lorsque cette révolution fut accomplie. ibid. Chacun, dans cet état, appela ses libertés les priviléges de l'esclavage. L'industrie humaine y pouvait prendre plus d'essor. ibid. ibid. 249 Les mœurs y devaient devenir meilleures ; Il y avait, sous ce régime, progrès incontestable vers la li- Relativement aux relations sociales. 252 253 254 255 256 263 268 CHAPITRE VIII. Liberté compatible avec la vie des peuples dominés La révolution détruisit parmi nous le régime des privi- 270 En détruisant les hiérarchies factices, elle ne voulut pas La révolution voulut que toutes les professions, tous les Plusieurs causes empêchèrent que la liberté ne sortît du entre autres. Caractère de cette passion. D'où elle était née; comment elle s'était accrue. Comment le chef du gouvernement impérial s'appliqua à 279 ibid. 287 289 Elle lui est moins contraire que la passion des priviléges. ibid. Comment elle agit relativement à la liberté. Elle nuit moins aux progrès de l'industrie, des mœurs, de la justice. ibid. Combien cependant elle est encore préjudiciable. 295 280 281 282. 1 285 Ordre social qu'elle substitue à l'ancien régime des priv. ibid. Progrès qu'elle fait faire aux dépenses publiques; 294 |